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Belfond

La maison Belfond fut créée en 1963 par Pierre Belfond et Franca Belfond. Assez vite, en 1989, Pierre Belfond cèdera 53,4 % du capital de sa maison au groupe Masson, éditeur scolaire et scientifique. Le couple quittera la maison en 1991.

En 1993, Belfond fusionne avec les Presses de la Renaissance, à laquelle viendront s'ajouter différentes filiales comme Acropole en 1981, Le Pré aux clercs en 1983, les Éditions 1900 en 1987 et l'Age du Verseau en 1988 qui seront ensuite toutes regroupées sous le nom des éditions Belfond. Aujourd'hui, Belfond fait partie du département Place des éditeurs, filiale d'Editis, deuxième plus grand éditeur français après Hachette de, au chiffre d'affaires de 751 100 euros en 2009. C'est grâce aux nombreux coups commerciaux de Pierre Belfond que la maison occupe désormais une place de choix dans l'édition française et possède un catalogue d'environ 400 titres, à raison d'une centaine de publications par an.


Quand le fleuve gronde, Borden Deal (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 10 Juillet 2024. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman, En Vitrine, Cette semaine

Quand le fleuve gronde, Borden Deal, éditions Belfond, juin 2024, trad. Charles B. Mertens, 720 pages, 17 € Edition: Belfond

 

Histoire du Tennessee

Quand le fleuve gronde, chef-d’œuvre de Borden Deal (né à Pontotoc dans le Mississippi, en 1922 et mort à Sarasota en Floride en 1985, auteur de vingt et un romans et de plus d’une centaine de nouvelles), narre un épisode de l’histoire du sud des États-Unis des années 1930-1940 – une description géographique, sociologique et poétique du Tennessee, inspirée de faits réels. Le Tennessee est réputé grâce à Memphis, la capitale du rock et Nashville, capitale de la musique country. Le Tennessee a aussi d’énormes ressources minières (charbon, fer, etc.) et possède un taux de croissance hors norme (environ 4% par an) pour un État situé dans le centre des États-Unis.

Le grand écrivain donne à découvrir « un coin de terre bien défini parmi toutes les autres terres, un coin qui porte le nom de David Dunbar, un Indien blanc qui n’était ni cherokee ni chickamauga mais chickasaw ». La famille Dunbar est composée du vieux père invalide, de Matthew fils, veuf, d’Arlis, Knox, Rice, Miss Hattie et Jesse John, marié à Connie.

Les Régicides, Robert Harris (par Jean-Jacques Bretou)

, le Mardi, 11 Juin 2024. , dans Belfond, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

Edition: Belfond

 

En 1660, un navire anglais rejoint les côtes de la Nouvelle Angleterre. Il débarque à Boston son lot de passagers, avec parmi eux le colonel Edward Whalley et son gendre le colonel William Goffe. Ces derniers sont en fuite, recherchés pour avoir signé onze ans plus tôt la condamnation à mort du roi d’Angleterre Charles 1er suite à sa défaite contre les républicains. En effet en 1649, Oliver Cromwell, à la tête des révoltés de la New Model Army, vainqueur de la royauté après avoir fait décapiter le roi, s’est hissé à la tête du Commonwealth. En 1558, Cromwell meurt et son fils lui succède, mais le régime s’écroule avec le retour de la monarchie. En 1660, le roi Charles II monte sur le trône. Les « régicides » sont alors recherchés.

American Mother, Colum McCann, Diane Foley (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Mardi, 05 Mars 2024. , dans Belfond, Les Livres, Recensions, La Une Livres, USA, Récits

American Mother, Colum McCann, Diane Foley, Belfond, janvier 2024, trad. anglais (Irlande) Clément Baude, 197 pages, 21,90 € . Ecrivain(s): Colum McCann Edition: Belfond

C’est en octobre 2021 qu’eut lieu le procès « d’Alexanda Kotey. Ex-citoyen britannique. Ex-soldat de Daech et membre, en son sein, d’un groupe surnommé par les journaux “les Beatles”. Ex-dealer. Aujourd’hui incarcéré. Citoyen de nulle part. Un homme désormais voué à passer sa vie dans une pièce d’où l’on ne peut s’échapper ».

Alexanda Kotey est celui qui a participé à la décapitation de Jim Foley. Sa mère, Diane Foley, va assister à son procès, et Colum McCann va l’accompagner et va rendre compte dans cet ouvrage des questionnements qui vont assaillir cette mère dont l’attitude, les comportements restent exceptionnels de courage et de dignité face à la barbarie.

En effet, que ressentir face à celui qui a assassiné son fils, dans quel état sera-t-elle devant lui, autant de questions qu’elle se posera alors qu’elle a accepté la confrontation.

Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil, Haruki Murakami (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 21 Décembre 2023. , dans Belfond, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Japon

Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil, Haruki Murakami, éd. Belfond, novembre 2023, trad. japonais, Corinne Atlan, 224 pages, 21 € Edition: Belfond

 

Hajime est fils unique. C’est une exception, une sorte de tare dans le Japon de l’après-guerre, où il est convenu de compter en moyenne trois enfants par famille. Il en souffre et a tendance, dans son enfance, à rechercher la compagnie d’autres enfants sans fratrie. C’est ainsi qu’il se lie de profonde amitié, vers l’âge de douze ans, avec Shimamoto-San, jeune voisine et condisciple du même âge, affectée d’un handicap qui lui confère une allure claudicante.

« Au début, nous nous sentîmes plutôt mal à l’aise l’un avec l’autre. C’est souvent le cas entre une fille et un garçon de cet âge-là. Mais lorsque nous eûmes compris que nous étions tous deux des enfants uniques, nos échanges devinrent vite vivants et intimes ».

Surviennent un déménagement et un changement de collège pour Hajime, de nouvelles fréquentations pour chacun des deux adolescents, le sentiment de ne plus appartenir au même monde.

La Louve de Dêrsim, Yasmina Kramer (par Stéphane Bret)

Ecrit par Stéphane Bret , le Vendredi, 23 Juin 2023. , dans Belfond, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Histoire

La Louve de Dêrsim, Yasmina Kramer, Belfond, mai 2023, 178 pages, 20 € Edition: Belfond

 

En ce jour terrible du 13 novembre 2015, Paris ébauchait dans la soirée ce recensement macabre du nombre de morts et de blessés dans l’Est parisien, où avaient eu lieu les principales attaques terroristes. À quatre mille kilomètres de là, les forces kurdes procèdent à la libération de la ville de Şengal, dans le Kurdistan irakien. C’est cette guerre des femmes kurdes que décrit Yasmina Kramer dans un roman très inhabituel dans le ton général, mais bouleversant sur le fond. L’auteure du récit s’attache très sobrement à la description des combattantes, à leur origine, à leurs motivations : la narratrice, ainsi qu’Assîa, font partie des YPG, les unités de protection du peuple. Assîa dirige sous sa responsabilité quarante hommes et femmes. Les buts de la guerre sont simples, évidents aux yeux de ses troupes : lutter contre Daech, cette bande de barbares fanatiques, d’égorgeurs, de terroristes rétrogrades, qui pratiquent la terreur à grande échelle, les viols, la lapidation, pire châtiment pour les femmes qui subissent ces atrocités. Ces maquisardes excellent dans la formation au maniement des armes : charger une kalachnikov, s’entraîner au tir, ajuster rapidement son lance-roquettes…