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Rhubarbe

 

Plutôt que de grandir, Rhubarbe, établie à Auxerre, cherche à garder l’insouciance et l’irrévérence de ses débuts fortuits en 2004. Avec ses 120 ouvrages publiés, essentiellement dans les domaines de la nouvelle et de la poésie, Rhubarbe explore avec lenteur et gourmandise les frontières : de l’intime et du monde, du rire et des larmes, des mots et de l’émotion, en quête de l’improbable livre total qui lui permettrait d’en rester là et de se reposer. Espérant bien ne jamais le trouver, Rhubarbe continue.

 

L’Arbre et le Béton, De la nature des choses, Des choses de la nature (dialogue), Margo Ohayon & Michel Host

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 28 Septembre 2017. , dans Rhubarbe, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’Arbre et le Béton, De la nature des choses, Des choses de la nature, février 2017, 108 pages, 12 € . Ecrivain(s): Margo Ohayon & Michel Host Edition: Rhubarbe

 

Deux voix qui s’interrogent, se répondent, s’interpellent, jouent la provocation sympathique, la séduction subtile…

Deux visions poétiques du monde qui s’entrecroisent, se contredisent, se superposent, se complètent, se réunissent par endroits pour n’en faire plus qu’une… puis se disjoignent…

Telle est la joute amicale et originale en vingt manches plus une prolongation à quoi se sont livrés Margo Ohayon et Michel Host dans ce recueil mêlant prose poétique et poésie formelle, souvenirs et impressions intimes, histoires et anecdotes.

L’Arbre et le Béton…

De ces deux voix, l’une serait celle de L’Arbre, de la Nature, et l’autre celle du Béton, de la Ville ? Ce serait trop simple !

L’Alcool des vents, Michel Baglin

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 31 Mai 2017. , dans Rhubarbe, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

L’Alcool des vents, Michel Baglin, 2016, 105 pages, 15 € . Ecrivain(s): Michel Baglin Edition: Rhubarbe

Nous connaissions la rose des vents. L’alcool des tempêtes quand l’homme fait naufrage. Michel Baglin, lui, nous parle de L’Alcool des vents auquel il rend grâce, comme il « rend grâce » au fil du recueil aux escales des petits bonheurs qui nous tendent la main dans chaque signe de nos existences, même au cœur des forêts les plus sombres, si nous maintenons la porte ouverte, si nous nous ouvrons aux chants du Large, de la mer lointaine (« On ne peut donner rendez-vous au vent, / mais on peut laisser la fenêtre ouverte », rappelle le Proverbe cité sur le seuil de cet opus chargé d’espoirs).

 

« Je rends donc grâce à ces riens qu’on appelle

escales,

qui furent des haltes, des bivouacs, et resteront

fragments,

qui argumentent quand même en faveur d’un

feu latent,

Entre les lignes, Michel Baglin

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 04 Juin 2016. , dans Rhubarbe, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, Voyages

Entre les lignes, rééd. Le bruit des autres, 2015 Préface de Didier Pobel, 114 pages, 10 € . Ecrivain(s): Michel Baglin Edition: Rhubarbe

 

Publié pour la première fois par les éditions de La Table Ronde en 2002, réédité par Le bruit des autres (avec la complicité de SNCF Limousin) au printemps 2015, Entre les lignes défile un « Pays des trains », dont la réception fut pour le moins honorée de commentaires élogieux : Patrick Besson dans Le Figaro, Jérôme Garcin dans Le Nouvel Observateur, Olivier Barrot pour Télé 7 jours, Christian Laborde pour Le Figaro Magazine, Christophe Henning dans La Voix du Nord, Pierre Perrin pour L’Autre Sud.

Nous avons choisi de nous appuyer sur ces différents commentaires, complémentaires, pour alimenter et illustrer cette Note de lecture.

« Entre les lignes procure ce petit enchantement printanier qui consiste à découvrir encore, après trente-cinq ans de lectures, un écrivain qu’on ne connaissait pas et qu’on aimera toute la vie », écrivait le romancier Patrick Besson dans Le Figaro.

« (…) découvrir encore, après trente-cinq ans de lectures, un écrivain qu’on ne connaissait pas (…) »

Le temps d’ici, Marilyse Leroux

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Vendredi, 03 Juillet 2015. , dans Rhubarbe, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Le temps d’ici, mars 2013 . Ecrivain(s): Marilyse Leroux Edition: Rhubarbe

 

Marilyse Leroux est une poète ailée et zélée. Sa poésie nous entraîne, nous envole : tu entres au cœur de l’espace comme dans un nid où tu poserais tes ailes. L’ouverture du recueil en témoigne. Légère, elle est, légère elle nous veut. Au monde que l’on sait difficile, elle en substitue un autre que l’on peut découvrir, nous dit-elle, habitable. Ce monde qui n’est autre que celui de la poésie, on peut le faire sien, si on sait regarder. Marilyse nous invite ainsi à ouvrir les yeux sur ce monde vaporeux et fluide où se mêlent au bleu du ciel et de la mer, les couleurs du temps.

Elle n’hésite pas pour cela à convoquer le ciel, les oiseaux et les arbres, leurs rires clairs, leur langage vivant. Le ciel s’amuse, les arbres rieurs nous donnent à voir ce qu’elle ressent, nous unissent à son souffle, nous entraînent, pour que le poids de nos ombres sur la terre soit la balance du monde. Marilyse est dans sa poésie comme elle est dans la vie, ouverte à l’autre, disponible, sensible, en partage d’amitié et de poésie.

Le Corps noir du soleil, Amina Saïd

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Samedi, 20 Juin 2015. , dans Rhubarbe, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Le Corps noir du soleil, décembre 2014, (calligraphie Hassan Massoudy), 90 pages, 11 € . Ecrivain(s): Amina Saïd Edition: Rhubarbe

 

La vie d’Alexandre Le Grand a été si exceptionnelle qu’elle fait partie des mythes de l’Antiquité. Convaincu très jeune par sa mère qu’il était descendant des Dieux, il accomplira un parcours de conquérant unique, allant de conquêtes en conquêtes de la Grèce aux Indes. Dans ce très beau recueil, intitulé Le Corps noir du soleil, Amina Saïd nous fait revivre l’épopée d’Alexandre Le Grand, alors que celui-ci s’apprête à partir pour l’autre monde (étroite sera la tombe quand j’y serai enseveli), se rejoue alors sous nos yeux le voyage de sa vie, son parcours semé d’épreuves. La poète s’exprimant en je nous entraîne dans l’aventure et nous arpentons avec ce cavalier les innombrables paysages aux couleurs sublimées par la variété d’une nature luxuriante propre à ces pays de sable et d’ocre. Récit d’un passage de l’ombre à la lumière, mais aussi récit onirique, récit de la naissance, récit sans fin, comme le désir, le silence ou la mort, mais surtout quête initiatique afin d’aller à la rencontre de soi ou de l’autre en soi, comme pour donner un sens à l’absurde du monde, nous dit-il, en quête d’absolu donc. Cette épopée historique aux intonations lyriques de l’aventure humaine nous rappelle que la vie est brève comme une manière de rêve. Dans l’ignorance du parcours pour accéder à la lumière, le conquérant avance toujours sans peur.