Dieu était en souffrance. L’homme devait prendre soin de Lui. Et l’appeler par son Nom. Pour cela, il a créé l’outil, il a pensé le mythe. L’ordre imaginaire. L’intersubjectivité. Or il a oublié son Nom.
L’idée de Dieu serait donc née de la nécessité de vivre ensemble, de cette obligation absolue à vivre. Vivre par soi et avec l’autre, vivre par son corps et avec sa mort. Tenir les hommes entre eux par une seule et même réponse. L’idée de Dieu serait donc née du désespoir, entre autres née de l’effroi, noire terreur ou immensité noire, lueurs tremblantes telles ces fusées déclenchées en cas de détresse. Inspirée de la subdivision parentale, elle serait alors le souvenir réactivé du paradis familial. Dieu à l’image de l’homme. Père, mère, l’homme son enfant. L’homme engagé à reproduire l’image, devenir père, devenir mère. Redevenir Dieu. Et rappeler à Lui la biologie de l’âme.