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Jigal

 

Les Éditions Jigal sont une maison d'édition fondée en 1989 par Jimmy Gallier.

Tout d'abord éditeur du Guide de la musique, et du site http://www.Delamusic.com à destination des professionnels de la musique et du spectacle, Jigal inaugure en 1998 une collection de polars et romans noirs avec la publication d'un premier titre de Del Pappas, le Baiser du Congre.

Les Éditions Jigal, basées à Marseille éditent des auteurs de polar francophone comme Maurice Gouiran, Philippe Georget, Jacques Olivier Bosco, le Juge André Fortin, Pascal Thiriet, Hugues Leforestier, Gilles Vincent, Serge Scotto, Del Pappas, Lilian Bathelot, Tito Topin, Maxime Vivas, Serge Yves Ruquet, Alain Pucciarelli, René Merle, mais également des auteurs de romans noirs et de polars urbains en provenance d'autres suds comme ceux d'Adlène Meddi (Algérie), de Janis Otsiemi (Gabon) ou Pierre Boussel (Maroc), etc

 

May Fly, Gérard Coquet (par Catherine Dutigny)

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 23 Juin 2021. , dans Jigal, Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres, Roman

May Fly, Gérard Coquet, mai 2021, 256 pages, 18,50 € Edition: Jigal

 

La mouche de mai est un insecte éphémère dont raffolent les farios, ces truites sauvages à la robe ornée de gros points rouges comme autant de gouttelettes de sang, qui pullulent dans les eaux pures des rivières irlandaises. C’est surtout le leurre préféré des pêcheurs à la mouche, et principalement, dans ce dernier roman de Gérard Coquet, le symbole d’une histoire où mensonges et manipulations, distillés par l’ex-comptable d’une organisation de blanchiment de l’argent de Daesh basée dans les pays de l’Est, fonctionnent à merveille pour brouiller les pistes et déstabiliser une enquêtrice de la Garda. Il faut préciser que l’homme a eu la très mauvaise idée de détourner une grosse somme d’argent et que son salut ne tient qu’à un fil : celui de sa sécurité qu’il négocie auprès des autorités policières irlandaises en échange de renseignements sur les comptes secrets de l’organisation.

Demande à la savane, Jean-Pierre Campagne (par Catherine Dutigny)

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Jeudi, 30 Mai 2019. , dans Jigal, Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres

Demande à la savane, février 2019, 152 pages, 17 € . Ecrivain(s): Jean-Pierre Campagne Edition: Jigal

 

« Quand j’écris, je vais au mot le plus juste, percutant et limpide, sans circonvolutions ni clichés » (interview de Jean-Pierre Campagne du 7 septembre 2012 dans La République des Pyrénées).

Demande à la savane illustre parfaitement cette phrase de Jean-Pierre Campagne. Il aurait pu, sans forfanterie aucune, ajouter dans cette interview : « Quand j’écris un chapitre, je vais au plus condensé d’un moment plein de sens pour mon protagoniste ».

Car ce livre, ce sont : 60 chapitres, dont certains avoisinent les 600 caractères, pour 140 pages de texte. Pas moins de six personnages principaux, si l’on exclut le plus important : l’Afrique noire, ses villes, sa faune et sa savane.

Un découpage au rasoir d’un scénario assez complexe, sans zones d’ombre et sans laissés-pour-compte. L’enchaînement rapide des chapitres ne nuit pas à la qualité de la lecture et à la représentation mentale des situations. Le tout reste fluide…

Les enfants de Lazare, Nicolas Zeimet (par Catherine Dutigny/Elsa)

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 17 Octobre 2018. , dans Jigal, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Les enfants de Lazare, septembre 2018, 296 pages, 19 € . Ecrivain(s): Nicolas Zeimet Edition: Jigal

 

« Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : déliez-le, et laissez-le aller ». Ce passage de L’Évangile selon Saint Jean contant la résurrection de Lazare nous interroge sur la possibilité d’une vie après la mort, sur la frontière ténue entre l’état conscient et l’arrêt définitif des fonctions cérébrales. Par extension, il nous interpelle également sur les expériences de mort imminente (EMI) avec ses visions, ses sensations de « décorporation ».

Sujet de réflexion aux frontières de la philosophie et du mysticisme, que l’on soit croyant ou non, sujet d’interrogation pour les médecins et les scientifiques qui peinent toujours à définir de manière précise le passage de la vie à la mort, mais aussi un sujet fort tentant pour des auteurs de romans policiers, de thrillers ou de fantastique.

Nicolas Zeimet s’en empare en privilégiant l’enquête journalistique, l’empathie avec les victimes et l’entêtement du héros principal dans la recherche de la vérité au détriment de ce qui aurait pu n’être qu’une exploration clinique supplémentaire du phénomène, colorée de suspense plus ou moins sanguinolent.

La reine noire, Pascal Martin

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mardi, 24 Octobre 2017. , dans Jigal, Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

La reine noire, septembre 2017, 248 pages, 17,50 € . Ecrivain(s): Pascal Martin Edition: Jigal

 

Chanterelle, village de Lorraine, vit en sursis depuis la fermeture de la raffinerie de sucre dont la haute cheminée, surnommée La Reine Noire, jette son ombre inquiétante sur les toits en tuiles rouges des petites maisons de l’ancienne cité ouvrière. C’est dans ce bourg où la seule activité concrète consiste à jouer aux cartes dans le bar de la place que deux hommes que tout oppose vont revenir et chambouler la vie assoupie de ses habitants.

L’un, Toto Wodjeck, est un tueur professionnel basé en Indonésie, chargé d’un contrat sur la personne du maire de Chanterelle, héritier de l’usine, mais aussi importateur d’ecstasy et en conflit ouvert avec son associé indonésien. L’autre, Michel Durand, est un policier d’Interpol, basé à Lyon, qui, ayant eu vent de l’arrivée en France de Wodjeck entend bien lui faire payer au prix lourd un vieux crime. Ils ont pourtant deux points communs qui remontent à leur enfance : tous deux sont originaires de Chanterelle et tous deux vouent une haine inextinguible à l’égard de Spätz, le maire, coupable selon Wodjeck de la mort de son père et selon Durand, à l’origine du suicide de son propre père, l’ancien directeur de la raffinerie. Deux hommes qui ont également d’autres contentieux à régler et dont on ne sait distinguer lequel est le plus dangereux.

Que Dieu me pardonne, Philippe Hauret

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Lundi, 28 Août 2017. , dans Jigal, Les Livres, Critiques, Polars, La Une Livres, Roman

Que Dieu me pardonne, mai 2017, 208 pages, 18 € . Ecrivain(s): Philippe Hauret Edition: Jigal

 

L’Enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions, et ce second roman de Philippe Hauret illustre cette expression à la perfection. Ainsi, lorsque Mattis, un policier qui préfère parfois donner à chacun une chance de se racheter plutôt que de sévir, propose à Ryan Martel, un bourgeois rentier épris de grosses cylindrées et fan d’excès de vitesse, d’embaucher pour effectuer de menus travaux dans sa luxueuse villa, Kader, un jeune délinquant d’une cité sans charme, pense-t-il agir dans le bien des deux parties. D’un côté, on passe l’éponge sur les infractions du nanti, de l’autre, on trouve un job d’été à un jeune désœuvré un tantinet flemmard. Tout le monde est censé y trouver son compte, sauf que… Ryan Martel, unique rescapé du crash du Cessna 310 familial, n’a pas seulement hérité d’une grosse fortune dans cet accident. L’homme se trimballe, depuis, de sérieux problèmes psychologiques qui finissent par exaspérer à juste titre une épouse délaissée. Sauf que… Kader est toujours poursuivi par la haine de Dan, un flic raciste, coéquipier incontrôlable de Franck Mattis. Sauf que… Mélissa, la petite amie de Kader, rêve de quitter la cité, aspire à un avenir à l’abri du chômage et de la pauvreté et que Ryan Martel peut lui offrir de quoi satisfaire ses envies. Sauf que… la femme de Ryan Martel, lassée des tromperies de son époux, trouve Kader à son goût.