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L'Iconoclaste

 

L’Iconoclaste s’est donné pour projet de mettre le livre au cœur de nos vies. Être Iconoclaste aujourd’hui, c’est choisir la beauté, le sens, une certaine qualité d’être, face au chaos du monde. C’est s’offrir le luxe de la perfection et de la maturation. C’est décider d’éditer peu mais bien, en portant la qualité de chaque livre à son maximum, en ne laissant rien au hasard : texte, maquette et lancement. C’est s’adapter à chaque auteur, à chaque projet comme un tailleur sur-mesure en prenant des chemins de traverse. C’est être ambitieux, inventif et ouvert.

Mélange d’esthétisme, d’humain, de désir d’aller vers l’autre – de féminité dit-on – L’Iconoclaste a pris forme, pas à pas, intuitivement, et s’est élargi avec une équipe de talent.

 

Sophie de Sivry

 

Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea (par Anne Morin)

Ecrit par Anne Morin , le Mardi, 05 Mars 2024. , dans L'Iconoclaste, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea, L’Iconoclaste, août 2023, roman, 581 pages, 22,50 € Edition: L'Iconoclaste

 

Ce n’est pas une histoire, c’est une transposition… Voir à côté, en dessous, au-dessus de la ligne de vue… Ce n’est pas pour rien que Mimo – de son vrai prénom Michelangelo – est petit, et que son nanisme l’oblige à lever les yeux pour voir le rendu des choses, du ciel, des hommes. Mimo est, depuis toujours, un sculpteur de génie et/mais un rustre, rustique, mal dégrossi comme les sculptures à leur origine, avant de rencontrer Viola.

Elle, qui depuis ses trois ans sait lire, et qui depuis, n’oublie rien de ce qu’elle a lu. C’est une enfant, une adolescente un peu sauvage, un peu cachée par sa famille de noble souche.

Viola, comme l’origine de son prénom, à la fois papillon, plante, instrument de musique.

Le silence de mon père, Doan Bui

Ecrit par Philippe Leuckx , le Mardi, 06 Décembre 2016. , dans L'Iconoclaste, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits

Le silence de mon père, mars 2016, 254 pages, 19 € . Ecrivain(s): Doan Bui Edition: L'Iconoclaste

 

Restituer dans un livre toute une part du récit familial, beaucoup l’ont tenté ; certain(e)s l’ont réussi. C’est ici le cas de la journaliste Doan Bui, d’origine vietnamienne. C’était le cas des récits de Pancrazi, du beau livre de Frain (Sorti de rien), et des archives de Yourcenar.

L’ethnographie familiale suppose une matière féconde et un regard qui soit d’une sagacité à toute épreuve : rendre vie et parole à l’histoire d’un père, exilé dans son propre corps depuis l’AVC qui le rendit muet, exilé originaire d’un pays quitté dans le flot des départs, demandait à l’auteur une écriture qui puisse, sans pathos, décrire un parcours, aller aux sources d’une vie voyageuse qui aboutira finalement au Mans, prendre le temps de « fouiller » comme une « fourmi » les annales de l’histoire proche.

Que savons-nous des gens que l’on aime ? Que sauvera-t-on d’eux ? Doan Bui a senti la nécessité de raconter ce qui risque de s’éventer et de tomber dans le pur oubli. Elle le fait pour ses filles, pour ses sœurs, pour ses frères. Il a fallu même creuser jusqu’à dépecer les secrets – toute famille en porte. Son récit est passionnant de bout en bout : il livre avec émotion un travail de quête précis, argumenté, un retour au pays pour savoir et pouvoir raconter.