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Mère (5), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Vendredi, 14 Octobre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Elle aimait son cousin.

Cette affection à la mère, à tout ce qui touche de près ou de loin la famille, ça le rend à moitié fou.

Mais, notre mère ? Qu’aurait-elle dit ? Elle aurait aimé ce fauteuil vert ?

Cette argenterie, par exemple.

C’est l’opus 28, car c’est avec lui que j’ai passé mes deux ans à la Villa Médicis comme correspondant. Un mode de vie. L’opus 28 !

Le cinéma des années 60. Toute cette période qui jouxtait la Guerre d’Algérie.

Et elle ?

Une addiction médicamenteuse. C’est pour ça, le suicide.

63 ?

Oui, octobre 63.

Mère (4), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 05 Octobre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Moi, j’aime les parfums. C’est une indication pour moi. C’est un signe, si tu préfères. Je reconnais que je suis ému par une odeur, la fragrance d’une tubéreuse par exemple. Et puis, les odeurs âcres qui dénotent du mauvais sort de l’horoscope du jour. C’est juste un peu mystique, si tu préfères.

Il faut tourner son doigt sur le planisphère, et là tu pointes un lieu : Punta Arenas. C’est la fin du monde !

Elle a pris un vol Bruxelles/Limoges avec 40 euros de bagages et un recueil des poèmes de Maria Tsvetaïeva. Et pour signet une photographie des colosses de Memnon.

Et puis, c’est le destin.

Tu vois, je te dis cela parce que mon idéal ce n’est pas cette partie de ma vie que je ne peux pas refaire, et qui est passée, qui est une chose brûlante en un sens, et même dangereuse.

Tiens, là, une odeur de cosmétique. De crayon de bois.

Une étude noétique - à propos de Pascal et Rouault, de Bernard Grasset

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 03 Octobre 2016. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

Pascal et Rouault, de Bernard Grasset, éd. Ovadia, mai 2016, 20 €

 

Avant d’en venir au propos que m’a inspiré le dernier livre de Bernard Grasset, je préciserai que ma connaissance de Pascal est sujette à beaucoup d’imperfections et de lacunes, car je n’ai pu lire l’ensemble des fragments des Pensées que de façon discontinue, ce qui fait que le principe profond de ce livre m’a parfois échappé. Pour ce qui concerne Georges Rouault, j’ai un meilleur point de vue car sa peinture fait partie de mon répertoire d’images. Il n’en va pas de même de sa poésie, dont j’ignorais l’existence. Je dis cela de manière à décrire mon chemin de lecture, même fautif.

Cependant, cette lecture de Bernard Grasset a été un moment important dans ma vie de lecteur, car j’ai reconnu dans les œuvres respectives du philosophe et du peintre une valeur transcendantale. En effet, pour le lecteur de la Bible, et particulièrement de la traduction dirigée par Lemaistre de Sacy, le contenu métaphysique des œuvres est très visible. Cela ouvre sur des questions d’une grande importance pour les créateurs. Et déceler ici ou là dans la peinture religieuse de Rouault, ou dans la pensée scientifique de Pascal, les traces de l’influence biblique, est de toute première importance.

Mère (3), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 28 Septembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Que disais-tu tout à l’heure ?

Je parlais de la maison.

C’est au milieu du thorax.

C’est une question de pression artérielle.

Une altération de l’unité corporelle.

Qui se transforme en affection chronique, tout le monde le sait.

Je connais le milieu hospitalier.

Les affections psychiques ?

Le milieu psychiatrique.

Mère (2), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 21 Septembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Ma mère était à moitié endeuillée.

Et cette anecdote est connue jusqu’en Allemagne.

Une production de la télé allemande.

Oui quelque chose sur le Tibet éternel.

Il y a eu une grève, des licenciements, une lutte pour conserver les postes de journalistes sur la chaîne, et puis, le chômage, les emplois précaires et ce monastère d’Annecy.

Ou sinon, une nuit de trop.

La mort.

Là, au milieu de la chambre. Notre mère qui regarde et qui voit le chat blotti sous le lit, et l’odeur d’urine, de vomi, cette lumière au plafonnier qui était restée allumée deux jours.

Ecoute.