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Ceux qui appartiennent au jour, Emma Doude Van Troostwijk (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 11 Juin 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Les éditions de Minuit

Ceux qui appartiennent au jour, Emma Doude Van Troostwijk, éditions de Minuit, janvier 2024, 174 pages, 17 € Edition: Les éditions de Minuit

 

Celle qui appartient au Livre

Lire Emma Doude Van Troostwijk s’impose. Son nom sera vite dans nos têtes et entre nos lèvres même si dur à articuler parce qu’issu d’une autre langue.

En l’éditant, les éditions de Minuit renouent avec un passé de bribes, de voix, une littérature des petites phrases, du souffle court qui court de roche en roche et de nuée en nuage. Où tout est clair.

C’est un premier roman, il s’intitule Ceux qui appartiennent au jour.

Pour plusieurs du roman, la nuit approche mais tant que la nuit n’est pas, le jour est leur appartenance. Là qu’ils dansent, là qu’ils se rassemblent, mangent (beaucoup de repas), dorment, surtout se réveillent : C’est l’heure des corn-flakes.

Chino fait poète, Christian Prigent (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 21 Mai 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie, P.O.L

Chino fait poète, Christian Prigent, éditions POL, février 2024, 162 pages, 19 € . Ecrivain(s): Christian Prigent Edition: P.O.L

 

Le facteur poésie

Y aurait-il un risque à écrire sur un écrivain qui vient des mêmes terres, respire des mêmes vents de mer, de la même baie, et dont l’estran et les arénicoles font une commune origine, que dis-je un culte ?

Prenons le risque !

La poésie de Christian Prigent alias Chino nous réveille, et non pas nous berce. Nous crispe et nous accroche, nous provoque et nous braque. Bref, le dernier ouvrage publié chez POL de Prigent, Chino fait poète fait de la poésie. Au sens du faire !

C’est-à-dire qu’il fait ça comme on peut faire charpentier sans s’appeler Joseph et faire pouët-pouët quand on est, pour l’éternité, lycéen de Saint-Brieuc, c’est dit, notre commun !

La Question Au TNB (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 15 Mai 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Théâtre

 

Le livre deux fois censuré d’Henri Alleg est mis en scène au TNB (Théâtre National de Bretagne) du 3 au 6 avril 2024. La Question a bouleversé l’opinion et le texte ici mis à nu par Stanislas Nordey continue son œuvre au cœur brûlant du politique.

Relire Henri Alleg ou mieux, en ce moment, filer Salle Serreau au TNB. Au théâtre donc !

Le magnifique comédien Stanislas Nordey est mis en scène par Laurent Meininger.

Le texte est là, devant nous, brut, pur, clinique, incarné par le comédien sur un plateau nu, sur un fond de fils mouvants, vaguement immersif et sur un plateau vide, devenant par moment miroir.

Nordey est là, tel que le texte.

Moi, le glorieux, Mathieu Belezi (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Lundi, 06 Mai 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Le Tripode

Moi, le glorieux, Mathieu Belezi, éd. Le Tripode, mars 2024, 329 pages, 21 € Edition: Le Tripode

 

Baraka, la fin

Moi, le Glorieux sort aux éditions le Tripode qui ont remis toute l’œuvre de Mathieu Belezi sur l’établi.

Il n’y a pas de majuscule dans ce texte, en début de paragraphe ni aux initiales des nom et prénom de l’auteur sur la couverture, mais le titre est en capitales.

MOI, LE GLORIEUX.

Ce livre est fou comme la folie furieuse, de bout en bout. Entre un Louis Ferdinand Céline déjanté, qui racle au fond nos estomacs avec la plume et un Garcia-Marques qui embarque en baroque, Mathieu Belezi nous offre un roman de ouf.

Brest, de brume et de feu, Philippe Le Guillou (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 01 Mai 2024. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Gallimard

Brest, de brume et de feu, Philippe Le Guillou, Gallimard, février 2024, 397 pages, 22 € Edition: Gallimard

 

Brest intime

Le dernier roman de Philippe Le Guillou est à lire comme on rêve.

Comme on rêve en entendant sur l’ardoise ou les tuiles du toit, sur les rampants des greniers, la pluie qui tape, et par moments la foudre. C’est-à-dire l’amour.

Donc le feu.

Tout de Le Guillou se répète ici. Tout s’y renouvelle sans qu’aucune surprise ne surprenne ! C’est la raison pour laquelle on invoque le rêve en premier et la grêle, les pluies et toutes les formes de bruines. Le roman de Le Guillou n’est pas que météorologique, il est une géographie de l’âme.

Donc de l’amour.