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J’étais à deux pas de la Ville Impériale (10 et Fin)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 04 Novembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans la cuisine d’une très grande maison seigneuriale, vaguement désuète


Tu as vu ce Balthus ?

Moi, je ne comprends rien à rien.

Il n’y a que les poètes qui savent ce qu’ils disent.

Et Balthus ?

Très moyen.

Bien peint.

Tu entends ?

C’est l’angélus de Saint-Christophe.

C’est une simple tournure d’esprit.

Un goût de meringue, tu ne trouves pas ?

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (9/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 29 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans une salle de répétition de l’Opéra Garnier


Merci.

C’est fait.

Une menthol ?

Reprends.

Après le do dièse.

Une menthol ?

Reprends.

Je dois dire ?

Ça compte plus que tu ne crois.

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (8/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 21 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans l’escalier des loges de l’Odéon, à Paris

Prends.

Tu veux ?

Qu’est-ce que c’est ?

Une histoire. Oui, toute une histoire.

Par exemple.

C’est quoi la différence.

Tu mets un accent sur le é ?

Une histoire ?

Un rapport des laboratoires avec tes globules rouges inférieurs à la normale. N’est-ce pas ?

On peut dire.

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (7/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 16 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans une salle des ventes

Moi, je ne suis pas concerné.

Tous les deux ?

C’est très différent de nous.

C’est donc si mystérieux.

Quatre fois pas an, juste un aller et retour à Portland, et parfois à la saison froide.

Grave ?

Non. Juste croire en quelque chose.

Mais c’est tout en désordre.

Ne dis rien, ne fais rien, n’écoute rien.

Elle est morte en 88.

Maître et serviteur des ombres, R. Beer-Hofmann

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 13 Octobre 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Maître et serviteur des ombres, R. Beer-Hofmann, trad. J.-Y. Masson et F. Wesseler, éd. Arfuyen, col. Neige, septembre 2014, 150 pages, 12 €

 

Union

Avant de décrire mon impression touchant ce livre de la belle collection Neige chez Arfuyen, je voudrais dire deux choses un peu contingentes. Tout d’abord souligner le destin de cet auteur, Richard Beer-Hofmann, à qui la célébrité en Europe est difficile, et que la traduction de J.-Y. Masson et de F. Wesseler redonne au public français en même temps qu’elle lui permet de trouver une place dans le paysage littéraire d’aujourd’hui. D’autre part, je me suis beaucoup intéressé à la dédicace de 1941 au poème écrit à New York, au printemps, qui m’a interrogé, d’autant que la traduction de ce livre a été faite à deux voix – ce qui symboliquement est précieux.