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Articles taggés avec: Chauché Philippe

Dictionnaire Cervantès, Jean Canavaggio (éditions Bartillat) - par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 01 Décembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais

Dictionnaire Cervantès, Jean Canavaggio, Editions Bartillat, septembre 2021, 576 pages, 28 €

 

« Ô illustre auteur, ô bienheureux don Quichotte, ô célèbre Dulcinée, ô malicieux Sancho Panza ! Puissiez-vous, tous ensemble et chacun en particulier, vivre de longs siècles, pour le plaisir et l’amusement de tous les mortels ! (L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche (2), traduction d’Aline Schulman, Editions du Seuil).

« Ce ne sont pas seulement les lecteurs qui se font alors l’écho de la popularité de deux héros, mais aussi, au bénéfice de ceux qui ne savent pas lire, les joyeuses entrées, les défilés, les ballets, les intermèdes, les mascarades qui contribuent à faire connaître leurs profils respectifs » (Dictionnaire Cervantès, Rire).

Il y a devant nous une œuvre magistrale, L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, dont la première partie est publiée fin décembre 1604 à Madrid, suivi de la seconde partie sortie des presses en 1615, il ne lui reste alors que quelques mois à vivre, il sera inhumé le 23 avril 1616 dans sa paroisse de San Sebastián à Madrid. Désormais tous les 23 avril, l’Espagne célèbrera le Livre, le Quichotte enfantera les livres.

Châteaux de sable, Louis-Henri de La Rochefoucauld (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 25 Novembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Robert Laffont

Châteaux de sable, Louis-Henri de La Rochefoucauld, août 2021, 256 pages, 19 € Edition: Robert Laffont

 

« Notre amicale de descendants de guillotinés triés sur le volet se réunissait trop rarement. Il aurait fallu se voir une fois par mois sans que personne ne le sache, dans des lieux secrets : le cimetière Picpus, un salon du Jockey Club, les jardins du château de Versailles, le sous-sol de la Chapelle expiatoire… ».

Le narrateur de ce roman virevoltant n’est autre qu’un descendant de La Rochefoucauld, un nom qui s’accorde avec l’Histoire de France, celle de l’Ancien Régime, avec ses sauts et soubresauts, ses passions et ses trahisons, ses mensonges et ses gloires. Difficile de passer à côté de l’Histoire lorsque l’on descend de La Rochefoucauld-Liancourt qui prévient Louis XVI de la prise de la Bastille. Difficile d’oublier son histoire lorsque l’on apprend que les La Rochefoucauld détiennent le record du nombre de morts sous la Révolution française, quatorze au total, de Pierre-Louis et François-Joseph, deux évêques, assassinés à la prison des Carmes, à Anne, guillotinée place de la Révolution – Nous avions payé cher le prix de l’agitation populaire. Le jacobinisme était-il un humanisme ? Vous avez quatre heures.

Quelques questions à Fouad El-Etr, éditeur, traducteur, poète et écrivain (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 18 Novembre 2021. , dans La Une CED, Entretiens, Les Dossiers

 

Philippe Chauché, La Cause Littéraire : Vous avez publié cette année votre premier roman chez Gallimard : En mémoire d’une saison de pluie. Un roman bien singulier, qui donne une part belle au style, un roman que nous avons qualifié de luxuriant et d’éblouissant tant il s’attache à une forme romanesque que nous qualifierions d’un autre temps. Roman d’amour et d’amitié, qui offre au lecteur une plongée romanesque étourdissante, par la richesse de sa langue. Un roman héritier de vos écrits poétiques et de vos traductions de poètes ?

 

Fouad El-Etr : Ce roman est l’aboutissement d’un travail au long cours, un work in progress, dont une première version fut écrite d’un jet en 1962, au retour d’une escapade avec quelques amis aux vacances de la Toussaint. Quatre esquisses pour un portrait, en 1956 à quatorze ans, quand j’étais en Seconde au Lycée Français d’Alexandrie. En mémoire d’une saison de pluie fut plutôt la matrice de toute ma poésie, avant d’être nourri en retour, soixante années durant, de l’écriture et d’une vie de poésie.

En mémoire d’une saison de pluie, Fouad El-Etr (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 10 Novembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Gallimard

En mémoire d’une saison de pluie, Fouad El-Etr, mai 2021, 304 pages, 20 €

 

« … tout flambait, nous, les bûches sur les chenets, et dans le ciel, après la pluie, les éclaircies. De temps en temps les litanies du vent comme un rire de singe tombaient du toit, soulevant l’esprit des bois et des oiseaux de la forêt qui les habitent… ».

En mémoire d’une saison de pluie est un luxuriant roman d’amour et d’amitié, un roman de légèreté, et de grâce, comme le sont les romans inspirés. Le narrateur et ses amis séjournent au Bois Clair, une maison de famille qui s’ouvre sur des bois propices aux plus folles escapades amoureuses. Le Bois Clair inspirante, le Bois Clair captivante, vivifiante, c’est de cette maison qui tremble sous les âges et les blessures du temps, que va naître l’amour et la nostalgie de ces instants bénis que partagent les trois jeunes gens. En mémoire d’une saison de pluie est un roman où la forêt vibre, enflamme le narrateur et son amie, où les arbres et les animaux furtifs, l’illuminent.

La Divine Comédie, Dante, en La Pléiade (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 28 Octobre 2021. , dans La Une Livres, En Vitrine, La Pléiade Gallimard, Les Livres, Critiques, Italie, Poésie

La Divine Comédie, Dante, Gallimard, La Pléiade, octobre 2021, Edition bilingue, trad. italien, Jacqueline Risset, 1488 pages, 62 € . Ecrivain(s): Dante Alighieri Edition: La Pléiade Gallimard

« Dante nous veut pélerins, avec lui, dans l’itinéraire du salut, et nous place d’emblée au centre de son histoire, avec un “notre” qui nous concerne tous :

Au milieu du chemin de notre vie

je me retrouvai par une forêt obscure,

car la voie droite était perdue » (Préface Carlo Ossola)

« Ô lumière et bonheur de tous les poètes,

que m’aident la longue étude et le grand amour

qui m’ont fait chercher ton ouvrage.

Tu es mon maître et mon auteur,

tu es le seul où j’ai puisé

le beau style qui m’a fait honneur » (L’Enfer, Chant I)