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Articles taggés avec: Chauché Philippe

Le Mont Macaron – Itinéraire, Roger Aïm (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 06 Novembre 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Récits

Le Mont Macaron – Itinéraire - Roger Aïm – Editions Infimes – 65 p. – 8 euros – 07/10/25.

 

« Ici, le paysage ne se livre pas. C’est la garrigue distante, indifférente. D’une beauté sévère, sèche, épineuse, immarcessible, piquetée de quelque pins, elle retient le temps. La garrigue a la force des sites ignorés des hommes. »

 

Le Mont Macaron est un cheminement littéraire que l’auteur trace pas à pas sur les sentiers pierreux qui le conduisent sur les hauteurs de Nice, en compagnie de celle qui la première lui a ouvert cette brèche lumineuse vers le Mont Macaron. L’amour, s’il déplace parfois les montagnes, les dévoile souvent. Cheminer ainsi, rend l’auteur heureux, il voit, et écrit. La nature mérite cet attachement du regard et du mouvement, ce territoire arpenté est devenu un pays, son pays. Les couleurs, les pierres – que des hommes oubliés ont transporté là -, la lumière, les bruits minuscules qui réhaussent la profondeur du silence peuplent ce petit livre inspiré.

A propos de Bricolage(s) de Camille Révol, trois questions écrites à Jean- Michel Martinez directeur et fondateur des Editions Louise Bottu (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 15 Octobre 2025. , dans La Une CED, Entretiens

 

Philippe Chauché – La Cause Littéraire : à la une de votre catalogue

sur le site de votre maison d’édition, vous faites figurer cette citation de

Nietzsche : « L’auteur doit céder sa place à son œuvre ». Camille Révol

est l’auteur annoncé de Bricolage(s), mais existe-t-il vraiment ? ou cache-

t-il un autre nom, celui du véritable auteur du livre, qui dissimule son

identité réelle ? On connaît le cas d’auteurs qui ont pris des noms

d’emprunt différents pour plusieurs de leurs livres. Trouve-t-on aux

éditions Louise Bottu un ou plusieurs auteurs qui signent de pseudonymes

différents leurs livres ?

Bricolage(s) – Camille Revol (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 09 Octobre 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Récits, Editions Louise Bottu

Bricolage(s) – Camille Revol – Editions Louise Bottu – 260 p. – 19 euros – septembre 2025. Edition: Editions Louise Bottu

 

« J’ai toujours aimé ça, griffonner. Tout le temps. Partout et dans la chambre. Des notes sur elle, sur rien, le jour et la saison, un livre, un film… Des notes sur tout. Surtout sur elle.

Notes en pagaille. Penser à classer. Y mettre un peu d’ordre. En faire quelque chose, quoi. »

 

Ce quelque chose a pour nom Bricolage(s), un livre qui porte bien son nom, il zigzague, il biaise, ses phrases ricochent, rebondissement, se cachent sous d’autres phrases, sous d’autres éclairs d’inspirations, et de souvenirs, et pourtant l’auteur se défend de raconter des histoires, il s’en défend tellement bien, qu’il excelle dans l’art de les ajuster au millimètre, comme des planches brutes, qui n’attendent que d’être mises bout à bout. L’écrivain ajuste tout ce qui lui passe par la main et par la tête.

Paris de ma fenêtre – Colette (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 25 Septembre 2025. , dans La Une Livres, En Vitrine, Les Livres, Critiques, Récits

Paris de ma fenêtre – Colette – Préface par Francis Carco – Postface par Gérald Duchemin – Huit illustrations par Sarah Elie Fréhel – Editions Le Chat Rouge – Collection Pourpre et Or - 22 euros – 304 p. – 17-06-25. . Ecrivain(s): Colette

 

« Oui, j’estime qu’il fallait que ce livre fût écrit – précisément par une femme – pour nous donner de Paris cette leçon de grandeur dans sa quotidienne et fière acceptation. Le miracle est que, sans forcer une seule fois la note, Colette soit parvenue à nous révéler dans de ferveur, de grâce, d’humour, de bon sens et de dignité. »

Francis Carco – 11 août 1944

« Colette excelle à se souvenir, à se raconter à hauteur de femme, à vocaliser sur sa joie de vivre, avec une luxuriance de forêt en pleine santé.

Sa prose alors devient magique. C’est littéral, elle nous ensorcelle. »

Gérald Duchemin – La paysanne de Paris.

La marchande d’oublies, Pierre Jourde (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 04 Septembre 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Gallimard

La marchande d’oublies – Pierre Jourde – Gallimard – 25 euros – 656 p. - 2025

 

« La lune a fait son apparition entre les nuages, enveloppée de vapeurs changeantes, pleine et rouge, gonflée de sang, gibbeuse, soufflée de cicatrices comme un organe malade. Personne d’autre que moi ne levait les yeux vers elle. Enfant, la lune qui se levait m’attirait à la fenêtre, je savais qu’elle serait là, elle m’avait appelé silencieusement. »

Les voyages physiques et mentaux forment le roman, comme ils forment la jeunesse, et les oublies ces petits gaufres en forme de cornet forment et hantent ce roman, ces charmantes douceurs qui fondent dans la bouche : l’oublie fait plaisir et fait mourir, lit-on dans cet étourdissant roman ; ces oublies à l’image de la madeleine de La Recherche, mettent en lumière ce que l’on pourrait appeler le miracle de la fiction romanesque. La marchande d’oublies est une œuvre éblouissante, foisonnante, au verbe altier, qui s’appuie sur deux personnages, un frère et une sœur, Alastair et Thalia, d’une famille de clowns anglais, friande de spectacles macabres, une famille du cirque, avec ses jalousies, et ses rancœurs.