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Entretien avec Sophie Renée Bernard

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 04 Juillet 2013. , dans La Une CED, Entretiens, Les Dossiers

 

Matthieu Gosztola : Vous venez de faire paraître deux livres aux éditions des Vanneaux : un roman intitulé La Bonne part et un recueil de poèmes qui a pour nom Traduites de la nuit. Dans ces deux livres, une présence éclot à chaque page, et même arrivée à floraison, elle ne cesse de continuer d’éclore : l’amour. L’amour comme intense présence à soi et à l’autre… L’amour comme intense proximité avec soi et avec l’autre…

 

Sophie Renée Bernard : C’est la même idée je crois. L’amour, quand il n’est pas qu’un jeu ou un passe-temps, bouscule les jalons de la perception, nos pensées familières. On reste soi, mais un soi détourné, décentré, tendu vers un autre. Un soi qui se découvre capable d’une certaine bonté, comme si l’être aimé renvoyait sa clarté propre, se faisait satellite par lequel la lumière des astres se réfléchit. Sans craindre le poncif, il me semble qu’aimer, c’est devenir meilleur, nécessairement. Car c’est remplir ses pensées de la beauté réelle ou rêvée de l’autre, c’est tendre vers cette beauté, chercher à s’en rendre digne.

La tendresse, Jacques Ancet

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 25 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Livres décortiqués, Poésie, Roman, publie.net

La Tendresse, publie.net, collection Temps Réel, janvier 2011, 120 pages, 3,49 € . Ecrivain(s): Jacques Ancet Edition: publie.net

 

Voyez le pianiste Nelson Freire, lorsqu’il joue : ses mains à chaque instant font comme – exactement comme – si elles dessinaient, sans tremblement, sans même l’esquisse d’un vacillement, un cercle parfait.

Et Nelson Freire, quand il se met au piano, transforme chaque morceau en une seule phrase musicale, avec ses différents tempi, faisant ressentir à quel point l’ampleur du mouvement (mouvement de vie, mouvement d’eau, mouvement de lumière) donné à la partition par ses mains, et l’extraordinaire précision dans cette ampleur confèrent à chacun des accords confiés à l’ivoire, aux cordes et au bois du piano son identité indivisible. Sa particularité secrète. Qui irradie en nous. Soudain. Cet accord, dans cette irradiation par quoi il paraît totalement, de toute son unicité, se voyant renvoyé au monde duquel il ne peut s’extraire et qui est constitué de la totalité des accords (et du silence, sans quoi rien ne peut se dire, d’une musique qui, pour ne rien vouloir dire, signifie tout, suivant l’adage steinerien). Au monde qui loin de nier sa singularité la façonne de bout en bout.

La tristesse durera toujours, Yves Charnet

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 20 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Livres décortiqués, Poésie, Récits, La Table Ronde

La tristesse durera toujours, janvier 2013, 173 pages, 17 € . Ecrivain(s): Yves Charnet Edition: La Table Ronde

 

 

La beauté sera convulsive ou ne sera pas

La fin – magnifique – de Nadja de Breton trouve constamment un écho dans l’œuvre d’Yves Charnet, comme celui-ci le confesse lui-même dans La tristesse durera toujours, écrivant : « Je voudrais juste avoir favorisé la rencontre convulsive des jeunes gens avec la beauté ».

Si à chaque instant la phrase d’Yves Charnet est tendue vers la beauté convulsive, c’est d’abord du fait de sa brièveté.

Par celle-ci, l’auteur parvient à restituer les secousses, les fulgurances de ce qu’il évoque et qui toujours ont à voir avec la façon qu’a l’émotion de tordre des moments de vécu, dans le moment où ils sont vécus, pour qu’ils puissent être véritablement vécus avec le ventre, et avec l’esprit.

Mû, Hugo Pratt

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 13 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Arts, Recensions, Italie, Casterman

Mû, édition anniversaire en couleurs, 511 pages, 29 € . Ecrivain(s): Hugo Pratt Edition: Casterman

 

Magnifique édition anniversaire en couleurs de , qui nous permet d’apprécier à sa juste valeur l’univers de Corto Maltese, qui a des affinités tellement profondes avec la littérature, et pas uniquement du fait de l’emprise toujours discrète mais constante qu’a la figure de Rimbaud sur ce héros sauvage et d’une exquise politesse, amoureux des voyages au long cours au cours desquels il s’agit pour lui, en perdant ses habitudes, de se retrouver lui-même.

Arche

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 06 Juin 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

Pygargue je me colle à toi

Quetzal je me colle à toi

Tangara du paradis je me colle à toi

Rorqual je me colle à toi

Couleuvre à collier je me colle à toi

Paradisier de Raggi je me colle à toi

Manchot adélie je me colle à toi

Tortue Luth je me colle à toi

Colibri d’Anna je me colle à toi

Quiscale bronzé je me colle à toi