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Cow-Boy, Jean-Michel Espitallier (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 05 Juin 2020. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Inculte

Cow-Boy, Jean-Michel Espitallier, janvier 2020, 132 pages, 15,90 € Edition: Inculte

 

« Il y a trop à regarder, à apprendre, à explorer, il y a trop à faire, ici. Il y a trop à vivre. Avec tout ça, pas une minute à soi pour rêvasser. De toute façon, les hommes qui s’occupent des vaches sont rarement de la catégorie des rêveurs, sauf dans les livres où il est question d’hommes qui s’occupent des vaches ».

Cow-Boy est le roman de ce regard, de cet apprentissage, de l’exploration du Nouveau Monde par Eugène, le grand-père de l’écrivain, parti aux Amériques avec son frère Louis, au début des années 1900. Des Alpes à la Californie, Eugène le Cow-Boy devient le héros du roman de son petit-fils. Jean-Michel Espitallier savait peu de choses d’Eugène, de son voyage, de son arrivée là-bas, de son travail avec les vaches, de sa vie, et de son retour tout aussi énigmatique. De tout cela, il a fait un roman éblouissant, qui donne vie à ce grand-père des ranches et des plaines.

Ils écrivent ... chez Gallimard (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 04 Juin 2020. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

 

Tout est déjà dans les livres, François-Henri Désérable, Gallimard, Tracts de Crise N°7, mars 2020, 8 pages

Lumière continue, Marc Pautrel, Gallimard, Le Chemin N°10, avril 2020, 9 pages

Naufrage, Michaël Ferrier, Gallimard, Tracts de Crise N°59, avril 2020, 10 pages

En l’an 1349, Guillaume de Machaut, Tracts de Crise N°58, Gallimard, avril 2020, trad. ancien français, Jacqueline Cerquiglini-Toulet, 14 pages

La Mort cette abstraction, Catherine Cusset, Gallimard, Tracts de Crise N°61, avril 2020

 

« Ces voix doivent se faire entendre en tous lieux, comme ce fut le cas des grands « tracts de la NRF » qui parurent dans les années 1930, signés par André Gide, Jules Romains, Thomas Mann ou Jean Giono – lequel rappelait en son temps : « Nous vivons les mots quand ils sont justes » (Antoine Gallimard).

Alphonse Boudard, La Table Ronde, La Petite Vermillon (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 29 Mai 2020. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

 

Les combattants du petit bonheur, 424 pages, 8,90 €

L’hôpital, Une hostobiographie, 365 pages, 8,90 €

 

« Boudard n’est pas écrivain noir, c’est un écrivain qui broie les couleurs. Non pas Soutine, mais Vlaminck avec ce côté joyeux qu’a parfois la férocité », Michel Déon

« Vous êtes là, vous, combattant du petit bonheur… faraud, bravache avec votre pétoire, derrière vos sacs de sable… le doigt sur la détente. Vous jouissez de la guerre, du beau temps qu’il fait. C’est la griserie, merde ! la foiridon… alors les manœuvres de ceux qui veulent prendre le pouvoir à l’Hôtel de Ville… ceux qui jouent au poker menteur en coulisses… aux échecs, à je ne sais quel jeu… on s’en cogne la crosse » (Les combattants du petit bonheur).

Sous l’empire des oiseaux, Carl Watson (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 22 Mai 2020. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, USA

Sous l’empire des oiseaux, Carl Watson, Editions Vagabonde, 2006, trad. anglais (USA), Thierry Marignac, 174 pages, 18 €

 

« A Harlem, on buvait autrefois un breuvage baptisé Haut-et-Bas, ou Moitié-Moitié. C’était un verre de gin pur, additionné de vin rouge bas de gamme. Watson, à son meilleur, est une variante de ce cocktail : du gin tord-boyaux mêlé non pas de piquette mais de Haut-Brion » (Nick Tosches).

« J’ai servi à bouffer et fait la toilette des morts. J’ai porté un costume, fait la cueillette des pommes, planté des clous dans les rails et bavassé avec des poivrots. Tout ça pour le blé » (Active la machine).

Carl Watson écrit au scalpel, à l’arme blanche, ce qu’il a vécu à Chicago. Ses personnages boivent beaucoup, vivent dans des hôtels qui menacent de s’effondrer, dans des chambres que les bonnes ont désertées depuis des années. Ils passent leurs nuits et leurs jours dans des bars enfumés où volent les verres, les insultes et les menaces, et traversent des rues de quartiers où l’on perd facilement sa vie et ses illusions. Carl Watson sait de quoi il parle et sur quoi il écrit.

De Saint-Saturnin-les-Avignon à Saint-Denis de la Réunion, rencontre épistolaire, mai 2020, avec « l’éditeur », traducteur et écrivain, Laurent Margantin (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 21 Mai 2020. , dans La Une CED, Entretiens, Les Dossiers

« Rien, rien. Combien de temps me fait perdre la publication du petit livre et quelle conscience nocive et ridicule de ma valeur fait naître en moi la lecture de ces vieilles choses en vue de la publication. Cela ne fait que me détourner de l’écriture » (Journal de Kafka, VI-30).

Philippe Chauché, La Cause Littéraire : Vous venez de mettre en ligne le premier numéro de la revue Œuvres ouvertes, nom que vous avez donné au site qui publie vos textes, ceux d’autres écrivains et vos traductions de Kafka. Ce premier numéro baptisé Apparitions, un mot qui apparaît dans un texte de Kafka que vous traduisez, où il est question du fantôme d’un enfant, qui s’invite dans la chambre de l’écrivain : « Visiblement, vous n’avez encore jamais parlé à des fantômes. Ils ne vous donnent jamais de réponse claire. C’est un dialogue sans fin. Ces fantômes ont l’air de douter encore plus que nous de leur existence, ce qui n’est guère étonnant vu leur fragilité ». Un numéro qui est donc placé sous la protection de Kafka, ou de son fantôme ?