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Articles taggés avec: Mahdi Yasmina

Le temps des sauvages, Sébastien Goethals (BD)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Lundi, 07 Novembre 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Bandes Dessinées, Futuropolis

Le temps des sauvages, octobre 2016, 272 pages, 26 € . Ecrivain(s): Sébastien Goethals Edition: Futuropolis

Cœur d’homme, dent de bête

 

Homo, sacra res homini. L’homme est une chose sacrée pour l’homme (…) l’homme est un dieu pour l’homme.

Sénèque, Lettres à Lucillius

Lupus est homo homini, non homo, quom qualis sit non novit. Quand on ne le connaît pas, l’homme est un loup pour l’homme.

PLaute, Asinaria, La Comédie des Ânes

 

L’ombre brisée d’un caddie sur un parking désert, une envolée de mouettes au-dessus d’un rocher échoué tel un cétacé et un couple énigmatique ouvrent la bande dessinée de Sébastien Goethals. La dominante chromatique de gris coloré accentue le côté film noir ou d’anticipation.

Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville, Khaled Khalifa

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mardi, 04 Octobre 2016. , dans La Une Livres, Sindbad, Actes Sud, La rentrée littéraire, Les Livres, Critiques, Pays arabes, Roman

Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville (Lâ sakâkîna fi matâbikhi hâdhihi-l-madîna), septembre 2016, trad. arabe Rania Samara, 256 pages, 21,80 € Edition: Sindbad, Actes Sud

 

 

Je suis la péniche, parce que je suis le câble et le flotteur et que si je relâchais mon attention un seul instant, elle coulerait et serait entraînée par le courant…

Naguib Mahfouz, Dérives sur le Nil (1966/1989)

 

Les corniches avaient été neuves autrefois ; elles avaient brillé d’un éclat aussi vif que la honte qui les faisait bouder maintenant, ternies et méprisées de tous. Les fenêtres n’avaient pas toujours été aveuglées, les portes n’avaient pas toujours rappelé la méfiance et le silence d’une cité longtemps assiégée. (…) Autrefois, on y avait résidé, tandis que maintenant, on y était en prison.

James Baldwin, Un autre pays (1960/62)

Winter Road, Jeff Lemire (Bande Dessinée)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Jeudi, 29 Septembre 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Bandes Dessinées, Futuropolis

Winter Road, septembre 2015, trad. américain Sidonie Van den Dries), 280 pages couleur, 28 € . Ecrivain(s): Jeff Lemire Edition: Futuropolis

 

Hivernage

 

Les premières pages de la bande dessinée de Jeff Lemire s’ouvrent sur un paysage de désolation – plutôt la fin d’un paysage habité – sur un croquis minimaliste ; un univers implacable. Les scènes qui suivent semblent lacérées à la gouge tant le trait est âpre ; une simple éclaboussure de rouge vient perturber le climat ténébreux et glacial. Les lieux se succèdent, parfois semblables à ceux de l’imaginaire de la science-fiction ou du thriller. Des habitus de type nord-américain, un style de vie rude et des dialogues en ellipse font rentrer progressivement le lecteur dans un monde dévasté car déserté. L’architecture joue un grand rôle, les rares individus présents semblent rapportés ou étrangers. La violence des grandes villes se propage jusque dans les campagnes isolée, où la subsistance économique ne consiste qu’en travaux monotones.

Un cœur brûlé - à propos du livre de Magyd Cherfi, Ma part de Gaulois

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 19 Août 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, La rentrée littéraire

 

Magyd Cherfi, Ma part de Gaulois, Actes Sud, parution le 17 août 2016, 19,80 €

 

Canaille oserez-vous me mordre une autre fois

Retenez que je suis le page du Monarque

Vous roulez sous ma main comme un flot sous ma barque

Votre houle me gonfle, ô ma caille des bois

Ma caille emmitouflée, écrasée sous mes doigts.


La parade, Jean Genet

Retour à Cayro, Dorothy Allison

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 29 Juin 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, USA, Belfond

Retour à Cayro, traduit de l’américain par Michèle Valencia, juin 2016, 21 € . Ecrivain(s): Dorothy Allison Edition: Belfond

 

Retour au pays mal aimé

 

Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur ; Il piétine le vignoble où sont gardés les raisins de la colère ; Il a libéré la foudre fatidique de sa terrible et rapide épée ; sa vérité est en marche.

Les raisins de la colère, John Steinbeck

 

Elle sortit sur la véranda et s’adossa au mur de la maison. Le ciel chantait une chanson rouge. Les champs murmuraient une prière verte. Chanson et prière s’éteignaient dans l’ombre et le silence.

Les enfants de l’oncle Tom, Richard Wright