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Articles taggés avec: Mahdi Yasmina

Lega Société secrète au Congo - Musée du Quai Branly

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mardi, 28 Janvier 2014. , dans La Une CED, Documents, Les Dossiers

 

 

Secrets d’ivoire (13/11/13-26/01/14)

 

« Hélas, il suffit d’une petite fourmi rouge dans la trompe de l’éléphant pour incommoder à en mourir le plus gros gibier de la terre ».

« Les filles peules, blanches comme des mulâtresses, les filles mossis et bambaras, noires comme de l’ébène sahélienne, étaient si élancées et d’une telle grâce qu’en les voyant au marché on se serait cru à une foire organisée pour un concours de beauté » (Hampaté Bâ, L’étrange destin de Wangrin).

Le livre des sources, Gérard Pfister

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 22 Novembre 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Pierre Guillaume de Roux éditeur

Le livre des sources, 2013, 432 pages, 24,90 € . Ecrivain(s): Gérard Pfister Edition: Pierre Guillaume de Roux éditeur

« Après tant de siècles, échauffez mon esprit de vos rayons immortels : c’en est fait, je suis exaucé ; l’étincelle a jailli, je me sens embrasé : commençons ». Charles de Fieux de Mouhy

 

Strasbourg, de 1365 à 1993

Le roman de Gérard Pfister s’ouvre sur une dissertation sur la guerre, ou plus exactement sur des pans de l’Histoire, celle des sacrifices des hommes et de l’injustice à leur égard, dont certains conflits oubliés de l’époque médiévale jusqu’aux massacres de masse des deux grandes guerres mondiales. L’exergue des anarchistes « la liberté ou la mort » – cité par l’auteur lui-même – augure très vite de cette quête mi sociologique, mi initiatique, qui commence par une enquête. Une forme stylistique en spirale, « une narration à plusieurs instances » comme dirait Gérard Genette, produit à la fois « le léger décalage temporel du récit d’événements (…) et la simultanéité absolue dans l’exposé des pensées et des sentiments (…) le direct et le différé (…) le quasi-monologue intérieur et le rapport après-coup » (in Figures III). Nous pourrions peut-être parler de spirale narrative, avec l’irruption de l’auteur, qui nous entraîne d’un récit à un autre, par fragments.

Ode à Clovis Trouille

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 06 Novembre 2013. , dans La Une CED, Etudes, Les Dossiers

 

« J’ai choisi des sujets qui m’impressionnaient, la guillotine, des masques tragiques d’assassins ayant un caractère mystérieux avec ectoplasmes, une femme aux mains érotiques et branlantes comme des dents, venant de poignarder l’hostie sur la planche devant le trou de la guillotine », Clovis Trouille, Quiberon, 13 août 59.

 

I.

Un carnaval érotique

 

L’œuvre de Clovis Trouille (1889-1975) est largement présente dans le grand et beau livre consacré à son sujet, paru chez Actes Sud en 2003 (réédité), préfacé par Jean-Hubert Martin, avec un texte de Bernard Marcadé, et le tout dirigé par Clovis Prévost qui réunit des correspondances, des textes d’écrivains et de penseurs de renom comme Pierre Reverdy, René Crevel ou Ghérasim Luca.

Expo "le Maître Fou" : Une peinture d’amour et de mort, Andrew Gilbert

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 21 Août 2013. , dans La Une CED, Documents, Les Dossiers

 

Une peinture d’amour et de mort, Andrew Gilbert, le Blanc et le Noir, Galerie Polad-Hardouin, 86 rue Quimcampoix 75003 Paris

 

« Et quand il se réveillait, tout était à recommencer. Cela n’aurait jamais de fin. Cela ne finirait jamais. C’était peut-être cela que ces chants avaient toujours voulu signifier ; peut-être ces chants ne menaient-ils pas les Noirs au ciel, mais poussaient plutôt les Blancs en enfer » (James Baldwin, Face à l’homme blanc)

Il y a presque une tendresse de la part d’Andrew Gilbert à évoquer, à travers le médium des arts plastiques, un pan de l’histoire coloniale la plus honteuse ; celle d’avoir pensé une hégémonie occidentale au nom d’une civilisation unique, réduisant l’Afrique, entre autre, en l’infériorisant, à sa part la plus petite, celle de femmes et d’hommes sous le joug, reniés, opprimés, massacrés. J’ai eu un choc en découvrant chez Polad-Hardouin, grande galerie du 3ème arrondissement de Paris, les peintures colorées, sur papier beige, d’un jeune artiste écossais né en 1980, qui a fréquenté les écoles d’art d’Edimbourg.

Bollywood : l'or indien

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 05 Décembre 2012. , dans La Une CED, Les Chroniques, Côté écrans

1) Bollywood : l’or indien

 

Devdas, le star-système indien

 

Devdas fait partie du cinéma dit populaire, à grand succès commercial, néanmoins de qualité, parvenu à la reconnaissance mondiale. C’est le film le plus coûteux de toute l’histoire du cinéma indien, avec la création originale de tous les décors. Devdas est à la fois le titre du film et le nom du héros.

Ce trompe-l’œil oriental doré, aux brillantes couleurs bollywoodiennes, est une œuvre qui a été sélectionnée à Cannes en 2002, et mise en scène par Sanjay Leela Bhansali, nommé meilleur réalisateur en 2003. Aïshwarya Rai Bachchan qui interprète Parvati, a été en 2003 la première actrice indienne membre du jury à Cannes. Shabukh Khan s’immisce intimement dans la peau de Devdas – Roméo indien –, éperdu d’amour pour Paro (Parvati) Radha – la pureté et Juliette… Le générique commence sur la maison de production Mega Bollywood, en lettrage doré, ce qui est explicite de la démesure de Devdas. Puis vient la dédicace « à mon père » sur fond rouge sang où les lettres et les noms s’inscrivent comme des tatouages, éclosent comme des signatures sur les images de la déesse Kali, entourée de femmes florales. Le premier mot prononcé est celui de « mère ».