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Irish blues, Neville Rowley, Rory Gallagher (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Lundi, 12 Mai 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Arts, Recensions, Le Mot et le Reste

Irish blues, Neville Rowley, Rory Gallagher, Editions Le Mot et le Reste, mars 2025, 160 pages, 17 € Edition: Le Mot et le Reste

 

Rory Gallagher fit partie des grands guitaristes britanniques (Irlande) des années soixante-dix. Le blues fut son inspiration première, mais sa musique a franchi les frontières du blues. C’est en 1972, le 12 septembre, que le Melody Maker le plébiscite devant Eric Clapton et Jimmy Page. « Le 18 au matin, Jimi Hendrix est retrouvé mort à son domicile à Londres. C’est la fin d’une époque ».

Et quelle époque !

Rory Gallagher commence alors une carrière solo après la dissolution du groupe qu’il avait formé, Taste. Neville Rowley nous embarque dans le sillage du musicien irlandais sur douze de ses titres, comme les douze mesures du blues qui aura inspiré sa musique.

Voyage au Karabakh, Aka Mortchiladze (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Lundi, 05 Mai 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Pays de l'Est, Roman, Editions Noir sur Blanc

Voyage au Karabakh, Aka Mortchiladze, Editions Noir sur Blanc, mars 2025, trad. géorgien, Alexander Bainbridge, Khatourna Kapanadzé, 198 pages, 22 € Edition: Editions Noir sur Blanc

 

« Chez les gens, l’agressivité vient d’un vide intérieur, de leur ignorance, de leur arrogance ». Cette phrase est extraite de l’introduction à la deuxième édition, la présente, du voyage au Karabakh écrite par l’auteur, sachant que la première édition, en Géorgie, date de 2017. Elle résume bien le propos du roman qui met en scène un narrateur, Gio, agressif envers tous ceux, ou presque, qui l’entourent, son père y compris comme sa ville, Tbilissi, et les amis plus ou moins proches.

Nous sommes en 1992, à Tbilissi, en Géorgie, l’empire soviétique s’est effondré, et la capitale géorgienne a été le théâtre de très violents affrontements quand des groupes paramilitaires ont mis leurs forces en commun pour renverser le président Gamsakhourdia.

Gio, le narrateur, et son ami Gogliko sont perclus d’ennui. Lorsqu’ils se rendent dans un squat de la capitale où demeurent des jeunes filles, Gogliko veut profiter de la fatigue de l’une d’elles mais Gio va l’en empêcher, voyant bien que la jeune fille est peu encline à satisfaire Gogliko. Ce sont de jeunes hommes désœuvrés, qui de leur vie oisive ne savent pas quoi faire.

David Bowie, L’homme qui venait d’ailleurs, Serge Féray (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Lundi, 28 Avril 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Arts, Recensions, Le Mot et le Reste

David Bowie, L’homme qui venait d’ailleurs, Serge Féray, Le mot et le reste, février 25, 307 p. 24 € Edition: Le Mot et le Reste

 

Peut-être eût-il fallu inverser titre et sous-titre de l’ouvrage, pour être au plus près de son contenu. Il ne s’agit pas ici d’une biographie sur la carrière musicale de David Jones, mais de montrer en quoi les différents types musicaux abordés par le musicien le prédisposaient à jouer dans L’homme qui venait d’ailleurs. Ceci étant, l’ouvrage n’omet pas pour autant la carrière musicale de David Bowie, détour indispensable pour la cohérence du texte.

Plus de trente pages sont consacrées à l’œuvre musicale de David Bowie, qui ont pour objet de montrer la surprenante diversité du chanteur. Sa fascination pour les masques – on pense bien évidemment à Ziggy Stardust « et l’éclair rouge et bleu qui déchire la nuit électrique » – l’ont conduit à privilégier différentes facettes de sa personnalité, laquelle est alors comme enfouie sous le mille feuilles de ses personnages. Bowie adolescent voulait faire du cinéma, et « Bowie a fait des films sur disques ». En effet, de nombreux albums sont des « concepts » conçus comme des œuvres, très souvent sombres quoi qu’on en dise.

Lorraine brûle, Jeanne Rivière (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Mercredi, 05 Février 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Gallimard

Lorraine brûle, Jeanne Rivière, Gallimard, Coll. Sygne, janvier 2025, 182 pages, 19 € Edition: Gallimard

 

Comment être au monde autrement, comment éviter le piège du conformisme rassurant mais ennuyeux ? Ce sont ces questions auxquelles tente de répondre l’auteure dans ce roman qui met en scène une narratrice qui semble toujours au bord du gouffre, sans cesse en quête d’un sens qui tarde à se faire jour, une quête perpétuelle pour échapper au pire, le piège du quotidien, du couple, de la famille…

Nous sommes, comme le titre le suggère, en Lorraine. La narratrice y vit, et la décrit d’une façon qui laisse peu de place au doute : « Metz ici Metz. On aime le crade. On érige le trash en esthétique. La turpitude est notre maison mère. On se pose des lapins, on se ment, on prend de la drogue en cachette. On fait des fanzines avec des emballages de boîtes de méthadone, on met en scène des cures de désintox. On a la gueule de bois rien qu’en passant devant un bar. On flirte un peu trop avec la mort ».

Rouge, Hovik Afyan (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Vendredi, 31 Janvier 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Pays de l'Est, Roman

Rouge, Hovik Afyan, éditions La Peuplade, octobre 2024, trad. arménien, Anahit Avetissian, 159 pages, 20 €


La quatrième de couverture le dit : ce texte est une histoire de rêves et de souffrances. Il a été publié un mois après la fin de la deuxième guerre du Haut-Karabakh, ce qui éclaire de nombreux aspects de cette histoire, qui mêle un imaginaire « naïf » de prime abord et des drames liés à la guerre. Ce roman peut être lu comme un témoignage des comportements en temps de guerre, mais également comme une ode à une culture, des traditions mises en danger par l’ennemi dont le but, dans cette guerre oubliée, n’est autre que l’effacement pur et simple de toute trace arménienne sur des terres arméniennes depuis trois millénaires. Le Haut-Karabakh est aujourd’hui azerbaïdjanais…