Avec Ondine, son avant-dernier album, Benjamin Lacombe prouve une fois de plus son immense talent d’illustrateur. Un album somptueux comme rincé au lavis, qui rend hommage à quelques grands maîtres – Hokusaï, Waterhouse, Millais, Rosseti. Benjamin Lacombe réinterprète le mythe d’Ondine, inspiré par les textes de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux, et revient avec ce conte à ses amours préraphaélites.
L’histoire nous entraîne dans un monde obscur qui a pour toile de fond la « terrible Forêt-Noire ». Un monde peuplé par les esprits des eaux (les ondins) dont la douce Ondine fait partie. Née sans conscience et sans remords, recueillie par une famille de paysans pauvres mais aimants, Ondine aspire à posséder une âme. Elle doit pour cela se faire aimer d’un homme.
Un soir, sous une pluie battante, le chevalier Hans de Ringstetten, qui s’était égaré en pleine forêt, trouve refuge chez Ulrich et Eugénie, les parents adoptifs d’Ondine. Ondine était d’une « beauté si délicate que ses traits fins se noyaient dans l’éclat de sa peau. Ses longs cheveux roux flamboyaient sur ses épaules en d’élégantes ondulations ». Comment ne pas tomber sous son charme ? Après s’être promis l’un à l’autre, Hans et Ondine scellent leur engagement d’un premier baiser au cours d’une cérémonie. Une nouvelle vie les attend dans le château de Ringstetten.