Identification

Les Livres

Vision composée, 20 poèmes d’Emily Dickinson traduits et commentés, Pierre Vinclair (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Mardi, 24 Septembre 2024. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, USA, Poésie

Vision composée, 20 poèmes d’Emily Dickinson traduits et commentés, Pierre Vinclair, Exopotamie éditions, mai 2024, 124 pages, 17 €

 

This is my letter to the World

That never wrote to Me –

The simple News that Nature told –

With tender Majesty

Her Message is committed

To Hands I cannot see –

For love of Her – Sweet – countrymen –

Judge tenderly – of Me (E.D., 519)

Les œuvres de la voix, Marwan Moujaes, Christophe Viart (par Charles Duttine)

Ecrit par Charles Duttine , le Lundi, 23 Septembre 2024. , dans Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Le Mot et le Reste

Les œuvres de la voix, Marwan Moujaes, Christophe Viart, Editions Le mot et le reste, juin 2024, 264 pages, 23 € Edition: Le Mot et le Reste

 

La voix en ses variations

Quoi de plus familier mais aussi de plus mystérieux que la voix ? Nous sommes habitués au timbre de notre voix, à son grain, à son phrasé ; on l’entend résonner en nous, d’une manière intime, entre diaphragme et oreille. Pourtant on ne reconnaît pas sa voix enregistrée qui nous semble bien étrangère. Et l’on n’a aucune idée de la façon dont les autres la perçoivent. Elle paraît semblable à notre visage, lui aussi si proche et si lointain que seuls les autres dévisagent véritablement. On sait que se voir dans un miroir reste une expérience des plus troublantes et trompeuses.

Alors qu’en est-il de notre voix et de celles des autres ? Il est des voix blanches, d’autres d’outre-tombe, parfois inquiétantes, certaines rocailleuses, graves, inaudibles, quelques-unes agaçantes, stridentes, quelques autres qui avalent les mots ou qui jouent des silences ou encore dont on boit les paroles.

La Petite Plage, Marie-Hélène Prouteau (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Lundi, 23 Septembre 2024. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La Petite Plage, Marie-Hélène Prouteau, éditions La Part Commune, 107 pages, 13,90 € . Ecrivain(s): Marie Hélène Prouteau

 

Les plages de Marie-Hélène Prouteau

C’est une même terre que notre terre.

La Petite Plage cristallise cette conviction que grain de sable par grain de sable notre terre est un château unique, le nôtre, celui que donne à sentir, grain par grain, mot par mot, dans de belles pages, Marie-Hélène Prouteau.

Évidemment, notre œil brille et notre oreille se dresse si l’on est de Bretagne. Nos sens pourraient être autant en alerte si du Tibet, des régions indiennes d’Outre-Atlantique, de Chine ou de Vienne ou Buda. Peu importe car la Petite Plage est convexe, entre son ventre doux jusqu’au centre de tout, entre ses souffles d’abysses jusqu’aux estuaires du ciel.

Les Bouquinistes, Thomas Morales (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 20 Septembre 2024. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Anthologie

Les Bouquinistes, Thomas Morales, Éditions Héliopoles, septembre 2024, 208 pages, 22 € . Ecrivain(s): Thomas Morales

 

« Les trainards s’y arrêtent souvent, palpent une couverture, s’amusent d’un titre, se souviennent d’un auteur retrouvé et, pour quelques pièces, repartent avec un morceau de Paris » (Les Bouquinistes).

« On se love dans son écriture saignante, faite d’arabesques et de précisions d’entomologiste » (Courteline).

« Il met le feu à chaque page » (Chaval).

« Carlos était un seigneur russe qui aimait la pêche, Jean Rostand, Sidney Bechet, le homard, les voyages et les lumières de la Crimée » (Carlos).

« La voix de Salvatore, ce torrent de rocailles, agit comme un détonateur, il révèle nos failles, les explose à la dynamite, nous met à nu et nous apaise » (Salvatore Adamo).

La Disparition de Josef Mengele, Olivier Guez (par Stéphane Bret)

Ecrit par Stéphane Bret , le Vendredi, 20 Septembre 2024. , dans Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Le Livre de Poche

La Disparition de Josef Mengele, Olivier Guez, Le livre de poche . Ecrivain(s): Olivier Guez Edition: Le Livre de Poche

 

Jusqu’où peut aller la vérité romanesque ? Doit-elle se substituer à la vérité historique, se superposer à cette dernière, ou limiter sa prétention à un rôle second ? Olivier Guez, dans La Disparition de Josef Mengele, apporte une réponse qui sera précieuse à tous ses potentiels lecteurs que nous espérons très nombreux : il franchit cet obstacle parfaitement en narrant la vie de Joseph Mengele durant l’après-guerre en Amérique Latine par l’imaginaire, bien sûr ; mais aussi en s’adossant à une solide documentation historique et livresque.

Ce qui frappe tout d’abord à la lecture de ce texte, c’est le souci constant de mise en perspective d’Olivier Guez concernant la situation de l’après-guerre. Ainsi décrit-il les lieux de Buenos Aires que Mengele fréquente : « Depuis quelques jours, il arpente Buenos Aires. La colossale avenue du 9 juillet et son obélisque ; Corrientes, ses cabarets et ses librairies ; le gratte-ciel Barolo et les cafés Art nouveau de l’avenue de Mai ».