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Les Livres

Au fil de l’or, L’art de se vêtir de l’orient au soleil-levant (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Jeudi, 10 Avril 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Arts

 

Au fil de l’or, L’art de se vêtir de l’orient au soleil-levant, éditions Skira, Catalogue de l’Exposition du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, du 11 février au 6 juillet 2025, 256 pages, 47 €

 

Atours et objets de parures en or

Ce beau catalogue de l’exposition du Musée Jacques Chirac révèle la diversité et le foisonnement des pièces d’apparat, de vêtements uniques aux apprêts d’or fin, de l’art de se vêtir en Orient et en Extrême-Orient (jusqu’à la naissance du fil métallique Lurex) et ce, grâce à une riche iconographie. Or, broder au fil d’or est un exercice difficile, qui exige du sacrifice et du savoir-faire : « Si un brodeur cousait six heures au total dans une journée, cela signifiait qu’il devait “pointer l’aiguille” environ 360 fois par jour », nous dit Guo Pei, créatrice de mode.

Derborence, Charles-Ferdinand Ramuz (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mercredi, 09 Avril 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Grasset, En Vitrine, Cette semaine

Derborence, Charles-Ferdinand Ramuz, Les Cahiers rouges Grasset, 180 pages, 7,95 € . Ecrivain(s): Charles Ferdinand Ramuz Edition: Grasset

 

C’est la montagne qui est tombée.

Et c’est l’ordre du monde, extérieur et intérieur, qui est changé à jamais. Les géologues diront que cent cinquante millions de pieds cubes se sont détachés de la montagne pour s’effondrer sur Derborence. Mais ça, ce ne sont que des pierres qui tombent, une force prodigieuse qui écrase tout ce qui entrave sa course, un phénomène physique obéissant à la loi de la gravitation universelle. Ça tue, enferme, mutile mais ce n’est pas le pire. Le pire est malédiction, réveil des forces du Mal. Ramuz nous a déjà entretenu du Mal tapi dans la montagne avec sa Grande Peur. Il est encore là, Lui, le Diable sûrement. Celui qui tue et enferme les âmes pour les condamner à la souffrance éternelle.

Coco perdu, Louis Guilloux (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 08 Avril 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Folio (Gallimard)

Coco perdu, Louis Guilloux, Folio, janvier 2025, 128 pages, 8 € . Ecrivain(s): Louis Guilloux Edition: Folio (Gallimard)

 

Louis Guilloux est connu, en France et ailleurs, à juste titre, principalement pour son roman Le Sang noir. Mais l’ensemble de sa volumineuse œuvre littéraire recèle, entre autres talentueux écrits, ce court et curieux roman, qui a été initialement publié chez Gallimard en 1978, soit deux ans avant la mort de l’écrivain, et que Gallimard vient de republier en format Poche.

Le personnage et le narrateur ne font qu’un : Coco, un vieil homme. L’action est minimale : Coco accompagne à la gare, un samedi, comme le ferait banalement un mari, sa femme Fafa qui, avant de prendre le train pour Paris, où elle est supposée effectuer un séjour dont la durée n’est pas prédéterminée, jette dans une boite postale une lettre dont elle a caché à son compagnon le destinataire. Toute la tension narrative repose sur cette lettre que Coco pense lui être destinée, et qu’il s’attend à recevoir le lundi des mains du facteur local, dont il n’apprécie guère les fanfaronnades.

La Petite dame, Valérie Rouzeau (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 08 Avril 2025. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, La Table Ronde

La Petite dame, Valérie Rouzeau, éditions La Table Ronde, mars 2025, 95 pages, 15 € . Ecrivain(s): Valérie Rouzeau Edition: La Table Ronde

 

Grande dame en poésie/Grand ramdam aussi

Lire la poésie et pas qu’une saison par an ! Et vive le printemps quand même !

Lire un poème c’est honorer cette liberté des mots vifs, suspendus, des âpretés en strophes, des souffles longs ou au contraire des rythmes percutés, sauvages, sans costarcravat’. La poésie est à la littérature ce que le jazz est aux sons.

Ce que la misuk est à la musique !

Je lis La Petite dame de Valérie Rouzeau.

Je lis tout Valérie Rouzeau.

Le Feuilleton, Julien Carré, Jean-Louis Rambour (par Murielle Compère-Demarcy)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 08 Avril 2025. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

Le Feuilleton, Julien Carré, Jean-Louis Rambour, éditions La Salamandre, 468 pages

 

L’ambition du travail de Julien Carré est, d’entrée, explicite : dans une lettre manuscrite adressée à l’éditeur il annonce, en effet, vouloir entreprendre « de mettre en mots le respect qu’il a de (l’)œuvre » de son pair, ancien professeur, Jean-Louis Rambour. Il s’agit pour l’élève-écrivain de se glisser dans l’univers de l’œuvre, de l’investir et d’y inscrire, par-ci par-là, un autre texte. « Jean-Louis a bâti une œuvre et dans cette œuvre je me retrouve », affirme Julien Carré qui s’y retrouve, tout au long de ce livre copieux (pas moins de 468 pages) intitulé Le Feuilleton, en écrivant son propre texte sur le manuscrit-palimpseste de la Littérature, à partir d’une réécriture du texte original de son inspirateur.

(…) Tu grattes les écrits de Jean-Louis Rambour comme un parchemin déjà utilisé, et tu inscris un autre texte. Tu effaces avec de la ponce pour t’offrir un espace où coller tes mots (…).