Le retour, un retour à l’enfance, une incursion qui paraît anodine, dans le passé… revenir en arrière, c’est aussi pour Noga affronter ses démons : démons familiers – ? – de sa mère, de son frère, de son père mort, de son ex-mari, et fantômes de ce – ceux – qu’elle n’a pas su résoudre.
C’est aussi se mesurer à l’engloutissement d’un monde, d’un pays, d’une ville, grignotés de l’intérieur par les religieux qui colonisent peu à peu, quartier par quartier, la Jérusalem de son enfance et de sa jeunesse.
« – En effet, il donnait sur un magnifique paysage, et avait plusieurs fenêtres. Mais je n’ai aucun doute qu’entre-temps, à cause de la fécondité des habitants et des nouvelles constructions, ce paysage ne doit plus exister. Oui, c’était un appartement très agréable dans un quartier qui, depuis, a changé et est devenu plus noir que le noir, mais, en fait, c’est pareil chez nous… » (p.357).