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Articles taggés avec: Ayres Didier

52.dimanche (VII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 02 Mars 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 12 février 2012

 

une lettre de Didier Ayres à propos du propre et du figuré

par exemple discuter du passage très immatériel du profane au sacré, quand écrire vient souligner ou surligner, et permet le changement des regards

ce n’est pas une question simple, d’ailleurs, sachant que lire ne va pas pour moi sans écrire et que l’ensemble tient ainsi à la lettre et à l’esprit de la lettre

la chair et la lettre

oui, penser au propre comme au figuré

52.dimanche (VI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 23 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 5 février, temps de neige

la page, ou comment appréhender la surface

car c’est une coupure dans l’état de la réalité, cette page physique qui détoure un espace et une clôture pour le langage

aussi, le rapport physique qu’entretient la main sur le papier, le bruit parfois de l’écriture, sont de petites aventures qui forment l’aspect le plus spectaculaire de la page

cependant, son vrai mystère n’est pas élucidé, sans doute pas mieux avec les quelques mots d’aujourd’hui

il reste que je tente une fois encore de saisir, d’appréhender quelques idées grâce à l’espace vacant que me donne ce feuillet

52.dimanche (V)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 16 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 29 janvier 2012

 

à propos du corps fictif

c’est le matin, sans doute avant l’aube, que cette double épithète « corps fictif » m’est venue à l’esprit

et à bien considérer, cette formule va

car le corps est plus qu’un ensemble de parties vivantes et interdépendantes, alibi pour la survie de la personne

car il y a kinesthésie – pour le moins du plaisir ou de la frustration de telle ou telle chose – qui construit un discours

Alain Suied, la poésie de la présence

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 05 Février 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques

Il est difficile de parler de ce livre – comme de tout livre dès que l’on ne se trouve pas dans le flux contingent d’un récit mais juste attiré par une expression fine – à cause du caractère éthéré, diaphane de ces pages. D’ailleurs le seuil est invisible, ce qui laisse entendre qu’il est habité d’une présence ductile et lumineuse. C’est en cet esprit que j’ai lu ce livre posthume d’Alain Suied – que je n’ai connu que trop peu, et grâce à son éditeur et ami Gérard Pfister, lequel accompagne l’œuvre du poète depuis 1989 à travers une dizaine de livres. En vérité ces propos liminaires ne sont pas inutiles car je crois qu’ils rendent possible de circonscrire en quoi l’ouvrage est réussi, sachant que le poète guette une mort prochaine et qu’il ne pourra pas revenir sur ce qu’il écrit.

Car, si l’on sait que ces poèmes se suivent dans un ordre chronologique – qui va de soi en un sens parce qu’ils ont été écrits sur la Toile directement, dans une lutte vaine contre la mort – on comprend alors la palpitation vive, la nécessité impérieuse de ce travail. C’est avec cette émotion que la lecture se déroule, allant du seuil si je puis dire, du livre : « Toutes les langues disparaissent » du 15 septembre 2007, jusqu’au dernier souffle du poète avec : « ce regard sans trêve/qui toujours l’a hanté » du 16 juillet 2008. Ces dates obligent à une intériorisation prodigieuse de cette parole transparente et limpide, d’une grande lucidité sur le sort qui se joue pour l’homme de chair, car Alain Suied lutte contre une longue maladie qui l’emportera très vite.

52.dimanche (III)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 02 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 15 janvier 2012

 

ce qui interroge, pour finir, c’est le triple mouvement de la langue vers elle-même, puis de la venue du réel, et, comme dans un dernier mouvement, de l’appropriation de la chose

je penche pour l’opinion que l’idée existe avant

je m’explique

on pourrait agir à la façon des phénoménologues et reconnaître que le je pense donc je suis ne tient que s’il y a de l’étant d’abord, de l’être, à quoi j’ajoute très modestement, que cette préexistence est un discours

écrire, se pencher sur cette page d’écriture n’est pas tout le langage, mais un chemin dans le discours