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Articles taggés avec: Ayres Didier

52.dimanche (XV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 27 Avril 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

samedi 7 avril, en guise de dimanche de pâques 2012

la lettre qui suit :

 

l’intériorité

deux choses frappantes dans la nuit d’hier où j’ai trouvé le titre définitif de la lettre d’aujourd’hui

tout d’abord, la conception, si je ne me trompe, des bénédictins sur la fonction de l’œil, de la fenêtre et du monde, sorte d’opération spirituelle qui me plaît assez

d’ailleurs, les focales, comme éléments de profondeur vont bien avec l’intériorité que je questionne ce matin

au cinéma, par exemple, on peut beaucoup jouer sur la focale, et apprendre grâce à cela, plus ou moins, la vérité

52.dimanche (XIV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 20 Avril 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 1er avril 2012

 

lettre pour les pâques fleuries

qui va ?

en fait qui est celui qui agit à l’intérieur, et que je connais simplement dans le prisme de ma propre étrangeté ?

je ne sais

il s’agit sans doute de quelqu’un qui a une part de ressemblance avec moi, car celui qui écrit n’est pas exactement celui qui vit

par exemple, que puis-je définir à partir du bon goût du bol de café de ce matin, sinon à m’en faire l’interprète ?

52.dimanche (XIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 13 Avril 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

le dimanche 25 mars 2012

 

qui discourt ?

ou le portrait de l’artiste en lui-même

ce matin, au milieu de la page, l’angélus qui sonne comme une biffure

et par cette sonnerie je vais essayer de rendre intelligible ce quelque chose de la blessure, de l’instabilité propre à l’action d’écrire, apparition des idées et des discours

c’est comme naturel que cette intelligence vienne en brise-lames, une forme d’esprit qui s’étaie dans le bois d’œuvre de mon travail

Propos sur Poèmes d'août de Maria Ângela Alvim

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 09 Avril 2013. , dans La Une CED, Etudes, Les Dossiers

 

Quelques propos sur les Poèmes d’août, Maria Ângela Alvim, ed. Arfuyen, coll. Ombre, 2000, 14 €

 

Hymne aux choses abstraites

 

Comment expliquer le choix de livrer quelques mots sur ce livre paru en 2000 aux éditions Arfuyen, de la poétesse Maria Ângela Alvim, sinon, comme si l’idée des anges de la grâce – chère au cœur de Jean Tauler – pouvait s’appliquer au monde des livres. Car, je ne sais plus depuis quand ni pourquoi ce livre est dans ma bibliothèque, ni pourquoi encore une fois, je l’ai sorti du rayonnage, sinon par une vive nécessité – qu’expliquerait peut-être la mystique rhénane. Je dis « encore » mais il faudrait dire « à nouveau ». Comme quelque chose de non concret, de diffus, qu’il faut recommencer. Juste cette musique qui va l’amble de la musique des poèmes, tout à fait baignés de la lumière crépusculaire du suicide de Maria Ângela en 1959 à l’âge de trente-trois ans.

52.dimanche (XII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 06 Avril 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 18 mars 2012

 

épaisseur et transparence

1. opacité

oui, car écrire, en un sens, manque toujours son but, par son métier même qui est de faire valoir le réel

elle épaissit, par exemple, le moment de silence devant la fenêtre et le soleil de huit heures qui brille faiblement sur la ruelle humide

elle, l’écriture, rend épaisse cette ruelle, tout en la faisant exister, et me permet de déduire la beauté de ce moment, qui n’a de sens que par le destin complexe d’une phrase