« J’aime à penser que le monde que j’ai créé est une sorte de clé de voûte de l’univers ; que, si petite soit-elle, si on la retirait, l’univers s’effondrerait (William Faulkner, Entretien avec la Paris Review).
« Il ne faut surtout pas oublier que pour le poète des Sonnets l’amour a le pouvoir d’entendre avec les yeux (To hear with eyes belongs to love’s fine wit). Shakespeare dialogue avec son art, débat de sa poésie, commente son double métier de dramaturge et de poète (“mon nom a été marqué par le métier comme le sont les mains du teinturier”), (Claude Minière, Vents capricieux Shake-Speare).
S’il nous fallait retenir qu’un seul mot pour définir le contenu de la nouvelle livraison des Cahiers de Tinbad nous pourrions choisir : étourdissant, au sens de stupéfaction admirative. Admiratif des Sonnets de William Shakespeare et du regard que leur porte Claude Minière (1), saisissant ce qu’il y a de désir chez le poète dramaturge, ce don dans le chant, dans l’art de la composition poétique.