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A propos d'une image photographique - Le feu de Bernard Faucon

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 09 Juillet 2013. , dans La Une CED, Etudes, Les Dossiers

 

À propos d’une image photographique Le Feu de Bernard Faucon, tirage cibachrome, 31x31, appartenant au FRAC Limousin

 

Le Feu ou Les Troubles de la représentation

 

Il y a plusieurs semaines que j’ai acquis le catalogue d’une exposition de photographie, remontant à l’été 1986, dont une photo en particulier m’a impressionné. En l’occurrence une photo de la série Le Feu de Bernard Faucon, photographe que je connais depuis très longtemps par l’intermédiaire d’une série d’images qui mettaient en scène des enfants et des petits mannequins de vitrine. J’ai suivi Bernard Faucon un peu plus loin dans son travail quand il photographiait des chambres où brûlaient des feux déjà, qui, si je ne me trompe, avaient été publiées par les éditions William Blake.

52.dimanche (XXIV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 06 Juillet 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

fabrication

pourquoi ce mot ?

car je conçois l’écriture de cette page, tout autant que le reste de mes activités d’écriture, comme un métier d’écrire (ainsi qu’il y a un « métier de vivre »)

donc, écrire est une fabrication, un laboratoire ambulant, un exercice, une pliure, un rapport avec le brouillon, l’encre, la macula, comme la musique, d’ailleurs, qui agit avec des choses flottantes et qui, cependant, se fonde dans le silence des matières

il y a donc une part d’obscurité dans cette puissance que l’on porte en soi, force de la « technè » platonicienne, si je peux dire

cette opération dont je parle, l’affaire de l’écrivain, est suspendue à la fois à des techniques et à du recul, sans que l’on puisse se départir d’une certaine froideur pour ce que l’on écrit, alors qu’en même temps, il faut évoluer dans une demi-pénombre, celle des recherches intérieures, richesses dont l’exploration coûte une vie

Néant calme - Méandres et néant, Stéphane Sangral

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 01 Juillet 2013. , dans La Une CED, Etudes, Les Dossiers

 

 

Méandres et Néant, Stéphane Sangral, Editions Galilée, juin 2013, 112 pages, 9 €

 

Permettez-moi d’ouvrir ce petit texte de recension de Méandres et Néant, de Stéphane Sangral, par une ou deux notes attenantes, afin de comprendre comment a pris corps ma lecture de cet ouvrage très riche et original. Tout d’abord, le fait que le livre soit arrivé anonymement ou presque à mon domicile, donnait à voir une démarche à la fois sûre d’elle et aventureuse. Par ailleurs, je connais bien les éditions Galilée – par exemple avec le remarquable ouvrage de Michel Deguy, Au jugé, à partir duquel j’ai fait plusieurs conférences en milieu académique – et je sais qu’elles produisent des livres charnus et intelligents.

52.dimanche (XXIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 25 Juin 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 3 juin 2012

 

bord à bord

une toute petite lettre aujourd’hui, sous l’emprise d’un bon rêve, après cette nuit violente, d’orage et de vent

cette correspondance dominicale me rend toujours un peu nerveux, car elle remplit ma journée de quelque chose d’électrique comme si mon épître vivait hors d’elle un instant et me saisissait, le soir venu, par sa mise au propre

hier midi j’avais mon titre : bord à bord

de là, la discussion sur la question de joindre réalité et fiction – fiction au sens large

52.dimanche (XXII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 22 Juin 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

dimanche 27 mai 2012

 

séquence, intervalle

la situation d’aujourd’hui est compliquée, car je suis au chevet de mon amie pour la matinée à cause d’une petite infection respiratoire qu’elle ressent assez douloureusement

cependant, je pensais dès hier à mon travail de maintenant

alors, laissez-moi discourir quelques instants sur la question de ce que je pourrais appeler la séquence et l’intervalle

car c’est une chose bien simple à comprendre, qu’écrire est sujet à la séquence, c’est-à-dire, à la saturation d’un moment qui va, une activité qui pousse par devant, qui fait proue