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Chemins ouvrant, Yves Bonnefoy, Gérard Titus-Carmel

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 24 Mai 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Chemins ouvrant, Yves Bonnefoy, Gérard Titus-Carmel, éd. L’atelier contemporain, mars 2014, 150 pages, 20 €

 

Chemins ouvrant ou Le livre choral

Réfléchir. Oui, le mot me vient à l’esprit pour résumer en quoi ces Chemins ouvrant, le livre qu’Yves Bonnefoy et Gérard Titus-Carmel publient aux éditions de L’Atelier contemporain, rassemble des voix différentes et pousse à l’intellection ou à l’introspection, en tous cas à un plaisir intérieur, que seul réfléchir procure parfois. Par rapport à Y. Bonnefoy, je ne dirai sans doute rien de vraiment nouveau sur les dessins et gravures dont la reproduction permet de voir le chemin – ouvrant ? – du peintre, depuis des collages jusqu’à des travaux en technique mixte, parfois sur des supports de calque. Parce que la peinture comme art libéral se place au-dessus – ou au-dehors ? – de la fabrication de l’exégèse – même si ergoter constitue un bien pour l’avancée de la sociologie de l’art. Cependant, laissez-moi évoquer l’écho que fait si bien sentir Yves Bonnefoy, du passage des années sur le travail du peintre.

Le Départ, Ernst Stadler

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 15 Mai 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Langue allemande, Arfuyen, Poésie

Le Départ, trad. de l’allemand par Philippe Abry avril 2014, 230 pages, 14 € . Ecrivain(s): Ernst Stadler Edition: Arfuyen

 

Ernst Stadler ou Le Poème mystique

Je sais que le mot mystique est parfois employé à tort, mais s’agissant des poèmes d’Ernst Stadler, je n’ai que cette épithète pour clarifier un peu mon sentiment. D’ailleurs, je précise qu’au moment où je rédige ces notes, je n’ai lu que Le Départ que publient les éditions Arfuyen en bilingue, dans la toujours très belle collection Neige, traduction que l’on doit à Philippe Abry. Le poète alsacien qui écrit ici en allemand a eu une courte existence et a disparu sur le champ de bataille en 1914. Ce sont les seules informations biographiques que j’ai pris en compte dans l’appareil critique qui accompagne ce beau livre, parce qu’il me semblait que le caractère éphémère de l’existence du poète pouvait donner un sens au lyrisme de son écriture.

Pour finir, on reste très vite saisi par la première section du livre qui s’appelle La fuite, série de poèmes sombres et pessimistes, variations sur la douleur et le drame intérieur du poète, la mort, le sexe comme une autre mort et le tout dans une langue un peu expressionniste et colorée. Mais cette violence morbide ne dure pas jusqu’au bout de l’ouvrage, et la dernière section du livre s’intitule LE REPOS, avec un premier poème dont le premier vers est :

Quatre livres des Éditions Rougerie, 2014

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 07 Mai 2014. , dans La Une CED, Documents, Les Dossiers

 

La Vie atteinte, Jean-François Mathé

Limons (variations), Laurence Breysse-Chanet

Au seuil de la nuit, Olivier Deschizeaux

La vie lointaine, Jean Maison

 

Lorsque je suis entré en possession des quatre derniers livres que publient les éditions Rougerie à Mortemart, je me suis dit que j’allais écrire quelque chose de cardinal. C’est donc avec cette pensée que j’ai organisé ma lecture et que je me suis penché sur les quatre recueils de poésie, appartenant en propre à la poésie contemporaine, domaine qui reste difficile d’accès, mais aisé si peu que l’on prenne l’habitude de se pencher sur cette dimension de la littérature d’aujourd’hui.

52.dimanche (LII et FIN)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 22 Mars 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

 

dimanche 23 décembre 2012

 

façonner

et puisque je suis à cette lettre une dernière fois – avant une sorte de postface que je livrerai la semaine prochaine –, j’aimerais dire quelques mots sur le façonnage

oui, cette sorte de taille qui produit le vêtement du langage, sa capuche

c’est façonné

52. dimanche (LI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 15 Mars 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

matière/rien

avant de finir cette année 2012 où les dimanches ont été bien occupés, je voudrais disserter sur la question de la matière et voir comment cela s’étoffe en regard du rien, rien compris comme ce qui n’existe pas

car la langue est une matière, même si son référent est bizarrement fait de deux pièces – ce qu’elle désigne, la chose et le dit de la chose –, un peu comme en musique où la matière cette fois est elle-même et une matière sans matière, une vibration, le son

écrire est une façon de déplacer la signification

l’adresse vers une finalité abstraite est peut-être, en fin de compte, ce rien, réalité sans objet, évidée d’elle-même