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Notebook, Joë Bousquet

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 17 Novembre 2014. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Une écriture de chair

Il n’est peut-être pas abusif de dire combien les éditions Rougerie ont compté pour la diffusion du poète et écrivain Joë Bousquet, même si cette ligne éditoriale remonte aux années 60, où l’éditeur de Mortemart a publié un premier livre de l’auteur de Carcassonne. Car cette œuvre semble passer le temps. Ne pas s’amoindrir par l’époque. Je dis cela en connaissance de cause car ce Note-Book est arrivé à moi par les mains d’Olivier Rougerie, ce qui laisse entendre la fidélité extraordinaire de ce vrai éditeur limousin, livre qui m’a tenu un discours, que je vais essayer maintenant de vous  communiquer.

Ce livre est constitué de deux parties. Une trentaine de pages de réflexions assez abstraites, et une vingtaine de feuillets biographiques, lesquels permettent de connaître l’auteur vu par lui-même. On sait donc que Joë Bousquet, blessé sur le front en 14, est resté alité jusqu’à la fin de ses jours dans une chambre à Carcassonne. Et il a produit là une œuvre importante et pour finir peut-être un peu confidentielle, si je puis m’avancer sur ce sujet. À bien réfléchir cette littérature de l’isolement, de la réclusion est assez typique des personnes immobilisées dont le seul et dernier recours est d’écrire. Le poète de Carcassonne est de cette espèce.

Les Degrés de l’incompréhension, Max de Carvalho

Ecrit par Didier Ayres , le Vendredi, 07 Novembre 2014. , dans La Une CED, Documents, Les Dossiers

 

Les Degrés de l’incompréhension, Max de Carvalho, éd. Arfuyen, octobre 2014, 158 pages, 14€

 

« alors l’heure en elle-même s’efface »

Comment aborder l’étude de ce beau livre des Cahiers d’Arfuyen, qui sort de la plume de Max de Carvalho, le traducteur de Herberto Hélder, le grand poète portugais ? Oui, comment en venir à l’essentiel, à ce qui reste de l’écume du temps et du poème ? Comment décrire le précipité – au sens des sciences physiques – des sentiments que j’ai éprouvé à la lecture de ce recueil de vers ? Et bien d’abord en regardant la scansion, comment l’ouvrage est élaboré en parties, titres, sous-parties, sous-titres qui, pour finir, dresse un tableau d’aspect proustien, qui m’a beaucoup touché.

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (10 et Fin)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 04 Novembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans la cuisine d’une très grande maison seigneuriale, vaguement désuète


Tu as vu ce Balthus ?

Moi, je ne comprends rien à rien.

Il n’y a que les poètes qui savent ce qu’ils disent.

Et Balthus ?

Très moyen.

Bien peint.

Tu entends ?

C’est l’angélus de Saint-Christophe.

C’est une simple tournure d’esprit.

Un goût de meringue, tu ne trouves pas ?

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (9/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 29 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans une salle de répétition de l’Opéra Garnier


Merci.

C’est fait.

Une menthol ?

Reprends.

Après le do dièse.

Une menthol ?

Reprends.

Je dois dire ?

Ça compte plus que tu ne crois.

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (8/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 21 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Dans l’escalier des loges de l’Odéon, à Paris

Prends.

Tu veux ?

Qu’est-ce que c’est ?

Une histoire. Oui, toute une histoire.

Par exemple.

C’est quoi la différence.

Tu mets un accent sur le é ?

Une histoire ?

Un rapport des laboratoires avec tes globules rouges inférieurs à la normale. N’est-ce pas ?

On peut dire.