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Poésie

Cartes postales et autres textes, Henry J.-M. Levet (par Patrick Abraham)

Ecrit par Patrick Abraham , le Jeudi, 28 Novembre 2024. , dans Poésie, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

Cartes postales et autres textes, Henry J.-M. Levet, Poésie/Gallimard, 2001, 165 pages, 8,20 €

En marge des Cartes Postales de Levet

1) Quelques dates significatives :

– mars 1900 : publication des quatre Sonnets torrides d’Henry J.-M. Levet dans La Vogue ;

– avril et septembre 1902 : publication des Cartes postales dans La Grande France ;

– 1921 : première édition des Poèmes, précédés d’une Conversation de MM. Léon-Paul Fargue et Valery Larbaud (La Maison des Amis des Livres, 7, rue de l’Odéon, Paris : on aura reconnu l’adresse de la librairie d’Adrienne Monnier) ;

– 2001 : réédition de la publication de 1921 avec une préface essentielle de Bernard Delvaille (Poésie/Gallimard).

Exercices à trous, Marc-Émile Thinez (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 20 Novembre 2024. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Editions Louise Bottu

Exercices à trous, Marc-Émile Thinez, éd. Louise Bottu, juillet 2024, 90 pages, 13 € . Ecrivain(s): Marc-Emile Thinez Edition: Editions Louise Bottu

 

 

 

« cul-de-sac

le trou a plus d’un tour dans son sac

le sac plus d’un trou on y voit

le jour

dans les ajours dansent les mots

plus d’un tour dans sa langue »

mise en bec – exercices à trous

Une position pour dormir, François Heusbourg (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 18 Novembre 2024. , dans Poésie, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

Une position pour dormir, François Heusbourg, Gallimard, octobre 2024, 106 pages, 16 €

 

Flottement

Le maître mot de ce recueil de François Heusbourg : le flottement. Je dis flottement non pas pour souligner une indécision ou une incertitude mais pour caractériser une écriture issue d’une hésitation presque involontaire, qui se cherche, tremble sur la réalité qu’elle est censée désigner. Donc, un dédoublement mieux qu’une indétermination.

 

à force de vouloir être au monde

on s’en éloigne

notre monde s’éloigne du monde

on cherche des solitudes

Poèmes choisis, E. E. Cummings (par Nicolas Grenier)

Ecrit par Nicolas Grenier , le Mardi, 12 Novembre 2024. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Editions José Corti

Poèmes choisis, E. E. Cummings, Éditions Corti, juillet 2024, trad. anglais, Robert Davreu, 272 pages, 23 € Edition: Editions José Corti

 

Extrême expérience : Cummings

Le poète américain E. E. Cummings imagine un style de poésie moderne. Fils aîné du révérend Edward Cummings, l’ancien élève de l’université de Harvard donne un souffle nouveau à la poésie romantique d’Henry Longfellow qui vivait à Cambridge, dans le Massachusetts, là où voit le jour Edward Estlin Cummings, le 14 octobre 1894. Même si le poète de la Côte Est prend racine dans les gratte-ciel de Manhattan, à Greenwich Village, il reste fidèle à la nature de son enfance, à Silver Lake, dans le New Hampshire. Depuis la tombe n°748, au cimetière de Forest Hills, à Boston, le poète de l’avant-garde américaine influence la poésie mondiale, et la musique contemporaine, de Morton Feldman à John Cage, jusqu’au XXIe siècle.

Mélancolie américaine, Joyce Carol Oates (par Nicolas Grenier)

Ecrit par Nicolas Grenier , le Mercredi, 06 Novembre 2024. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Philippe Rey

Mélancolie américaine, Joyce Carol Oates, Éditions Philippe Rey, 2023, poèmes trad. anglais (États-Unis), Claude Seban, 129 pages, 17 € . Ecrivain(s): Joyce Carol Oates Edition: Philippe Rey

 

 

Amérique psychiatrique

Depuis la côte Est, à Princeton, dans le New Jersey, Joyce Carol Oates est un témoin de toutes les Amériques qui se placent sous le signe de Saturne. Dans son recueil de poésie de circonstance, Mélancolie américaine, qui alterne des poèmes, longs et courts, la petite histoire s’entremêle avec l’histoire des États-Unis. Tout l’Occident, des « sanitaires bouchés » de l’Hôtel Königshof, à Cologne, jusqu’à l’empire du Milieu, ressemble à une impasse métaphysique, tel que l’annoncent les premiers mots du poème Le tunnel, qui flottent au-dessus de la baie de San Francisco :