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Les Dossiers

Correspondance 1927-1938, Stefan Zweig/Joseph Roth

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 06 Janvier 2014. , dans Les Dossiers, Etudes, La Une CED

 

 

Correspondance 1927-1938, Stefan Zweig/Joseph Roth, traduit de l’allemand et préfacé par Pierre Deshusses (1), Éditions Payot & Rivages, Collection Bibliothèque Rivages, 475 pages, 25 €

 

Une amitié, une époque, deux errances


« Vous savez bien ce que représente le temps, une heure est un lac, une journée une mer, la nuit une éternité, le réveil un enfer, se lever un combat pour retrouver la lucidité et effacer la fièvre d’un mauvais rêve ».

Joseph Roth, le 22/01/1936

Entretien avec Samuel Gallet

Ecrit par Marie du Crest , le Jeudi, 12 Décembre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Entretien de Marie Du Crest avec Samuel Gallet, au bar du Théâtre de la Renaissance, à Oullins, le 7 novembre 2013

Le poète-rock

 

Le texte d’« Oswald de nuit » est présenté comme un poème-rock, qu’entendez-vous par là ?

 

Depuis six ou sept ans, je travaille sur l’idée d’un rapprochement de la poésie et du rock. Je suis depuis longtemps touché par des gens comme Patti Smith, les Doors ou Dylan, ou Noir Désir, qui ont travaillé sur cet échange fort entre poésie et rock. Le guitariste, Baptiste Tanné, et moi-même, nous poursuivons en quelque sorte cette tradition qui consiste à faire se rejoindre musique et poésie d’autant que dans le rock, il est question de vies à la dérive, d’existences brisées.

Oswald de nuit, Samuel Gallet

Ecrit par Marie du Crest , le Mercredi, 11 Décembre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Documents

Oswald de nuit, Samuel Gallet, 7 novembre 2013, dans la grande salle du théâtre de la Renaissance à Oullins (une heure vingt)

 

Oswald chante, Oswald danse


Concert de rock. La salle s’impatiente. Le public trépigne, siffle, se rapproche de la scène ; ils attendent le groupe qui aime à se faire désirer. Les roadies ont installé les drums, les claviers, les supports des guitares et des basses. On règle le micro central, fantôme du chanteur. Dans la grande salle du théâtre de la Renaissance, les deux musiciens : le guitariste Baptiste Tanné et la percussionniste Mélissa Acchiardi sont tapis dans l’ombre ainsi qu’au centre du plateau, tout au fond sur une chaise, Samuel Gallet qui lui aussi attend. Ils observent l’entrée du public comme dans une mise en scène de théâtre, contemporaine sous la lumière des petites lampes à abat-jour d’Adèle Grépinet, modestes étoiles pour la nuit d’Oswald. Théâtre ou concert ? Musique ou silence ? Chant ou dit ? Danse ou immobilité ? Ce qui importe, c’est justement de ne pas choisir mais de donner corps à la Voix d’Oswald de toutes les manières possibles. Poème rock en trois volets comme un souvenir d’opéra rock.

Le Ruisseau, l’éclair, Laurent Albarracin

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 05 Décembre 2013. , dans Les Dossiers, Etudes, La Une CED

Le poème, le poète


Je sors à l’instant de la lecture du recueil des 56 poèmes que publie Laurent Albarracin chez L’éditeur Rougerie, livre qui garde la sobriété et l’élégance que l’on connaît de la maison de Mortemart. Nonobstant, j’ai éprouvé très vite le charme de la locution courte de l’éclat soudain et resserré et aussi la tendance à la raréfaction. Voilà un livre entier construit sur le peu, le juste ce qu’il faut de mots pour faire exister le poème et qui, cependant, permet d’entendre le poète, lequel n’est pas incolore dans sa poésie. Je connais un peu Laurent, et j’ai vu dans ce ruisseau et cet éclair certains traits qui font miroir de son âme profonde, peut-être. Je pense à ce poème :

L’éclair m’a planté

un brin d’osier dans le cœur

Depuis je le tresse

pour cueillir l’écume des rivières

A propos de "Galaxies intérieures" d'Anise Koltz

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 25 Novembre 2013. , dans Les Dossiers, La Une CED, Documents

Galaxies intérieures, Anise Koltz, ed. Arfuyen, octobre 2013, 10 €

 

Dilatation


Je m’arrête un instant dans ma lecture de ce recueil de poèmes de la poétesse luxembourgeoise Anise Koltz, qui publie un nouveau livre chez le très bon éditeur Arfuyen, pour chercher un équilibre entre les différents sentiments et diverses notions que me donnent les poèmes. Ils sont écrits, on le ressent, au-devant d’une réflexion mature au sujet de notre issue terrestre à tous, plus ou moins brève pour chacun. Oui, je fais une pause pour rassembler mes idées et éclaircir mes pensées. Car c’est bien de la pensée dont il s’agit là, peut-être plus que de langage – même si l’écriture de ce texte est d’une clarté de cristal. Or, pour le cas des idées, il faut se frotter au monde de l’abstraction et ne pas simplement laisser « chanter » le langage. On doit, et je me dois à mon tour, de mener une activité spéculative, et c’est fort plaisant.