« Sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais »
L’écho d’Ernaux en moi, comme en vous, à n’en pas douter : immense, une mer – on oserait le « mère » – littéraire, à la hauteur de Beauvoir !
Un bonheur rare, donc, que ce Quarto de Gallimard, ses 1000 pages fines, la photo d’elle jeune et belle, le regard ailleurs, de la couverture, qu’on retrouve, chaque soir, au coucher. Une promesse, une rencontre, un rite, une addiction, ce bain d’Ernaux ; Ecrire la vie, la sienne, la nôtre. Toucher si juste confine à quelque chose tenant du miracle : la multitude – formats, couleurs – des cibles atteintes – que du quotidien en apparence ; la vie totale en réalité. Lire cette « Comédie humaine » à hauteur de nous tous ! Banal que de se dire, la dernière page goûtée, que dans ma bibliothèque, celle des 10 qu’on emporte, dans ce jeu du : s’il n’y avait qu’un livre… Ernaux, bien sûr, Ernaux évidemment.