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Une pierre, en chemin, Bernard Fournier (2 et fin)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 12 Juillet 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Une pierre, en chemin, éd. Tensing . Ecrivain(s): Bernard Fournier

 

Pour le poète Bernard Fournier en chemin, une pierre s’élève tel « un amer pour l’homme en dérive ». Symbole de la permanence, point de convergence entre le ciel et la terre, « signe de la présence, maintenant ici, de la / conjonction des astres et des hommes ; / pour dire aux hommes l’inscription des âmes dans l’espace », la pierre jalonne les Marches du poète, non pas bâton de pèlerin pour la circonstance mais davantage mesure dans l’univers, signe ancestral, socle séculaire, repère cadastral où nos errances s’appuient pour avancer, gravir, s’y retrouver.

 

« La pierre est venue là, attisée par le feu des étés

où s’échouent les oiseaux ;

Et autour de cet axe gravitent mes pensées ;

Quelles seront mes errances ?

Une pierre, en chemin, Bernard Fournier (1)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 03 Juillet 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Une pierre, en chemin, éd. Tensing, 2013, 112 pages, 9 € . Ecrivain(s): Bernard Fournier

 

 

1ère partie


Ce recueil constitue le quatrième opus de la suite Marches, dont le premier a été publié en 2005 Galerie Racine, le deuxième, suivi d’une lecture de Pierre Oster, aux éditions Le Manuscrit en 2008, le troisième aux éditions Aspect de Nancy, en 2011.

Composé de huit parties, l’opus s’ouvre sur des « Contes » dont l’Imaginaire assure le courant du quotidien, ainsi va l’objectif du genre puisant dans les ressources de l’imagination pour asseoir quelques balises dans la signalétique du réel (« Peut-être rions-nous, mais de peur, de / souffrance et de désespoir » ; « quand le passé nous tire par les cheveux » ; « Nous savons aussi la misère des âmes que la vie / a giflées et qui errent en se lamentant dans / nos habitudes et de nos poches ; ».

Miniatures, Patricia Castex Menier

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 29 Juin 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Miniatures, éd. Tensing, 2015, 76 pages, 9 € . Ecrivain(s): Patricia Castex Menier

 

Dédié au poète Pierre Dhainaut, ce recueil rassemble des tercets, quelques distiques, répartis en cinq parties.

Leur force provient de l’efficience qu’il suppose du Langage. De l’efficacité poétique qui en résulte.

Que le poème soit invoqué, et il vient. Il ouvre même le recueil, sans nous avoir jamais quitté :

« Oh !

Le poème revient,

Mais où était-il donc ? »

Petits rituels sacrilèges, Werner Lambersy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 19 Juin 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Petits rituels sacrilèges, L’Amourier Editions, coll. Ex cætera, 1997, 51 pages, 8,40 € . Ecrivain(s): Werner Lambersy

 

Curieux ces Petits rituels sacrilèges, « bricolés » par Werner Lambersy, le poète d’Anvers, auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages dont L’éternité est un battement de cils, son anthologie personnelle parue chez Actes Sud. « Bricolés » ne doit pas s’entendre de façon péjorative (le sens moderne figuré valorise d’ailleurs l’idée d’ingéniosité adroite contenue dans le verbe bricoler), bien au contraire puisque le poète l’affirme à l’entrée de ces Petits rituels sacrilèges publiés en 1997 aux éditions de L’Amourier :

« On me laisserait bricoler. Il faudrait éviter de déranger. Que je laisse faire, on me laissera dire. On mettra des lauriers dans la soupe du poète. En chaussant quelques charentaises encore chaudes, en suçant des chocolats glacés de l’entracte médiatique, on donnerait même des onguents pour l’eczéma des vanités, tout en faisant du bon commerce. Voilà, ça aurait dû être comme ça. Ça n’a pas pu, pas voulu, pas-lu-vous. Alors je bricole sans permission, comme on respire ».

Sans fin sera la quête, Colette Gibelin

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 16 Juin 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Sans fin sera la quête, éd. Sac à mots, 2016 . Ecrivain(s): Colette Gibelin

 

Le cheminement poétique de Colette Gibelin s’accomplit dans la ferveur d’une quête sans fin. Où l’incandescence des mots embrase avec contenue les « balbutiements du vivre » et brûle d’une émotion retenue les fêlures de la vie, où la poète cherche « un surplus d’être ». Un supplément de flamme. Les titres de chaque partie expriment la quête inlassable de nos désirs turbulents, équilibristes fragiles, le vide au-dessus, du vide sous les pas chancelants de nos errances – « Grands chasseurs d’éternel », « Par-delà toute nuit », « Quel éclat perfore le noir ? », « Toute splendeur éclate ».

« Grands chasseurs d’éternel,

nous transitons

À travers l’éclat fragile des genêts

l’éblouissant miracle des cerises,