Identification

Articles taggés avec: Bretou Jean-Jacques

L’oiseau qui buvait du lait, Jaroslav Melnik (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mercredi, 18 Octobre 2023. , dans La Une Livres, Actes Sud, Les Livres, Recensions, Roman, Russie

L’oiseau qui buvait du lait, Jaroslav Melnik, Actes Sud, janvier 2023, trad. russe, Michèle Kahn, 492 pages, 24,50 € . Ecrivain(s): Jaroslav Melnik Edition: Actes Sud

 

Audra Rumšaite, photographe, a reçu une commande d’un magazine féminin, elle doit prendre des photos de la ville de Vilnius en Lituanie. Nous sommes au mois d’octobre, elle gravit le mont des Trois-Croix, le jour à peine levé pour avoir une vision panoramique de la ville. Arrivée au sommet alors que le soleil commence à percer, elle aperçoit décrivant des cercles au-dessus de Vilnius un grand aigle planant toutes ailes déployées. Son premier réflexe est de vouloir saisir l’oiseau en plein vol, mais en bonne professionnelle elle plante les pieds de son appareil dans la terre et elle prend des photos du paysage à peine éclairé d’un soleil rougeoyant. Son travail achevé, elle voit dans son objectif l’oiseau continuant à décrire ses courbes dans le ciel. Là, elle le saisit puis se prépare à reprendre sa route lorsqu’elle voit à travers les feuillages une masse gisant sur le sol.

Le manoir de Kerbroc’h, Léo Koesten (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mercredi, 23 Août 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman

Le manoir de Kerbroc’h, Léo Koesten, Éditions Baudelaire, février 2023, 243 pages, 19 €

 

La famille de Kerambrun pourrait être une famille comme les autres à cela près que, sans faire d’analyse sociologique poussée, on peut dire qu’elle appartient à la bourgeoisie radicale. Le père Foucault de Kerambrun, ingénieur polytechnicien, fils d’un autre Foucault de Kerambrun aussi polytechnicien comme le furent ses aïeux (Foucault et ingénieur), fait vivre sa famille grâce à ses seules ressources. Son épouse, Éloïse, est femme au foyer, et leurs deux enfants Margaux et Théodore suivent le cursus scolaire habituel d’enfants pubères de leur âge. Ils habitent Versailles et sont de confession catholique. On pressent pour le fils une carrière identique à celle du père. Les grands-parents Foucault et Lucille possèdent un manoir en Bretagne où la famille qui se voit déjà tous les dimanches en cours d’année se rend pour une partie des vacances. Enfin, n’oublions pas les Kerambrun ont défilé contre « le mariage pour tous ».

Bunny Lake a disparu, Evelyn Piper (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Jeudi, 06 Juillet 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, USA, Denoël

Bunny Lake a disparu, Evelyn Piper, Éditions Denoël, mai 2023, trad. anglais (USA), Jean Slavik, 248 pages, 22 € Edition: Denoël

 

Blanche Lake, jeune mère célibataire, qui vient de débarquer à New-York avec sa fille Félicia, surnommée Bunny, fait un détour à la boutique de fruits et légumes près de chez elle pour acheter à son enfant une belle pomme. Elle en choisit une bien brillante dans une pyramide de fruits luisants de fraîcheur. Madame Negrito, la vendeuse, fait une réflexion comme quoi il est dommage que son fils, Eddie, ne soit pas là. Blanche, surprise, réagit en faisant remarquer qu’elle ne savait pas que ce gamin qui la suivait jusque devant chez elle était son fils. Madame Negrito explique alors à Blanche que son fils semble avoir une attirance pour elle et que cela à donné lieu à une algarade entre Eddie et son père qui lui a reproché ses manières de faire, ce qui a mis en fureur le gamin. Blanche, après avoir payé ses emplettes, est sortie en disant à Madame Negrito qu’elle ne remettrait plus les pieds dans sa boutique si cela devait amener ce genre de problème. Son chemin faisant, elle s’est fait la réflexion que la pomme était bien trop brillante pour que ce soit dû à la seule fraîcheur, elle s’est mise alors à penser que par dépit Eddie avait dû cracher sur les fruits. Elle a alors jeté celui-ci dans le caniveau avant de poursuivre son chemin jusqu’à l’école pour récupérer sa fille.

Minuit moins une, Sébastien Le Jean (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mardi, 27 Juin 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Folio (Gallimard), Polars

Minuit moins une, Sébastien Le Jean, Folio Policier, avril 2023, 461 pages, 9,70 € Edition: Folio (Gallimard)

 

Tandis que Ronan Sénéchal, commandant à la Crim s’adonne aux joies nouvelles de la paternité, en accueillant avec sa toute jeune femme, Nathalie, la venue au monde de son fils Gaspard. Tandis que cet homme cassé par sa vie de flic célibataire décide de changer sa manière d’être en acceptant d’obéir à ses sentiments. De partager, ce qui lui était inconnu jusqu’alors, un amour sans limite avec son épouse et de s’autoriser à s’abandonner à la tendresse qu’il ressent pour son bébé nouveau-né, de pouponner, le Bastion (ex 36 quai des orfèvres) le ramène au principe de réalité en lui rappelant qu’il fait toujours partie de la maison. La tête encore dans les nuages, il apprend la découverte du cadavre d’un PDG, géant de l’industrie automobile faisant partie du CAC 40, Dampierre, assassiné dans une résidence située en région parisienne, dans un bunker hautement sécurisé, conçu pour survivre à l’éventuelle fin du monde. La mort d’un riche industriel ne laissant pas le procureur de la république indifférent, surtout lorsque la victime porte gravé dans la chair de son dos : « Les rats quittent le navire/Les coupables paieront/La terre sera purifiée/Le déluge arrive », ce dernier charge le commandant de police de résoudre cette affaire au plus vite.

Anesthésie générale, Jerry Stahl (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 19 Juin 2023. , dans La Une Livres, Les Livres, Rivages/noir, Recensions, Polars, USA

Anesthésie générale, Jerry Stahl, Rivages-Noir, janvier 2023, trad. anglais (USA) Alexis Nolent, 608 pages, 11,50 € Edition: Rivages/noir

 

Manny Rupert, ex-flic désormais à son compte, traverse une période comme il en a l’habitude, fauché, déprimé, cabossé par la vie, il est maintenant à deux doigts de se faire virer de son logement. Il lui reste cependant une minuscule planche de salut que, inconscient comme il l’est, il va emprunter pour continuer à marcher sur le fil du rasoir. Manny va se faire enfermer, à la demande « aimable » d’un client, Harry Zell, qui le coince dans un déambulateur, dans la pire des prisons de Californie, celle de San Quentin. Sa mission, animer des ateliers sur l’addiction auprès des prisonniers pour pouvoir approcher l’un deux, un vieillard de 97 ans aux limites de la schizophrénie, afin de découvrir comme il le prétend s’il est Joseph Mengele, l’Ange de la mort d’Auschwitz qui selon la version officielle serait mort noyé en se baignant dans la ville côtière de Bertioga (Brésil) le 7 février 1979. Stahl prend la direction de San Quentin avec un exemplaire de La Prison pour les nuls et un faux certificat d’État prouvant son statut d’expert patenté auprès de l’Institut Steinheim en matière d’addiction de drogue et d’alcool.