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Articles taggés avec: Bretou Jean-Jacques

Minuit à Atlanta, Thomas Mullen (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 11 Octobre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Rivages/noir, Recensions, Polars, USA

Minuit à Atlanta, Thomas Mullen, mai 2021, trad. anglais US, Pierre Bondil, 496 pages, 23 € Edition: Rivages/noir

Nous sommes en 1956 à Atlanta, au moment du début du mouvement des droits civiques, alors que Rosa Parks a organisé le boycott des bus à Montgomery. Tommy Smith, un ancien policier noir, coéquipier de Lucius Boggs, devenu reporter dans le seul journal noir d’Atlanta, le Daily Times, réveillé par un coup de feu alors qu’il s’était endormi sur sa table de travail, découvre le corps sans vie de son nouveau patron, Arthur Bishop, dans les locaux du quotidien alors que ce dernier travaillait tard le soir. Il fait appel à un de ses anciens collègues, Joe McInnis, pour tenter d’élucider cette mort violente. McInnis est un flic blanc à la tête d’une brigade d’agents noirs et comme tel aussi mal perçu par les blancs que les noirs.

Ce roman se déroule à une période bien particulière de l’histoire des États-Unis, les lois Jim Crow mises en place pour entraver l’exercice des droits constitutionnels des Afro-Américains au lendemain de la guerre de Sécession ont introduit la ségrégation dans les services publics, les lieux de rassemblement et l’interaction entre les gens de couleur – (séparés mais égaux). Cependant que l’arrêt Brown de 1954 déclarant la ségrégation raciale inconstitutionnelle dans les écoles publiques et l’action de Rosa Parks refusant de céder son siège à un Blanc dans un bus public ont commencé à ouvrir quelques brèches dans ce monde inégal.

Jolies filles, Robert Bryndza (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 04 Octobre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Polars, Roman, Belfond

Jolies filles, Robert Bryndza, Belfond Noir, janvier 2021, trad. anglais, Chloé Royer, 408 pages, 19,90 € Edition: Belfond

 

Quelque temps après Noël, la Detective Chief Inspector de la Projects Team, Erika Foster, d’origine slovaque, la reine de la kapustnica, fête ses retrouvailles avec son ami Peterson, un garçon grand et mince à dreadlocks, agent de la Murder Investigation Team, veuf depuis deux ans. Peterson est appelé sur une scène de crime, Erika décide de le suivre. À peine recouverts de leurs combinaisons stériles blanches, ils pénètrent sur la scène de crime pour découvrir au sommet d’une benne à ordures le cadavre d’une jeune femme dénudée en dessous de la taille, affreusement battue, le corps marqué de profondes entailles et l’artère fémorale tranchée. Peterson va confier l’enquête au DCI Hudson, et Foster va se faire remettre à sa place pour être intervenue sur un périmètre de travail qui n’est plus le sien. En outre, elle va devoir se rabattre sur les « mini-mars » qui remplissent la boite à gants de sa voiture pour tenter de faire passer sa frustration parce qu’elle veut cette enquête.

L’Ange déchu, Chris Brookmyre (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 27 Septembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Polars, Métailié

L’Ange déchu, Chris Brookmyre, mars 2021, trad. anglais (Ecosse) Céline Schwaller, 375 pages, 22 € Edition: Métailié

 

Dans un lieu isolé de l’Algarve au Portugal se trouve un groupe de trois maisons semblables mais de dimensions différentes. Deux d’entre elles sont occupées en 2018 par la famille Temple venue en pèlerinage disperser les cendres de celui qui fut longtemps le patriarche de la petite communauté, Max Temple. C’était un chercheur et un professeur de psychologie britannique reconnu ; y compris dans la sphère médiatique, pour sa méthode dé-constructionniste des thèses complotistes. Bretteur redoutable, il mettait à mal derrière le petit écran, pour le plus grand plaisir des spectateurs, les partisans des idées du complot. Ses livres caracolaient en tête des meilleures ventes sur les marchés y compris étrangers. Son épouse, Celia Wilde, avait eu son heure de gloire dans un série télévisée de science-fiction où elle jouait les superwoman à demi-dénudée. Marion, Rory, et Sylvie devenue Ivy Roan à la mort de sa fille Niamh, sont leurs trois enfants. Dans « la maison d’à-côté » logent Vince, un avocat canadien, Kirsten, son épouse, Aaron et Amanda, la jeune baby-sitter chargée de s’occuper de ce dernier.

Dernière nuit à Montréal / L’Hôtel de verre, Emily St. John Mandel (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 20 Septembre 2021. , dans La Une Livres, Rivages, Les Livres, Recensions, Canada anglophone, Polars

Dernière nuit à Montréal, mars 2021, trad. Gérard de Cherge, 346 pages, 9,15 € / L’Hôtel de verre, mars 2021, trad. Gérard de Cherge, 398 pages, 22 € . Ecrivain(s): Emily St. John Mandell Edition: Rivages

 

Dernière nuit à Montréal est le premier roman publié par Emily St. John Mandel. Tout commence par une histoire d’amour. Eli, étudiant en linguistique, rencontre Lilia. Il est très épris et pense avoir trouvé en cette dernière la « femme de sa vie ». Lilia semble très attachée à Eli. Et puis, un jour celle-ci dit à Eli vouloir aller acheter le journal. Et, elle ne reparaîtra pas. Eli fera le tour du voisinage, en vain. Et, il se souviendra de ce que lui avait raconté Lilia, que son père l’avait enlevée, l’arrachant à l’emprise d’une mère qu’elle n’aimait pas et qui n’avait d’attention que pour son frère. Elle n’avait alors que sept ans. Elle lui avait dit aussi avoir voyagé de lieu en lieu, d’hôtel en refuge quatorze ans durant, fuyant cette mère. Il lui arrivait juste de laisser sur les pages des bibles Gideon trouvées dans les hôtels quelques lignes : « Arrêtez de me chercher. Je n’ai pas disparu ; je ne veux pas qu’on me retrouve. Je désire rester volatilisée. Je ne veux pas renter à la maison. Lilia ». Seulement, aujourd’hui Lilia est majeure et peut faire ce qu’elle veut.

Trahison, Lilja Sigurdardóttir (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mercredi, 18 Août 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Points

Trahison, Lilja Sigurdardóttir, juin 2020, trad. islandais, Jean-Christophe Salaün, 330 pages, 22 € Edition: Points

 

Ce roman n’est pas à proprement parler un polar, c’est plutôt un thriller politique.

Úrsúla Aradóttir, une jeune femme pleine d’énergie, habituée à travailler pour des missions humanitaires dans des ONG internationales, notamment en Afrique, se voit proposer, à peine rentrée dans son pays, l’Islande, le poste de ministre de l’intérieur. Pensant pouvoir apporter à sa terre natale un peu de son expérience recueillie dans des contrées en voie de développement, elle accepte. Du jour au lendemain elle va se voir projetée sur le devant de la scène dans le milieu politique dont elle ignore tout des pratiques. Úrsúla tient à rester, malgré l’importance de ses fonctions, une femme simple, comme les autres elle veut s’occuper de son mari, de ses enfants, conduire sa voiture. Mais elle s’aperçoit bientôt, alors qu’un SDF un peu violent a trouvé refuge dans son véhicule, que cela ne peut être le cas, elle devra prendre une voiture avec chauffeur et garde du corps. Cette agression si bégnine soit-elle, en apparence, lui ouvre les yeux sur le regard de certains de ses collègues plutôt moqueurs et machistes.