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Jeunesse

Les Palsou, Un conte de Noël, André Bouchard

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 09 Janvier 2017. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Seuil Jeunesse

Les Palsou, Un conte de Noël, octobre 2016, 40 pages, 13,50 € . Ecrivain(s): André Bouchard Edition: Seuil Jeunesse

 

C’est un vrai conte de Noël que nous propose ici l’auteur/dessinateur André Bouchard, vrai parce qu’on y parle de joie, de générosité, de partage, d’entraide et d’ouverture à l’autre. Vrai parce que le père noël, s’il existait, pourrait bien être un vieux monsieur à barbe blanche qui vit et apprend aux enfants au cœur d’un bidonville « le bricolage, le jardinage, la politique, la mécanique, l’infirmerie, la littérature, la couture, la soudure et l’arithmétique ». Un bidonville où « pour les langues étrangères on se débrouille entre nous. Dans le quartier, on parle couramment chinois, espagnol, arabe, polonais, grec, bambara, portugais, français et verlan ».

Avec de belles illustrations qui prennent leurs aises sur toute la page, mélange de gris hachurés et de couleurs pétantes, André Bouchard nous présente la famille Palsou et ses quatre enfants. Comme toutes les familles, elle fait ses courses au marché et au supermarché et les enfants prennent le goûter au parc, comme tout le monde quoi. Enfin presque…

L’oiseau, Paule Battault, Marie Caillou

, le Lundi, 03 Octobre 2016. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Seuil Jeunesse

L’oiseau, juin 2016, 48 pages (dès 4 ans), 13,90 € . Ecrivain(s): Paule Battault, Marie Caillou Edition: Seuil Jeunesse

Aki a sept ans. Pendant les vacances d’été qu’elle passe chez son père, elle découvre une jeune hirondelle blessée dans le jardin. Elle décide donc de l’adopter et lui prépare un nid dans une boîte, une bouillie de riz au lait de soja et fait de son bol préféré une piscine pour l’oiseau. Mais sa déception est grande : aucun de ces éléments ne semble convenir. L’oiseau est-il malade, est-il en danger ? Le papa intervient et explique alors qu’il s’agit d’une hirondelle et que son régime alimentaire ne peut se satisfaire de bouillie de soja. Le soir, à l’heure de la lecture, ils regardent ensemble l’encyclopédie des oiseaux migrateurs et Aki s’endort en rêvant de voyage et de vol en dormant.

Le temps passe et l’oiseau est devenu familier. Mais un matin, il donne des signes d’un prochain départ en s’exerçant à l’envol. Aki se vante auprès de ses camarades de l’apprivoisement de l’hirondelle et cède à leur curiosité. Mais l’hirondelle n’est pas un jouet. Peu l’ont compris et, ballottée, pressée d’une main à l’autre, elle finit par disparaître dans les airs. Aki est désespérée. L’oiseau n’est pas revenu au nid et il est temps de retrouver la maman puis de rentrer à l’école. Pour son départ, le papa lui offre un joli pendentif en forme d’hirondelle, pour qu’ensemble elles continuent « leurs migrations ». Sur le chemin du retour, soudain un vol, une nuée d’hirondelles et leurs cris, comme pour saluer l’enfant. Un adieu, jusqu’au prochain printemps.

Qui veut la peau d’Otto Dafé ?, Justine Jotham

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 29 Septembre 2016. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Qui veut la peau d’Otto Dafé ?, éd. Oskar, mai 2016, 200 pages, 14,95 € . Ecrivain(s): Justine Jotham

 

La littérature pour la jeunesse doit évoluer et trouver, de génération en génération, de nouvelles inspirations pour s’inscrire dans les transformations, tant sociales que morales et technologiques de plus en plus rapides du monde dans lequel naissent et vivent enfants, adolescents et adultes.

Justine Jotham, qui connaît bien les jeunes puisqu’elle enseigne dans le second degré, est de ces auteurs qui ont compris que pour que les jeunes lisent, il convient de leur offrir des fictions en relation avec leur environnement, et que, pour que la lecture leur en soit profitable, il importe qu’elles ne se réduisent pas à l’histoire mais qu’elles suscitent la réflexion et le va-et-vient critique entre la société mise en scène dans le texte et celle dont ils sont acteurs et spectateurs dans la vie réelle.

En quelque sorte, hors de ses classes, Justine Jotham, dans ses romans, reste une pédagogue.

L’intrigue est d’une plaisante originalité.

Maman aime danser, Didier Pobel

, le Mardi, 13 Septembre 2016. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Maman aime danser, éd. Bulles de savon, août 2016, 76 pages, 12 € . Ecrivain(s): Didier Pobel

 

Dès les premiers paragraphes, le lecteur devine l’argument de ce court roman. On est en novembre, un lundi pas comme les autres. Tom l’enfant ne va pas à l’école, son week-end se prolonge chez sa mamie Léa chez qui les habitudes semblent bouleversées. La télévision reste éteinte, Mamie semble absente dans les jeux qu’elle propose et il y a cette phrase, restée en suspens : Tu sais que maman aime beaucoup danser. L’enfant s’intrigue de cet inachevé. Oui, maman aime danser. Et dans cette maison on danse, on met de la musique, ou on va au concert, et Tom pendant ce temps découvre des trésors chez sa mamie Léa. Le bonheur simple dans la vie de l’enfant.

On est lundi et Tom raconte. Pas d’école, un silence pesant, des comportements d’adultes étranges, qui se serrent dans les bras. Et mamie qui a un gros rhume mais pas avec les mêmes « micorbes » puisqu’elle peut encore faire des câlins.

Les deux premiers chapitres, dans la voix de l’enfant, révèlent à la fois l’incompréhension du monde, l’angoisse et le désespoir des adultes. Les images poétiques et drôles rapportées par l’enfant se heurtent au silence, aux larmes cachées des adultes et cette confrontation figure le chaos matériel et affectif dans lequel les adultes se débattent. Et l’auteur de reprendre la parole : On ne savait pas d’où venait ce qui pourtant, soudain, touchait tout le monde […] Tout ce qui, dans un inquiétant silence, parlait à tout le monde d’une chose incompréhensible.

Die Giraffe auf dem Rhein, La girafe sur le Rhin, Ronja Erb et Laura Martin

, le Mercredi, 07 Septembre 2016. , dans Jeunesse, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Langue allemande

Die Giraffe auf dem Rhein, La girafe sur le Rhin, Ronja Erb, Laura Martin illustration et adaptation du texte français, Éditions Les ateliers de Fara, 48 p. 12,50 € . Ecrivain(s): Ronja Erb et Laura Martin

 

 

Fara la girafe vit au zoo de Rotterdam. Elle a sept ans et n’a jamais connu d’autre lieu. Un matin, son soigneur vient à elle avec une longue lettre qu’il lui lit. Fara aime beaucoup son soigneur qui le lui rend bien, mais il lui annonce qu’elle va devoir faire un long voyage pour rejoindre deux de ses cousines dans un zoo en Suisse. Le lendemain, elle découvre donc le port de Rotterdam et embarque pour un voyage sur le Rhin, en compagnie d’un chat.

La vallée du Rhin l’émerveille. Vignes et châteaux. Deux d’entre eux s’appellent même « Chat » et « Souris », ce que le compagnon de Fara ne manque pas de lui faire remarquer, lui qui n’est certes pas un  lion comme ceux qu’elle pourrait croiser dans la jungle. Le périple continue doucement jusqu’à Strasbourg et Kehl. Le chat s’improvise guide et Fara décide d’arpenter les deux rives, pour enfin découvrir le monde. Tout lui semble  merveilleux.