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Articles taggés avec: Zaoui Amin

Impurs et lieux saints !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 31 Octobre 2017. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Que signifie le mot « impur » (al-nijss) dans le texte et dans l’imaginaire islamique, notamment chez les Ulémas de la charia et chez les fidèles religieusement formatés ?

Impur signifie le non-croyant. Impur c’est le chrétien, le juif et le laïc. Impur c’est tout simplement le non-musulman.

De ce fait, l’impur n’a pas le droit de mettre le pied sur le sol de La Mecque ou sur l’esplanade de la Kaaba.

Tout le monde a le droit de visiter les lieux saints du judaïsme. Nous avons vu des rois, des présidents, des chefs et des cheffes de gouvernement, des ministres, des écrivains, des artistes, des sportifs et des simples citoyens, femmes et hommes, toutes confessions confondues, en train de se recueillir devant le mur des lamentations, haut lieu saint pour les juifs. Rien de particulier !

Laïcitophobie, une maladie purement islamique, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mercredi, 04 Octobre 2017. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Le musulman, tout musulman à travers le monde, est allergique au concept de « laïcité ». Ce mot « laïcité » lui fait peur ! Le rend malade. L’angoisse. À ses yeux, « laïc » est équivalent à communiste. Similaire au « athée ». Egal au « irréligieux ». Synonyme d’immoral. Ou encore un laïc est un juif. Un juif est un laïc. Un laïc est un chrétien. Un chrétien est un laïc. Tout laïc est un non-musulman. Et tout musulman est un non-laïc, un laïcitophobe. Un musulman ne peut pas imaginer un autre musulman laïc. En l’absence de laïcité comme mode de vie social, comme moyen de penser, comme culture politique, le monde musulman est devenu un monde islamiste. Rongé par l’intégrisme. Même la laïcité en Turquie est menacée par l’islamisme fanatique porté par le projet politique des Frères musulmans. La « laïcité » fait peur aux musulmans, de La Mecque jusqu’à Nouakchott. Elle fait peur au politique musulman de droite comme de gauche, elle fait peur aux « doctours » des universités, elle fait peur au citoyen normal. La laïcité est un monstre ! Mais pourquoi cette « laïcitophobie » chez le musulman ?

Souffles - Au pays d’Inch’Allah, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 29 Août 2017. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Inch’Allah est une expression arabe composée de trois mots, qui signifie en français « Si Dieu le veut ». Inch’Allah est l’expression la plus utilisée dans le discours de cette nouvelle génération algérienne égyptianisée ou saoudianisée. Elle est utilisée à tort et à travers. Une locution importée d’Orient islamique. Dans le nouveau discours algérien, qu’importe le discours politique, social, scientifique ou culturel, après chaque phrase on entend sonner : Inch’Allah ! Nous sommes arrivés à un stade où tout le monde parle religieux. Toute la société est devenue fékiq, imam ou mufti. Tout est religionalisé ! Le mathématicien, à l’école, au lycée et même à l’université parle comme quelqu’un qui puise ses équations mathématiques de la sourate el Fatiha. Il entame ses recherches pour résoudre un exercice mathématique toujours par : Inch’Allah ! La dame de la météo voilée ou naturelle, qu’importe, lit les informations données par le centre de recherche météo logiquement, et à la fin de chaque information elle n’oublie jamais de placer la fameuse expression : Inch’Allah ! Le monsieur de la poésie classique ou moderne qu’importe, prend le micro pour déclamer un poème, et avant de le faire il commence avec « Bismi Allah ar-Rahman ar-Rahim » comme se prêter à lire ayet Al-Koursi, ou encore « J’espère que vous allez aimer ma lecture, Inch’Allah » !

Les Algéries de ces Algériens !, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mercredi, 12 Juillet 2017. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

Elle est Une, l’Algérie, grande et rêveuse. Mais, aux yeux de ces Algériens, écrivains, elle est les Algéries. Dans leur cœur, dans leurs textes, la poésie, le roman ou le théâtre elle est plurielle ! Dans leur esprit, elle est diverse, multiple et rebelle. Elle est les Algéries !

Aux yeux de Taos Amrouche, les Algéries ressemble à un conte kabyle qui résiste, un conte qui ne prendra jamais de rides. Elle est aussi une chanson sur les lèvres du vent de l’éternité.

Aux yeux de Mohamed Dib, elle est la grande maison, la demeure des aïeux, qui rassemble et qui abrite les petites gens : les tisseuses, les petits commerçants et les intellectuels. Une maison d’hospitalité dont les habitants sont animés par un raffinement citadin sans pair. Elle est aussi l’incendie qui dévore tout ce qui barre le chemin à la vie libre. La liberté !

Aux yeux de Kateb Yacine, elle est l’insoumise. Elle aussi la femme belle, désirée, en chair, en poésie et en poudre. Elle est la cousine et le futur lumineux et illuminé ! Elle est l’errance poétique.

Les écrivains judéo-algériens, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 27 Juin 2017. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

En ces jours funestes où les haines et les guerres sacrées très sales sont devenues la culture quotidienne, banale, dans le monde arabo-musulman, et afin de lever tout amalgame politico-culturel, j’évoque la littérature judéo-algérienne d’expression française.

Si l’école judéo-algérienne de musique est considérablement connue, par le large public comme par les spécialistes, la littérature judéo-algérienne, quant à elle, demeure totalement méconnue ou tabou.

Le monde de la culture artistique connaît assez bien les génies de la musique et de la chanson à l’image de cheikh Raymond, Reinette l’Oranaise, Lili Labassi, Blond-Blond, Salim Halali, José de Suza, Lili Boniche, René Perez, Maurice El-Medioni, et j’en passe. Une école judéo-algérienne qui a marqué l’histoire de la musique algérienne jusqu’à nos jours.

De l’autre côté, la société littéraire et les gens du livre algériens ne savent rien ou peu de chose sur les écrivains judéo-algériens, à l’image de :