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Articles taggés avec: Bretou Jean-Jacques

La Sorcière, Camilla Läckberg (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 19 Août 2019. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Actes Noirs (Actes Sud), Polars, Pays nordiques, Roman

La Sorcière, mai 2019, trad. suédois Rémi Cassaigne, 783 pages, 10 € Edition: Actes Noirs (Actes Sud)

 

Une petite fille de quatre ans, Nea, a disparu dans la région de Fjällbacka. Le commissariat de Tanumshede dans son intégralité est sur le pied de guerre. Par un mystérieux hasard, on retrouve l’enfant, assassinée exactement là, sous le même arbre, où gisait trente ans plus tôt, en 1985, le corps sans vie de Stella, une autre fillette qui habitait la même ferme. À l’époque, deux adolescentes, Marie et Helen, avaient avoué avoir commis le crime. Aujourd’hui, Helen habite toujours Fjällbacka, elle est mariée à un militaire au caractère peu amène et collectionneur d’armes. Quant à Marie, mère d’un enfant, elle est devenue vedette de cinéma et se trouve, pure coïncidence, dans la région pour tourner un film sur Ingrid Bergman qui, soit dit en passant, venait souvent se reposer à Fjällbacka. Pour continuer à planter le décor, il faut ajouter un camp de réfugiés syriens qui tente de s’intégrer à la population locale et ne recule devant aucun effort pour cela, jusqu’à s’entraîner à tirer des bouts pour pouvoir participer à une petite régate locale.

Le Bordel des mers, Siân Rees (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Vendredi, 11 Janvier 2019. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Petite bibliothèque Payot, Iles britanniques, Roman

Le Bordel des mers, août 2018, trad. (anglais) Mélanie Blanc-Jouveaux, 283 pages, 8,50 € . Ecrivain(s): Siân Rees Edition: Petite bibliothèque Payot

Dans les années 1780 le paupérisme sévit à Londres. En 1783, le mal s’aggrave avec le retour des armées de Sa Majesté, de l’Amérique, où elles ont été battues par les nouvelles colonies américaines. Un flot de cent trente mille hommes vient s’ajouter aux miséreux, aux tire-laine, aux prostituées des quartiers pauvres. La vie étant extrêmement dure, la rapine règne presque partout, il faut manger. La répression est dure. On condamne et bien souvent à mort qui s’est emparé d’une timbale ou d’une pièce de tissu. Il est vrai que les prisons sont pleines.

En avril 1789, cependant, le roi George III (que l’on a dit longtemps atteint de porphyrie) recouvre la raison. Des journées de liesse nationale sont décrétées pour fêter l’évènement et de nombreux convicts voient leur peine commuée en transportation à Sydney Cove (Australie). Il suffit d’accepter les termes de la grâce énoncés par le juge. Les prisonnier(e)s hésitent parce que la peine reste très dure, on n’est guère sûr d’arriver à bon port, et mourir loin du pays est une peine supplémentaire. Néanmoins 237 femmes de tous âges seront embarquées sur le Lady Julian, un trois mâts à deux ponts, pour rejoindre l’autre bout du monde où, on l’espère, elles donneront naissance à une jolie descendance. À bord, la loi est particulière : le concubinage est autorisé et les rapports sexuels aisés. Plus d’un marin prend femme le temps de la traversée.

La Vallée des Dix Mille Fumées, Patrice Pluyette (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mercredi, 28 Novembre 2018. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Seuil

La Vallée des Dix Mille Fumées, août 2018, 318 pages, 19 € . Ecrivain(s): Patrice Pluyette Edition: Seuil

 

Un beau matin, monsieur Henri, 75 ans, se réveille et contemple le monde comme si c’était la première fois. Les yeux à peine entrouverts, il découvre, avec l’étonnement de l’innocent, le plafond de la pièce où il se trouve, puis tournant la tête les murs, enfin baissant les yeux le sol. Il se trouve dans un parallélépipède. Ce dernier est meublé. Consentant à sortir du lit où il se trouve, il va faire ses premiers pas, puis remarquer que sa chambre donne sur une autre pièce et que des fenêtres on peut voir de la verdure et levant les yeux une immensité bleu azur, le ciel. La curiosité de monsieur Henri s’éveille. Il échafaude déjà des projets. Il va déjeuner sur la terrasse, un morceau de planète sans plafond et sans limites, qui lui donne le vertige. Il va subir la nuit, le jour, les intempéries, découvrir les odeurs, le monde. Monsieur Henri va réaliser une expédition dans son quartier puis pris, fasciné par ce qu’il découvre et ce qu’il lit, il va tenter de repousser les limites pour devenir explorateur. Tel Darwin avec le Beagle mais sans le Beagle, pour cause de mal de mer, il va se lancer dans une excursion scientifique. Son but, la vallée desDix Mille Fumées « située en Alaska sur la péninsule qui prolonge la chaîne volcanique des îles Aléoutiennes, à la limite septentrionale de l’océan Pacifique ».

L’amie, la mort, le fils, Jean-Philippe Domecq (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Jeudi, 11 Octobre 2018. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Thierry Marchaisse

L’amie, la mort, le fils, septembre 2018, 128 pages, 14,50 € . Ecrivain(s): Jean-Philippe Domecq Edition: Thierry Marchaisse

Le 21 juillet 2017, alors que l’auteur se trouve en vacances avec son fils Guilhem, à Ramatuelle chez le père d’Anne Dufourmantelle, compagne de Frédéric Boyer, ce dernier est appelé d’urgence sur la plage de Pampelonne, à Saint-Tropez, où un accident est arrivé à Anne. Jean-Philippe Domecq conduit son ami, F. Boyer, sur le lieu de l’accident. Ils découvrent la conjointe de l’écrivain allongée sur le sable, entourée de secouristes. Elle a été prise d’un malaise après avoir sauvé des enfants de la noyade, dont Guilhem, le fils de l’auteur. Les pompiers et les médecins ne pourront rien faire, Anne est morte. Le surlendemain après une veillée mortuaire, Domecq et son fils partent « en pèlerinage » à Chamonix, avant de revenir assister aux funérailles d’Anne et de repartir, le fils avec sa mère, le père dans le Cotentin.

Ce livre est écrit dans le chagrin qui ne « quitte » pas J. P. Domecq : « (…) j’essayais juste de raconter. Mais je n’avais pas prévu de raconter non plus, quand j’ai commencé. Je sais seulement que je ne le fais pas par besoin de guérir, on n’a aucune envie de guérir d’un chagrin – le chagrin est tout ce qu’il y a de fidèle ». Ce texte est comme un thrène, ayant pour thème la fidélité. Être fidèle en amitié jusque au-delà de la mort. L’amitié commune à tous : Anne, Boyer, auteur du fameux Mes amis mes amis, Domecq et les autres.

Une question de temps, Samuel W. Gailey

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 11 Juin 2018. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, USA, Gallmeister

Une question de temps, janvier 2018, trad. Laura Derajinski, 328 pages, 21,30 € Edition: Gallmeister

 

Le mois de septembre 2005 restera à jamais gravé dans l’esprit d’Alice. Pourtant à 14 ans, elle pouvait s’imaginer un bel avenir de jeune fille intelligente, belle et convaincante. Elle réussi d’ailleurs à persuader ses parents de renoncer désormais à faire les frais d’une baby-sitter pour les garder son frère cadet et elle. Elle pense qu’elle est en âge de s’assumer et de surveiller le plus jeune. Alors que sa mère et son père sont sortis, elle garde le petit Jason, quatre ans, l’enfant du miracle, celui que l’on n’attendait plus, né onze ans après sa sœur. Ka-plonk. Ka-plonk. Cet enfant est particulièrement capricieux et colérique et c’est la troisième fois seulement qu’Alice joue les gardiennes. Ka-plonk. Ka-plonk. C’est le moment de mettre Jason en pyjama pour le coucher. Il ne répond pas.Ka-plonk. Ka-plonk. Alice va parcourir la maison en tous sens, jusqu’à ce que se précise à l’entrée de la buanderie ce Ka-plonk. Ka-plonk : Jason, enveloppé dans sa cape de Superman, inanimé, tourne dans le sèche-linge. Après cette macabre découverte, en proie à une immense culpabilité elle s’enfuie de la maison familiale pour ne plus jamais revenir.