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Articles taggés avec: Cervera Gilles

Ex-Madame Paul Verlaine, Mémoires de ma vie (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 02 Décembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Ex-Madame Paul Verlaine, Mémoires de ma vie, Ernest Flammarion, éditeur, éd 1935.

 

De Madame-Ex à l’autofictionneuse Mathilde

 

Le livre sort en 1935, édité par Ernest Flammarion.

Il est jauni car pas tout jeune. Son feuillet est épais, ayant été découpé par d’autres mains que le lecteur signant cet article.

Le livre est bien vivant. Trouvé sur un stand de bouquiniste et-dédicacé par le préfacier à l’oublié critique littéraire Jean-Jacques Brousson.

L’auteure en est-elle une ? Oui, parce qu’elle écrit. Publiée aux bons soins d’Ernest et sûrement attendue au tournant, scrutée de près, toisée de haut.
Une autrice donc, et, peut-on le dire ainsi, sans son nom propre ? Serait-ce une autofiction sans auteure ?

Livre plein pour maison vide (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 25 Novembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Laurent Mauvignier La maison vide éd de Minuit 744 pp 25 €

 

Un chef d’œuvre ! Oui. N’ayons pas peur du mot. Comme on le dit pour les Compagnons du Tour de France.

Laurent Mauvignier aura écrit, créé, modelé, sculpté, formé, dessiné, chantourné son chef d’œuvre.

Au moins quinze œuvres précèdent le chef d’œuvre comme autant d’étapes belles et puissantes, pas sublimes ! Loin d’eux, Ceux d’à côté, Tout mon amour, Seuls, Le lien, Dans la foule, Histoire de la nuit. La narration de quelques titres vaut déjà synopsis, non ? Ou voyage !

La maison vide n’est plus à défendre.

Le livre roule tout seul. Tout indique que les signaux de vente prouvent qu’il se lit de bouches lectrices à oreilles lectrices. Tout porte au Prix et c’est justice ! Tant ce livre est épais, balzacien, proustien, durassien (première époque), ou peut-être claudesimonien !

Les petits sabots de Loguivy, Elisabeth Lotrian (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 19 Novembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les petits sabots de Loguivy, Elisabeth Lotrian, éd BoD, 173 pp, 15 €

 

La chanson de Roland

Il est des contes pour enfants. Il est des adultes qui racontent.

Le brave bossu est récompensé, la malheureuse orpheline, sauvée, le méchant, cruellement puni, et les sœurs généreuses épousent de bons princes

Par ces lignes et ces trois points de suspension, se clôt le beau récit initiatique d’Elisabeth Lotrian.

Un livre de Bretagne.

Un livre des Bretagnes. De douleurs et de douceurs, de deuil et de seuil.

Les aventures d’Enki, Claude Allard-Poesi (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 12 Novembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les aventures d’Enki, Claude Allard-Poesi, Tome 1 et Tome 2, éd édilivre 2 x 335 pp 20, 50 € le tome

 

Dyschronie au coin du feu

 

Claude Allard-Poesi porte double nom d’Allard dont l’art et de Poésie, dont acte.

Son dernier livre est double. Deux tomes pour une histoire longue, enfouie dans le passé. Pas moins de six mille ans avant notre air du temps.

Allard-Poesi n’est pas historien, pas tellement archéologue. Plutôt médecin, carrément psychiatre et fortement engagé dans l’archéologie du soi. Il a été spécialiste de l’enfant face à l’image et son imagination était mise en sommeil sous l’artefact techniciste. On ne le savait pas !

Son livre est long car l’histoire humaine est longue.

Et chaque vie la résume, issue de loin, vertigineuse jusqu’à sa fin.

Les deux tilleuls, Francis Grembert (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Jeudi, 16 Octobre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les deux tilleuls, Francis Grembert, éd arléa, 103 pp, 18 €

 

 

Le frère qui a un frère


On le dit et on le lit que la rentrée sature en livres de deuil.

Et alors ? Le deuil est de toutes les saisons, de toutes les rentrées et de tout temps, car il est une matière, un mix biochimique, bref, rien de plus humain. Donc romanesque. Il pousse, le deuil, celui qui le vit aux acmés de lui-même. Le deuil fore l’absence de sens et surtout l’apnée du vocabulaire.

Ici les éteules, une becque, la drève, voilà des mots que l’on comprend en lisant.