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Articles taggés avec: Cervera Gilles

Les petits sabots de Loguivy, Elisabeth Lotrian (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 19 Novembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les petits sabots de Loguivy, Elisabeth Lotrian, éd BoD, 173 pp, 15 €

 

La chanson de Roland

Il est des contes pour enfants. Il est des adultes qui racontent.

Le brave bossu est récompensé, la malheureuse orpheline, sauvée, le méchant, cruellement puni, et les sœurs généreuses épousent de bons princes

Par ces lignes et ces trois points de suspension, se clôt le beau récit initiatique d’Elisabeth Lotrian.

Un livre de Bretagne.

Un livre des Bretagnes. De douleurs et de douceurs, de deuil et de seuil.

Les aventures d’Enki, Claude Allard-Poesi (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mercredi, 12 Novembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les aventures d’Enki, Claude Allard-Poesi, Tome 1 et Tome 2, éd édilivre 2 x 335 pp 20, 50 € le tome

 

Dyschronie au coin du feu

 

Claude Allard-Poesi porte double nom d’Allard dont l’art et de Poésie, dont acte.

Son dernier livre est double. Deux tomes pour une histoire longue, enfouie dans le passé. Pas moins de six mille ans avant notre air du temps.

Allard-Poesi n’est pas historien, pas tellement archéologue. Plutôt médecin, carrément psychiatre et fortement engagé dans l’archéologie du soi. Il a été spécialiste de l’enfant face à l’image et son imagination était mise en sommeil sous l’artefact techniciste. On ne le savait pas !

Son livre est long car l’histoire humaine est longue.

Et chaque vie la résume, issue de loin, vertigineuse jusqu’à sa fin.

Les deux tilleuls, Francis Grembert (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Jeudi, 16 Octobre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Les deux tilleuls, Francis Grembert, éd arléa, 103 pp, 18 €

 

 

Le frère qui a un frère


On le dit et on le lit que la rentrée sature en livres de deuil.

Et alors ? Le deuil est de toutes les saisons, de toutes les rentrées et de tout temps, car il est une matière, un mix biochimique, bref, rien de plus humain. Donc romanesque. Il pousse, le deuil, celui qui le vit aux acmés de lui-même. Le deuil fore l’absence de sens et surtout l’apnée du vocabulaire.

Ici les éteules, une becque, la drève, voilà des mots que l’on comprend en lisant.

Le château des insensés, Paola Pigani (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 07 Octobre 2025. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Editions Liana Levi

Le château des insensés, Paola Pagani, éd Liana Levi 286 pp. 21 € Edition: Editions Liana Levi

Psychiatrie contre psychiatrie

 

Saint-Alban-sur-Limagnole. 1940/1944.

La Margeride.

Voit-on ce plateau cogné d’air et de nuées et les blocs de cailloux ronds qui ressemblent à des têtes qui auraient roulé d’en haut des monts pour se caler contre une souche ou contre rien ? Contre-poids aux vents secs et glacés qui roulent aussi, contre les joues des femmes et des hommes, s’il en reste.

Voit-on cela ?

Voit-d’où l’on parle ? De qui ?

Quel livre ? Le château des insensés de Paola Pigani, chez Liana Levi, publié en mars 2024.

C’est de ce livre dont on parle, de ces insensés en question, les malades, c’est-à-dire à demi nous, aux trois-quarts nous, bref, nous !

Vachette, Suzanne Duval (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Mardi, 23 Septembre 2025. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Vachette, Suzanne Duval POL 253 pp 18 €

 

L’avis des vaches

 

Il y a des moments où lire et rire se superposent !

Assez rare pour qu’on le souligne. Vachette de Suzanne Duval est paru au printemps chez POL et fait se gondoler les troupeaux de lecteurs et cette faune qui a ce besoin inouï, chaque jour, plusieurs fois par nuit, de rencontrer une langue, un esprit, bref au zoo comme au métro, ils lisent ! On lit pour, un instant, se désapproprier de soi, se désencombrer de nos encombrements et se laisser encombrer par les principes, les rêves, les fantaisies ou les fantasmes d’un auteur.

Auteur, notre autre !

Auteur, notre hôte.

Nous avons recouru à cette image du désencombrement de soi et du ré-encombrement par un autre qui est l’exacte métaphore de l’engendrement. L’exact lieu du choix d’enfant.