Identification

Articles taggés avec: Host Michel

La Styx Croisières Cie (II) Février 2019 (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 25 Mars 2019. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

« Père Ubu : Eh bien, capitaine, avez-vous bien dîné ?

Capitaine Bordure : Fort bien, monsieur, sauf la merdre.

Père Ubu : Eh ! La merdre n’était pas mauvaise.

Mère Ubu : Chacun son goût.

Père Ubu : Capitaine Bordure, je suis disposé à vous faire duc de Lituanie.

Capitaine Bordure : Comment, je vous croyais fort gueux, Père Ubu.

Père Ubu : Dans quelques jours, si vous voulez, je règne en Pologne.

Capitaine Bordure : Vous allez tuer Venceslas ? »

Père Ubu : Il n’est pas bête, ce bougre, il a deviné »

 

Alfred Jarry, Ubu Roi, Acte I, Sc. IV

Jules de Montalenvers de Phrysac : noté dans le Livre de mes Mémoires

La Styx Croisières Cie (I) Janvier 2019 (par Michel Host)

, le Mardi, 05 Mars 2019. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

« – Père Ubu : De par ma chandelle verte, le roi Venceslas est encore bien vivant ; et même en admettant qu’il meure, n’a-t-il pas des légions d’enfants ?

– Mère Ubu : Qui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ?

– Père Ubu : Ah ! Mère Ubu, vous me faites injure et vous allez passer tout à l’heure à la casserole.

– Mère Ubu : Eh ! pauvre malheureux, si je passais par la casserole, qui te raccommoderait tes fonds de culotte ?

– Père Ubu : Eh vraiment ! Et puis après ? N’ai-je pas un cul comme les autres ?

– Mère Ubu : À ta place, ce cul, je voudrais l’installer sur un trône. Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues ».

Alfred Jarry, Ubu Roi, Sc. 1ère, Acte premier

Jules de Montalenvers de Phrysac : noté dans le Livre de mes Mémoires

La Styx Croisières Cie (10) (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 14 Février 2019. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

 

« Récitez-moi : Vous êtes vieux, père William… »,ordonna le Ver à soie. / Alice joignit les mains et articula :

« Vous êtes vieux, père William, dit le jeune homme, / Et vos rares cheveux sont devenus très blancs ; / Sur la tête pourtant vous restez planté comme / Un poirier : est-ce bien raisonnable, vraiment ? // – Étant jeune, répondit William àson fils, / Je craignais que cela ne nuisît au pensoir. Mais désormais, convaincu de n’en point avoir, / Je peux sans nul souci faire un tel exercice ».

Lewis Carroll

Traduction de Henri Parisot

Jules de Montalenvers de Phrysac : noté dans le Livre de mes Mémoires

La Styx Croisières Cie (9) Septembre 2018 (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 05 Février 2019. , dans Chroniques régulières, La Une CED, Les Chroniques

« Quand je lisais des contes de fées, je m’imaginais que des aventures de ce genre n’arrivaient jamais, et, maintenant, voici que je suis en train d’en vivre une ! On devrait écrire un livre sur moi, on le devrait ! Et quand je serai grande, j’en écrirai un moi-même ». « Mais je suis grande, dès à présent, ajouta-t-elle d’une voix chagrine ; « en tout cas, je n’ai pas ici la place nécessaire pour grandir davantage » (*).

« Mais alors, pensa Alice, ne deviendrai-je jamais plus âgée que je ne le suis actuellement ? Ce serait une consolation, en un sens, que de ne jamais devenir une vieille femme. Mais aussi, toujours devoir apprendre des leçons ! Ah, je n’aimerais sûrement pas cela ! ».

(*) Alice vient de boire la moitié du contenu d’un flacon, et elle a grandi jusqu’à occuper la totalité de l’espace d’une petite chambre.

Lewis Carroll

Traduction de H. Parisot

Jules de Montalenvers de Phrysac : noté dans le Livre de mes Mémoires

Les Larmes, Pascal Quignard (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 29 Janvier 2019. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

« J’aime la solitude, les chevaux sans frein, sans bride, sans rênes, sans selle, sans fers. J’aime leur corps magnifique. J’aime l’eau qui passe et où on plonge et d’où l’on sort nu et neuf comme au premier jour où l’on se prend à découvrir qu’on est toujours en train de naître ».

P. Quignard

 

Fontaines d’antan

Ce livre est d’autrefois, disons d’hier, car publié en 2016, année tombée dans la nuit des mémoires, mais il nous parle de temps plus lointains, temps carolingiens, d’entre histoire et légende, ceux des forêts sombres et des claires rivières, ceux d’une terre naissante à elle-même, sacrée, terre franque, bientôt française, il ne s’en faudra que de quatre ou cinq siècles. Ce livre merveilleux rejoint ces âges où les sombres forêts étaient peuplées de fées qu’on appellera sorcières, devineresses et auparavant chamanes. Elles contemplaient la digitale, l’herbe à Robert, lavaient les racines guérisseuses et comprenaient la giration des étoiles.