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Articles taggés avec: Froissart Patryck

Sans rémission, Justine Jotham

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 25 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman

Sans rémission, Airvey Editions, mars 2013, 73 pages, 8,50 € . Ecrivain(s): Justine Jotham

 

Sans rémission est un court roman au rythme rapide au fil duquel l’auteure imagine les dix derniers jours du monde avant la fin annoncée de notre planète.

La chronique de ces dix jours d’avant l’apocalypse est faite par le personnage narrateur, Phil, qui, cancéreux, condamné par ses médecins, n’ayant plus que quelques jours à vivre, a fui son lit d’hôpital avec la complicité d’une infirmière dès que la nouvelle de la date de l’explosion finale a été diffusée par les médias.

De J-10 à J, Phil, désabusé, observe ce qui se passe dans sa rue et dans son quartier, parfois en les parcourant, le plus souvent de la fenêtre de son petit appartement.

« Moi, je continue comme si de rien n’était. Je ne suis qu’un vulgaire spectateur du cataclysme, je ne fais qu’observer et écouter, je ne participe pas à l’angoisse environnante… »

La rage entre les dents, Soeuf Elbadawi

Ecrit par Patryck Froissart , le Lundi, 17 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Poésie, Vents d'ailleurs

La rage entre les dents, Un dhikri pour nos morts, 2013, 70 pages, 9 € . Ecrivain(s): Soeuf Elbadawi Edition: Vents d'ailleurs

 

Le kwasa kwasa… C’est quoi ça ? C’est une danse africaine très chaloupée.

Les kwasa kwasa, par métonymie, sont ces barques minuscules où embarquent au péril de leur vie chaque année des milliers d’habitants des îles comoriennes d’Anjouan et de Mohéli pour tenter de gagner clandestinement l’île voisine, Mayotte, ô mirage ! demeurée française après l’indépendance de l’archipel.

Le dhikri est la stance cadencée et lancinante qu’adresse à Allah le soufi en transe.

Quand un poète militant mêle en un long chant de révolte les transports que connotent ces trois référents, cela donne La rage entre les dents.

L’auteur, metteur en scène et comédien, exprime en une litanie de versets lyriques et déclamatoires, destinés à être dits sur une scène de théâtre, sa souffrance et celle de son peuple qui vit au quotidien la tragédie des kwasa kwasa sombrant dans l’océan en allant se heurter à cet autre mur de la honte qui le sépare de ses cousins mahorais :

La vie de Marie, Rainer Maria Rilke

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 12 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Langue allemande, Arfuyen, Poésie

La Vie de Marie, traduit de l’allemand par Claire Lucques, Edition bilingue, 88 pages, 11 € . Ecrivain(s): Rainer Maria Rilke Edition: Arfuyen

 

Cet ouvrage précieux présente en treize tableaux poétiques, disposés chronologiquement, la vie de Marie de sa naissance à sa mort.

Face au texte original en allemand, l’excellente traduction de Claire Lucques, qui réussit à en rendre au mieux l’esprit, la lettre et la force poétique, permet au lecteur non initié à la langue de Goethe d’entrer dans le monde torturé de Rainer Maria Rilke et d’en ressentir toute la puissance lyrique.

Mais l’édition bilingue offre à ceux qui ont la chance de pouvoir lire ces poèmes dans le texte initial, qu’ils soient croyants ou non, la possibilité d’une communion particulièrement intense, voire bouleversante, par-delà les années et au-delà de la mort du poète, avec l’âme de Rilke le mystique.

Dès la première strophe s’annonce le souffle poétique qui a inspiré le poète tout au long de ces treize compositions.

Les nuits de Vladivostok, Christian Garcin

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 08 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Stock

Les nuits de Vladivostok, janvier 2013, 360 pages, 20,50 € . Ecrivain(s): Christian Garcin Edition: Stock

 

Par quel hasard le Français Thomas Rawicz, sorte de rêveur poète aventurier, se retrouve-t-il, sans l’avoir voulu, à Vladivostok, alors qu’il croyait avoir pris un train pour rejoindre son épouse Marie à des milliers de kilomètres de là ?

Sur quel quiproquo les Chinois Zuo Luo et Chen Wanglin, justiciers volontaires, chasseurs de proxénètes, croisent-ils le chemin de Rawicz en une rencontre pour le moins violente ?

Quelle force occulte transforme-t-elle l’antagonisme initial entre les deux Chinois et le Français en un protagonisme qui les amène à ne plus se quitter sur la piste d’un mystérieux criminel nommé Thomas Krawczyk ?

Quel est l’obscur dessein du destinateur qui, de Moscou, fait aboutir le long et fou périple pédestre d’Oleg Svechnikov à Vladivostok, tout droit en les lieux que sillonnent les deux Chinois ?

La première chose qu’on regarde, Grégoire Delacourt

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 17 Mai 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Jean-Claude Lattès

La première chose qu'on regarde, mars 2013, 264 pages, 17 € . Ecrivain(s): Grégoire Delacourt Edition: Jean-Claude Lattès

 

« Arthur Dreyfuss aimait les gros seins ». C’est par cette phrase déclarative et définitive que commence le roman, présentation on ne peut plus directe du personnage principal et du trait essentiel de son caractère.

Son attirance, depuis toujours, pour cette partie de l’anatomie féminine, « la première chose qu’on regarde », n’empêche pas Arthur de mener une scolarité normale, et de devenir bon mécanicien chez le garagiste Payen, après une enfance marquée par de terribles épreuves : la mort de sa sœur Noiya dévorée par le chien du voisin, l’absence de son père parti quelque temps après dans la forêt pour n’en plus jamais revenir, et la dégénérescence éthylique de sa mère jamais remise de la mort atroce de Noiya et de la disparition consécutive de son mari.

« Arthur Dreyfuss aimait les gros seins ».