« C’est étrange de ne pas penser à ce que l’on fait ».
Tous les jours sont différents. Et pourtant. Tous les jours, on a des gestes, une façon de vivre, que l’on enregistre, que l’on ne pense plus et que l’on produit machinalement ou reproduit mécaniquement :
« Je ne pense en fait pas (ou très rarement) aux actions que j’effectue. Est-ce que cela change quelque chose de penser ou non aux actions que j’effectue ? (…) A tel point que je doute de me rendre réellement compte de la présence des autres autour de moi quand nous sommes à plusieurs. (…) Je ne vois pas vraiment ce que je vois, ni n’entends ce que j’entends. (…) … mû par mes plus anciens instincts – attention la voiture, la plaque est brûlante, la fille est désirable ».
Toutes ces petites choses, cumulées les unes aux autres, font de nous des « automates ». L’être humain vit sous un « ciel identique » : chacun d’entre nous se brosse les dents, remplit ses poubelles, éteint les plaques, allume son ordinateur, vérifie mille trucs avant de quitter son appartement, surtout avant un départ ou un voyage. Tics et tocs : « Ne surtout pas oublier la poubelle, le chargeur, le cash, les clefs, les cartes de crédit, le passeport ».