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Articles taggés avec: del Dingo Fabrice

Hannah Szenes, Martine Gozlan

, le Vendredi, 12 Décembre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Biographie, Histoire

Hannah Szenes, Ed. de l’Archipel, novembre 2014, 224 pages, 18,95 € . Ecrivain(s): Martine Gozlan

 

Les larmes de Golda Meir

Inconnue en France, Hannah Szenes est une héroïne en Israël. Son histoire est pourtant celle d’un destin brisé : la vie est un bien perdu quand on n’a pas vécu comme on aurait voulu.

Née en Hongrie en 1921, c’est la fille du dramaturge Bela Szenes (dont les comédies ne sont pas parvenues jusqu’à nous) qui est mort lorsqu’elle avait 5 ans.

Dans les années 30, l’antisémitisme se développe en Europe de l’Est, de nombreuses professions sont interdites aux juifs. Certains d’entre eux décident donc de rejoindre la terre de leurs ancêtres, la Palestine, qui était la terre promise de Moïse.

Craignant de n’avoir aucun avenir en Hongrie, Hannah, qui a déjà écrit ses premiers poèmes, apprend l’hébreu. « Le seul espoir d’en finir avec l’antisémitisme, c’est le sionisme… »

Karina Sokolova, Agnès Clancier

, le Mardi, 18 Novembre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Arléa, Roman

Karina Sokolova, janvier 2014, 227 pages, 20 € . Ecrivain(s): Agnès Clancier Edition: Arléa

 

Histoire d’amour


« – Pourquoi tu m’as adoptée ?

– Parce que tu n’avais pas de maman pour s’occuper de toi et que je n’avais pas de petite fille ».

C’est aussi simple que cela l’histoire fusionnelle d’une fillette et de sa mère adoptive.

Le destin de Karina Sokolova, abandonnée quelques jours après sa naissance dans les rues glacées de Kiev, pourrait être dramatique. Mais non !

Je suis très sensible, Isabelle Minière

, le Mardi, 04 Novembre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman, Serge Safran éditeur

Je suis très sensible, août 2014, 173 pages, 14,50 € . Ecrivain(s): Isabelle Minière Edition: Serge Safran éditeur

 

Tu es mon lion superbe et généreux

Grégoire n’est pas comme les autres. Il est un peu… bizarre. Isabelle Minière s’est glissée dans la peau de ce jeune adulte désarmant qui prend tout au premier degré et qui dit, naïvement, ce qu’il pense.

Grégoire n’a pas eu de père et il a été élevé par sa mère qui l’appelait mon minou. Il passait beaucoup de temps chez la voisine, une Allemande qui a perdu son fils et son mari. Grâce à elle il parle couramment allemand et ponctue ses phrases de « sehr gut ! », « ich liebe dich » ou « danke ».

Grégoire est un excellent dactylographe et il a tapé un long texte pour Agathe. Agathe est une jeune femme inconstante qui vit avec un homme. « Un jour il a disparu, je ne l’ai jamais revu. Plus tard Agathe m’a dit que c’était à cause de moi, plus je lui plaisais, plus son copain lui déplaisait ».

Rien n’étonne Grégoire. Il s’est laissé embrasser par Agathe dont il partage désormais la vie. Agathe est professeur de philo et elle aimerait bien que Grégoire trouve un travail en rapport avec ses capacités.

Le roi disait que j’étais diable, Clara Dupont-Monod

, le Mardi, 07 Octobre 2014. , dans La Une Livres, La rentrée littéraire, Les Livres, Critiques, Roman, Grasset

Le roi disait que j’étais diable, août 2014, 240 pages, 17,90 € . Ecrivain(s): Clara Dupont-Monod Edition: Grasset

 

Aliénor mon cœur t’adore

Clara Dupond-Monod a choisi un bel octosyllabe, Le roi disait que j’étais diable, comme titre de son dernier roman. Elle montre une nouvelle fois sa prédilection pour le Moyen-âge.

En effet, cette diablesse, c’est Aliénor d’Aquitaine, une femme de caractère qui fut reine de France au XIIe siècle (puis devint reine d’Angleterre par son second mariage).

Aliénor possède quelques points communs avec dame Dupont-Monod, par exemple une fascination partagée pour l’histoire de Tristan et Yseult. N’est-ce pas Clara Dupont-Monod qui, voici quelques années, avait utilisé sa belle plume pour raconter l’histoire de Tristan et Yseut vue par le roi Marc (1) ? C’était déjà une fameuse idée !

Aliénor ne s’en laisse guère conter : « Mon prénom est un monde et personne n’y laisse son empreinte. Ni Dieu, ni roi ».

L’art de rendre les femmes fidèles, Aurélien Scholl

, le Lundi, 22 Septembre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais, Mille et une nuits

L’art de rendre les femmes fidèles, août 2014, 56 pages, 2,50 € . Ecrivain(s): Aurélien Scholl Edition: Mille et une nuits

 

Mission impossible !

Les éditions Mille et une nuits publient un court opus d’un auteur tellement oublié que je croyais que c’était un débutant. Or il est mort depuis 1902.

Aurélien Scholl appartient à cette catégorie des chroniqueurs étincelants qui apparurent avec l’essor de la presse à grand tirage au 19è siècle.

L’art de rendre les femmes fidèles se lit facilement et la misogynie (feinte ou réelle) de l’auteur amuse, même si certains propos datent un peu. Toutes les femmes lui semblent infidèles mais il n’y a rien à faire pour y remédier car « l’homme et tous les autres singes ne sont pas faits pour vivre seuls ».

Et la conclusion à laquelle il parvient mérite un détour. Seul un mari peut rendre sa femme fidèle : en étant jaloux, ombrageux, grossier et brutal. « A ces conditions, sa femme sera fidèle… à son amant ! »