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La Une CED

A propos de Circonvolutions de Stéphane Sangral, par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 18 Mai 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Une expérience de langage

à propos de Circonvolutions de Stéphane Sangral, éd. Galilée, avril 2016, 150 pages, 15 €

 

Comment déconstruire physiquement et métaphysiquement le poème ? C’est tout l’art du dernier recueil de poésie de Stéphane Sangral qui livre, avec Circonvolutions, une plongée en apnée dans un univers presque angoissant, ou néanmoins confiné à l’ennui du poète qui confine, quant à lui, à la métaphysique. Un de mes interlocuteurs sur la Toile me disait que le monde ne peut pas être sans ce qui n’existe pas. Pour Stéphane Sangral le monde se déconstruit comme monde et tombe dans la langueur négative d’une interrogation sans fin, mais s’appuie cependant sur le langage et sa part immatérielle.

L’Equipe raconte l’Equipe, 70 ans de passion, Gérard Ernault et Les Anciens de l’Equipe, par Jean Durry

Ecrit par Jean Durry , le Mardi, 17 Mai 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

L’Equipe raconte l’Equipe, 7 ans de passion, Gérard Ernault et Les Anciens de l’Equipe, Robert Laffont, octobre 2015, 352 pages, 29 €

 

Remarquable.

Qui, chercheur ou curieux, s’intéressera en profondeur à l’histoire de la Presse, ne trouvera guère de monographie comparable à cette rétrospective des 70 ans de parcours du quotidien sportif « L’Equipe » depuis son premier numéro, le 28 février 1946, rétrospective tracée sous l’égide de l’Association des Anciens du journal et de son Président Gérard Ernault. Entre prologue et épilogue, ces sept décennies sont découpées en douze épisodes de quelques années et environ 25 pages chacun, scindés selon les transformations et les mutations successives. Les – nombreux – rédacteurs de chacun des textes ont personnellement connu la plupart des premiers protagonistes ou furent eux-mêmes les acteurs des péripéties qu’ils rappellent ou font découvrir.

Défunt amour, par Nadia agsous

Ecrit par Nadia Agsous , le Lundi, 16 Mai 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Bonnes feuilles

 

De : elle2000@yahoo.fr

A : man43@wanadoo.fr

05 mai 2009

3h56 mn

 

Défunt amour,

Mon sexe ne danse plus. Mes reins ne cambrent plus. Mes seins ne se dressent plus à l’évocation de l’image de toi. Et c’est dans le désert du désir de toi que je t’écris ce mail.

Mon dernier mail.

Voici venu le temps de tourner le dos à cette histoire folle qui m’a longtemps tenue en laisse.

La maison fendue (5), par Sandrine Ferron-Veillard

Ecrit par Jeanne Ferron-Veillard , le Samedi, 14 Mai 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles, Ecrits suivis

 

Nous avons tous la même couleur de sang. Même la planète a le sang rouge alors laissez-moi revivre et réveiller pour vous Utopia. Mon peuple. Les Aborigènes considèrent que le passé/le présent/le futur ne font/ne faisaient qu’un. Le Temps du Rêve. Où l’Univers à ses débuts tenait au creux de notre/Sa main. Le passé/le présent/le futur formait une seule cellule. Laissez-moi vous rappeler qu’il faudra rendre la Terre à Son propriétaire aussi propre que si nous devions restituer un lieu que nous aurions loué. Laissez-moi vous guider et je vous livrerai quelques-uns de nos secrets, ils sont des contes, ces temps où les arcs-en-ciel servaient de ponts au Créateur pour nous apporter des messages de paix.

Elle te raconte son village de Doo Town et doucement, elle sourit. Les arbres qui se tournent, qui dansent et se penchent pour toucher la lumière, ils frémissent lorsque nous les touchons. Les animaux qui pleurent, meurent à jamais exploités comme sont exploitées les mines jusqu’à épuisement. Les montagnes qui s’effondrent. Le monde en gros, les animaux en vrac.

A propos d'Enfilades, Nouvelles de François Marchand, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 11 Mai 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Enfilades, Nouvelles, François Marchand, éd. du Rocher, avril 2016, 159 pages, 15,90 €

 

« Il faut se méfier des idées. Souvent, on ne s’en aperçoit pas tout de suite, mais elles se révèlent mauvaises à l’usage »

François Marchand

 

Un recueil de six nouvelles – genre plutôt dédaigné par la critique installée –, toutes sous-tendues par une pensée détachée des conformismes de l’opinion, libre donc, s’encombrant peu des dogmes de la pensée correcte et calibrée de notre temps. On ne s’étonnera pas si avec un tel bagage, son auteur, un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux, n’est pas celui qu’on célèbrera dans l’unanimité du rire. Il le mériterait mille fois, pourtant.