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La Une CED

Compte-rendu du colloque : Valère Novarina, Les quatre sens de l’écriture, Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle (par Pierrette Epsztein)

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Mardi, 18 Décembre 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Compte-rendu du colloque : Valère NovarinaLes quatre sens de l’écriture, Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle (du vendredi 10 au vendredi 17 août 2018), direction Marion Chénetier-Alev, Sandrine Le Pors, Fabrice Thumerel

 

Chaque été, comme une ritournelle ou un passage obligé, j’assiste, depuis 18 ans, à au moins un colloque du Centre Culturel International de Cerisy. J’aime le lieu, j’aime l’équipe qui l’anime. Je commence à bien en connaître tous les membres. J’arrive à y trouver mon espace, sur la frontière, comme toujours, puisque je ne suis pas universitaire.

Cet été, du 10 au 17 août, j’ai, longtemps à l’avance, réservé ma place pour le colloque consacré, pour la première fois dans ce lieu, à l’œuvre de Valère Novarina. J’ai bien fait car il y avait beaucoup de demandes. En plus, j’ai ainsi échappé à la canicule parisienne.

Sur un roman d’André Dhôtel (par Patrick Abraham)

Ecrit par Patrick Abraham , le Lundi, 17 Décembre 2018. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

 

1) La scène se passe à Charleville, place Ducale, un matin de printemps. Ciel grisâtre. Une terrasse presque vide. LUI est propriétaire d’un vaste appartement rue du Moulin. Profession libérale. Aisance financière. MOI est venu pour régler un héritage. Profession indéfinissable.

MOI (posant un livre sur la table) : C’est un bien beau roman, cher ami, que Bonne nuit Barbara. Oui, merci, mademoiselle, un grand café avec un verre d’eau.

LUI : D’André Dhôtel ? Un café aussi. Et le journal s’il est disponible.

MOI : D’André Dhôtel. Gallimard. Février 1978.

LUI : J’ai lu un peu Dhôtel dans ma jeunesse. Et je l’ai aperçu assez souvent aux environs d’Attigny.

MOI : Il y possédait une maison où il séjournait régulièrement, je crois. Ah, Dhôtel ! Arland ! Follain ! Ils étaient très liés et, aussi différentes soient-elles, il y a comme un air de famille dans leurs œuvres. Le quotidien dans son ahurissante banalité, dans sa fabuleuse et inépuisable évidence. Paulhan, qui les éditait, les appréciait beaucoup.

Nouvelles brésiliennes (IV) - Adriana Sydor, Avarice (traduction Stéphane Chao)

, le Jeudi, 13 Décembre 2018. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

Pecuniae obediunt omnia

Toutes les pièces de monnaie tombent de ma poche

se brisent sur ce sol dur

où se posent les frêles oiseaux

qui n’attendent que les miettes

de ma bonne foi

 

je découvre mes pieds et offre au monde

cette couverture déchirée,

élimée, déchiquetée

à l’instar de ce

qui conspire contre moi

Le roman de l’apocalypse islamique européenne, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mardi, 11 Décembre 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

L’islamisme ronge l’Europe, petit à petit. Sème la terreur et le chaos à une vitesse frappante. Quand il arrivera à mettre définitivement la main de la violence et de la haine sur les sociétés européennes, ses fractions terroristes qui forment son idéologie fasciste se retourneront les unes contre les autres. Et cette guerre islamiste en Europe n’est pas loin. Mais si les islamistes d’aujourd’hui ont trouvé refuge en Europe fuyant leurs frères ennemis des pays islamiques, quel sera-t-il le sort de ces mêmes islamistes européens si demain ils étaient chassés par leurs confrères d’Europe ? Le jour où les islamistes ne trouveront où aller se réfugier, ils se mangeront les uns les autres et l’heure de l’apocalypse sonnera !

Le roman algérien de graphie française, depuis les années cinquante, a été le miroir littéraire reflétant les topographies de l’âme algérienne et maghrébine, dans une géographie humaine européenne, tantôt rêveuse tantôt cauchemardesque. Tantôt prometteuse tantôt désespérante. Violente et clémente à la fois.

Romancero Gitano (Romances gitanes) suivies de Complainte funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias, Federico Garcia Lorca, dans la traduction de Michel Host (André Sagne)

Ecrit par Luc-André Sagne , le Lundi, 10 Décembre 2018. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

Romancero Gitano (Romances gitanes) suivies de Complainte funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias, Federico Garcia Lorca, Editions Alcyone, coll. Mitra, 2017, trad. espagnol Michel Host, 51 pages, 16 €

 

 

Voici donc la traduction nouvelle par Michel Host du Romancero Gitano, et du Llanto por Ignacio Sanchez Mejias, de Federico Garcia Lorca, dans une édition revue et corrigée, et, il convient de le souligner tant est grande l’importance en poésie de la langue d’origine, dans une version bilingue des éditions Alcyone, qu’il faut ici remercier pour leur travail. Ces deux œuvres de Lorca sont très célèbres. Elles ont été abondamment analysées et commentées. Hymne à une liberté authentique, radicale, qui va jusqu’à la mort pour la première, « tombeau », comme l’on dit en musique, d’une personnalité exceptionnelle pour la seconde. A chaque lecture cependant, leur puissance d’évocation, leur éclat sont intacts et continuent de résonner encore longtemps, à l’oreille et dans la mémoire. Comme le vers, très représentatif, qui ouvre et scande Romance somnambuleVerde que te quiero verde, à l’effet proprement hypnotique.