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Le retour du gang, Edward Abbey

Ecrit par Yann Suty , le Samedi, 08 Juin 2013. , dans USA, Les Livres, Recensions, Polars, La Une Livres, Gallmeister

Le retour du gang (Hayduke Lives !), traduit de l’américain par Jacques Mailhos 2013 430 pages, 24,50 € . Ecrivain(s): Edward Abbey Edition: Gallmeister

 

Le gang de la clef à molette est de retour !

C’est avec un véritable plaisir que l’on retrouve le quatuor enflammé, à la tchatche facile, à la vanne contagieuse. Quelques années ont passé depuis leurs premières aventures. Après les démêlés judiciaires de la fin du premier opus, les uns et les autres se sont rangés. Doc et Bonnie ont eu un bébé, attendent le deuxième alors que Seldom Smith est, lui, bien occupé entre toutes ses femmes. Il n’y a que George qui poursuit le combat. Un temps laissé pour mort (du moins officiellement), il est toujours bien en vie, ainsi que le proclame le titre original, Hayduke Lives ! Il est toujours bien en vie et continue à sillonner les grands espaces et à poser ses pièges contre les industriels qui ravagent la nature. Il est devenu un emblème, une idée.

Et pour sa deuxième aventure, le gang se retrouve confronté à un ennemi de taille, un monstre, le super-excavateur géant GOLIATH. Un engin qui fait 125 mètres de long, qui pèse treize mille cinq cents tonnes, haut de 23 mètres, avec 27.000 m2 de surface de travail. C’est le plus terrifiant engin construit par l’homme. On le dirait tout droit tiré d’un film de science-fiction.

Absences, Alice LaPlante

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Samedi, 01 Juin 2013. , dans USA, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Robert Laffont

Absences, traduit de l’anglais (USA) par Daphné Bernard, mars 2013, 414 pages, 21 € . Ecrivain(s): Alice LaPlante Edition: Robert Laffont

 

Sheffield Avenue, dans Chicago, est une rue bordée d’arbres, où de coquettes maisons de briques rouges, agrémentées d’oriels, invitent à une vie paisible et confortable, loin des gratte-ciels et de l’agitation du centre-ville. Un quartier plein de charme qui semble à l’abri de toute forme de criminalité. Pourtant, le 22 février 2009, le corps d’une femme de soixante-quinze ans est retrouvé par une voisine, dans l’une de ces charmantes demeures. Il s’agit d’Amanda O’Toole, ex-professeur et femme autoritaire qui a succombé à un traumatisme crânien et dont quatre doigts de la main droite ont été sectionnés avec une précision toute chirurgicale.

La dernière personne à l’avoir vue vivante, quelques jours auparavant, est sa meilleure amie, Jennifer White, veuve d’un brillant avocat, elle-même chirurgien orthopédiste réputé et à la retraite, spécialiste de la chirurgie de la main. Une altercation avait opposé les deux femmes une semaine avant la découverte du cadavre. Les soupçons de la police se portent naturellement sur Jennifer White, mais l’enquête s’annonce difficile, car cette femme, au tempérament bien trempé, souffre de la maladie d’Alzheimer.

Le gang de la clé à molette, Edward Abbey

Ecrit par Yann Suty , le Mardi, 28 Mai 2013. , dans USA, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Gallmeister

Le gang de la clef à molette, illustré par Robert Crumb, traduit de l’américain par Jacques Mailhos 2013, 550 pages, 25 € . Ecrivain(s): Edward Abbey Edition: Gallmeister

 

Voici un gang plein de verve, charismatique, drôle, qui vit des aventures enlevées ! Un gang formé de quatre personnages hauts en couleurs, des espèces de pieds nickelés qui se révoltent contre les grandes firmes industrielles qui saccagent les somptueux paysages de l’Ouest américain, à coups de ponts, de routes, de voies ferrées…

Armés de clefs à mollette (mais aussi de quelques bâtons de dynamite bien plus efficace), les membres du gang entreprennent de détruire systématiquement toutes ces choses qui défigurent des paysages qu’ils aiment tant.

Le gang est formé de quatre personnes.

Il y A.K Servis, alias Doc, chirurgien réputé, mécène du gang, avec toujours un cigare au coin de la bouche.

Sa compagne, Ms Bonnie Abbzug, qui fait se retourner tous les hommes (et les femmes aussi) sur elle.

Nouvelles du New Yorker, Ann Beattie

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 28 Mai 2013. , dans USA, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Nouvelles, Christian Bourgois

Nouvelles du New Yorker, trad. (USA) par Anne Rabinovitch avril 2013, 379 p. 20 € . Ecrivain(s): Ann Beattie Edition: Christian Bourgois

 

 

Pour certains d’entre nous, Ann Beattie a accompagné nos années d’adolescence post soixantehuitarde. Elle est de ces plumes qui ont su capter une époque, un style, un mode de vie, des silhouettes, des mots : ceux de la « libération » des langues et des esprits. Du moins de la pseudo libération car elle cachait bien sûr d’autres enfermements, d’autres illusions, d’autres croyances imbéciles. Et ça aussi, Ann Beattie l’a saisi.

Vous l’avez compris, les nouvelles réunies ici, pour une large part d’entre elles, datent des années 70 et ont été publiées, dès leur naissance, par le célèbre New Yorker, magazine littéraire et culturel de Big Apple. Et on y retrouve tout cet univers d’alors : babas cool, chipoteurs psychologisants, fumeurs de joints, révolutionnaires de salon, nanas « libérées », gratouilleurs de guitares et de rimes approximatives, théoriciens nuls de l’avenir du monde, artistes dans un devenir qui ne viendra jamais.

Zazen, Vanessa Veselka

Ecrit par Yann Suty , le Samedi, 11 Mai 2013. , dans USA, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, Le Cherche-Midi

Zazen, trad. (USA) Anne-Sylvie Hommassel, (2011, 2013 pour la traduction française), 340 pages, 19,50 € . Ecrivain(s): Vanessa Veselka Edition: Le Cherche-Midi

 

Dans une Amérique parallèle.

Della vit dans le grenier de la maison de son frère, Credence, et de sa femme, Annette, enceinte de jumeaux. Au mur, elle a scotché des photos d’immolation trouvées sur Internet. C’est une de ses petites lubies. Quand il a vu les images, son frère lui a conseillé de faire du yoga.

Della travaille dans le restaurant végétalien Si on chantait, mais il ne fait pas non plus mauvais accueil aux clients qui aiment la viande. De temps à autre, elle trouve des rats agonisants qui ont ingurgité le poison laissé par son patron. Un cimetière leur est dédié.

Avant d’être serveuse, Della a étudié la paléontologie des invertébrés. Elle ne voit plus à quoi ça lui sert maintenant.

Elle aime dormir. Elle aime aussi le bruit des mûres qu’on écrase.