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La Une CED

52.dimanche (V)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 16 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 29 janvier 2012

 

à propos du corps fictif

c’est le matin, sans doute avant l’aube, que cette double épithète « corps fictif » m’est venue à l’esprit

et à bien considérer, cette formule va

car le corps est plus qu’un ensemble de parties vivantes et interdépendantes, alibi pour la survie de la personne

car il y a kinesthésie – pour le moins du plaisir ou de la frustration de telle ou telle chose – qui construit un discours

Entretien avec Ameziane Ferhani : la BD algérienne, un art en expansion

Ecrit par Nadia Agsous , le Mercredi, 13 Février 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

50 ans de bande dessinée algérienne. Et l’aventure continue, Ameziane Ferhani, éditions Dalimen, Alger, 2012

 

A travers l’entretien qui suit, Ameziane Ferhani, auteur de l’ouvrage 50 ans de bande dessinée algérienne. Et l’aventure continue, publié aux éditions Dalimen, propose une rétrospective de l’histoire de cet art qui est né après l’indépendance.

 

En tant qu’auteur d’un ouvrage qui traite de l’histoire du neuvième art en Algérie sur une période de cinquante ans, quel est l’intérêt que vous portez à cet art ?

La mer de tous les choix

Ecrit par Kamel Daoud , le Mardi, 12 Février 2013. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Mère, à force d’écouter Renaud j’ai fini par faire comme lui. J’ai pris la mer la nuit du doute. On était six à embarquer sur une coquille d’œuf et personne n’avait confiance en ce radeau de la méduse. Mais avait-on le choix mère ? Mohamed était le capitaine de la traversée et c’était à lui, après Dieu et ses prophètes, que nous avons confié nos vies. Il possédait la science de la mer d’après ce que nous ont dit les vétérans de la harga. Il y avait également Aïssa, un intello portant des lunettes et la haine du monde. Ses binocles étaient plus pour supporter sa myopie qu’un signe extérieur d’intelligence. A ses côtés, Youcef le chômeur. Lui, c’était une force de la nature, tout dans les bras et rien dans le pois chiche. Son sourire enfantin était un réconfort pour les blessures de la vie, mais il ne se rendait pas compte du monde qui l’entourait. Aïssa l’intello, qui semblait bien le connaître, dira de lui qu’il est l’enfant du ciel et que Dieu avait refermé son livre parce qu’il était innocence. Yahia était le plus âgé des passagers et sa barbe grisonnante trahissait le poids des ans. Il ne parlait pas du tout et quand j’y repense, je ne l’ai pas entendu articuler une seule syllabe depuis notre rencontre sur le sable mouillé de la plage d’où nous avions pris le départ. Egalement à bord de l’aventure, Ibrahim le sage. Un saint homme avec au front la marque de la dévotion. Son regard avait le don d’apaiser les consciences et de réconforter les âmes tourmentées.

Léon Bloy : Exégèse des lieux communs (2/3)

, le Lundi, 11 Février 2013. , dans La Une CED, Les Dossiers, Etudes

 

À ce point, on peut se demander quel est le sens d’une exégèse des lieux communs puisque, réducteurs par essence, ils résistent au symbole comme à l’allégorie et ne délivrent tous qu’un même simpliste message.

En fait, l’exégèse des lieux communs doit mettre à jour non un sens second implicitement compris dans l’expression, mais bien le Sens en tant qu’occulté par le ressassement. Ce que cette vulgate donne à voir dans son inanité même, c’est l’Autre en tant que perpétuellement bafoué, comme dans « un sombre miroir plein de la Face renversée de ce même Dieu quand il se penche sur les eaux où gît la mort ». Si bien que c’est dans l’insignifiance, la bassesse et l’ordure qu’il faut à ce moment de corruption de la parole chercher quelque révélation. Si l’on pose comme Bloy que les hommes parlent la langue que Dieu a parlée, quelque chose du Verbe même infiniment assourdi doit s’y faire entendre, fût-ce sous la forme de ce qui fait défaut. La vérité déniée dans ces propos fait nécessairement retour comme une sorte de symptôme que l’exégèse se donne comme tâche d’interpréter « des mots plus qu’humains [qui] rôdent comme des loups autour de ceux qui en abusèrent. Ils sont dans la nécessité invincible d’exprimer n’importe comment et à quelque prix que ce soit une réalité indiscutable ».

52.dimanche (IV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 09 Février 2013. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

ce dimanche 22 janvier 2012

 

une petite lettre aujourd’hui

écrire vers l’absent

en vérité c’est difficile d’expliquer comment on se projette ailleurs, depuis la page

il faudrait tenter de dire que c’est une façon de s’échapper, se soustraire à soi-même

or, ce message dominical a des allures de correspondance, exactement de là où on écrit à autrui en son absence, où l’autre vient clore la lettre en la faisant exister par sa lecture