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La Une CED

Vœux & Offrandes pour l’an 2017, par notre président Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 28 Décembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Songes et Fantaisies


Incorrigible, Horrible & Insensible,

J’imaginais vous offrir des Brexit,

Ces mets délicats qui excitent,

Des camions empiffrés de munitions,

D’oblongues bombes à fragmentation,

Couteaux et yatagans des Assassins,

Flammes et hurlements soirs et matins,

Carnets d’un fou, XLV, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 16 Décembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Non seulement Dieu n’existe pas, mais essayez d’avoir un plombier le week-end ! »

« Les religions sont des clubs qui engendrent l’exclusion. Elles favorisent le concept de l’autre : elles t’indiquent clairement qui tu dois haïr »

« L’éternité c’est très long, surtout sur la fin »

Woody Allen (Pensées éparses dans ses films)

 

#. Ouverture d’octobre. Parfois, et même souvent, j’ai envie de tirer la chasse d’eau sur le monde, ce besoin naturel. M’éloigner, oublier. Cela pue. Retrouver l’oued dans la montagne, la source dans la forêt.

Dit de lieux-dits (VI & VII), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Mercredi, 14 Décembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

VI -

Ces lieux qui n’en ÉCRANTELINET ont pas ailleurs que dans l’Ailleurs pourtant pressenti grâce à eux, ont à voir avec le flottant, le mouvant, le ciel – lequel décline son atlas souple en reflet dirait-on de leurs évolutions.

--------TRISSEINTES

Ne pas en abuser, ils sont  sans défense.

-----------------------VILLANZY

Ils se laissent nommer, donc taire aussi.

Sortis du bleu, du gris, de tout informe, ils y retournent en se gommant dans le registre d’une faiblesse irrésistible.

-------------------------------------MORANDE

Les Travaux et les jours (extrait), par Ivanne Rialland

Ecrit par Ivanne Rialland , le Mercredi, 14 Décembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture

 

Album de famille

Une fresque ou tapisserie aux motifs vifs mais indistincts et devant vingt petits visages inconnus. Elle au premier rang, avec un pantalon de velours côtelé bordeaux, de grosses chaussures d’hiver. Deux nattes, la mine sérieuse des enfants timides, qui aimeraient être ailleurs. De ces années de maternelle ne surnagent dans sa mémoire que quelques images au contour flou, et cette attente, diffuse, que cela finisse, qu’on puisse rentrer chez soi. Attente qui a innervé ensuite tant d’années de sa vie – attendre la fin du jour, de la semaine, attendre Noël, l’été, les vacances – fantôme scolaire tenace jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’étaient bons le jour, la semaine et l’année, et qu’attendre la fin c’était presser sa mort. Il avait fallu que s’estompe goutte à goutte ce désagrément d’être avec, le groupe, les autres, le bruit, cette tension dans l’apparaître, que se renforce cette capacité à s’abstraire, que se développe, douloureusement, une aptitude à la fluidité sociale – passer, repasser, circuler, se frôler, tissage superficiel et subtil qu’elle met en œuvre aujourd’hui avec une aisance qui l’émerveille encore tout en gardant persistant avec les années le sentiment de sa vacuité. Compagnonnages éphémères dont elle doute toujours de la réciprocité.

Mère (14 & Fin), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 13 Décembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Une femme et des hommes devant le mur d’une maison en démolition. Ils portent des gants de cuir, sans doute à cause de la saison hivernale.

C’est une suite de petits souvenirs qui finissent par faire un tout. Mais quant à l’interprétation de toutes ces années, ça se mélange un peu, les dates, les noms. Et puis il y a sans doute des personnes inventées, que j’ai prises pour de vrais souvenirs. Comme si j’étais un peu déchirée. Et tenue à des approximations. Comme cette divination sur les oiseaux que me faisait cet inconnu de Vierzon, qui était peut-être un charlatan, j’ai toujours cru ce qu’il disait. Je suis une sorte de femme sans avenir, disons, tournée vers ce qui a existé, et pas sans avenir, mais dont l’avenir devient déjà du passé avant d’être. Comme cette petite buvette de La Muette, où je jouais enfant, c’est devenu une sorte de repère, une solide analyse. Parce que j’ai été tétanisée, terrassée. Défaite. Puis reconstruite, réparée. Et sans aucune aide. Juste avec ma volonté, ma volonté propre. Et pas un fantasme. Non, de la peur. De la vraie peur, quelque chose de terrible que je n’arrive pas toujours à exprimer. Ce que ce landau avait de typique ? Je n’en sais rien. Mais, j’ai souvenir de la biscotte et du chocolat. Du chocolat très fort. Presque amer et qui me dégoûtait.