Marek Olsberg est un pianiste de renom, consacré par les medias, estimé de son propre milieu. Il va donner à la Philharmonie de Berlin un récital de piano en solo. Exercice périlleux pour un musicien, même confirmé. Il doit jouer ce soir-là des œuvres de Scarlatti, de Barber et de Beethoven dont il prévoit d’exécuter la Sonate Hammerklavier N°29 opus 106.
Alors qu’il l’interprète devant les auditeurs attentifs de la Philharmonie parmi lesquels certains de ses amis, des artistes, des élus locaux, des personnalités du monde musical, il s’arrête en plein concert, ferme le piano et quitte l’estrade en énonçant : « C’est tout ».
L’habilité d’Alain Claude Sulzer consiste à décrire dans une première partie de ce roman les vies et interdépendances entre certains personnages qui ont pour point commun d’avoir approché Marek Olsberg, de travailler pour lui, telle Astrid Maurer, secrétaire remarquablement efficace et dévouée, témoignant pour son patron une disponibilité de tous les instants, le protégeant des importuns, de la presse, du monde extérieur. Il y a également un couple d’homosexuels, Claudius et Nico. On apprendra plus tard que Claudius a été l’amant de Marek. D’autres personnes sont impliquées dans ce panorama : Esther, qui va découvrir, en rentrant chez elle plus tôt que prévu, que son époux Thomas la trompe et se comporte comme un homme salace et lubrique.