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Arts

Nu & continu, Textes et illustrations : Christoph Bruneel & José Vandenbrouke (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 14 Octobre 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Nu & continu, Textes et illustrations : Christoph Bruneel & José Vandenbrouke Editions de l’Âne qui butine - 1er juillet 2025, 166 pages, 22 Euros

 

Après Pubers, pietenpakkers, Pubères, putains de Jean-Pierre Verheggen, Quand le merle blanc d’Anne Letoré, Quemhrf en manège de Christoph Bruneel,  Moby Dark de Jacques Cauda, ouvrages hors normes édités chez L’Âne qui butine, recensés dans La Cause Littéraire, voici NU&continu (sic), de Christoph Bruneel et José Vandenbroucke publié chez le même éditeur butineur aux grandes oreilles.

Sont-ce braiements d’ongulés que les auteurs déclinent poétiquement et prolifiquement sur plus de cent trente pages ?

On peut l’admettre, sous condition de vouloir bien reconnaître que les ânes ne sont pas des ânes, mais des êtres doués de la remarquable faculté de percevoir avec acuité, tout en butinant le pissenlit dans leurs pâtures, la folle sarabande des paysages et le délirant tournicotis de l’agitation humaine.

Charles Molina, Monographie (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 19 Septembre 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Charles Molina, Monographie, 192 p., bilingue, éd. Skira, août 2025

Skira publie la première monographie d’un jeune acteur de la scène artistique contemporaine américaine, Charles Molina. Né à Aventure Miami en 2001, Charles Molina « samplait » sa peinture, s’inspirant de l’expressionnisme abstrait, du hip hop ou de la musique électro. Il avait suivi un cursus à l’École d’art Saint-Luc à Bruxelles, avant d’être admis à la Miami Arts Charter School de Wynwood. D’autre part, il avait collaboré avec le rappeur XXXTentacion (né en 1998 en floride, assassiné en 2018). Charles Molina, lui, a disparu à l’aube de sa vie, en 2021.

Cent-trente-cinq reproductions de qualité permettent d’accéder à un large éventail de l’œuvre de cet artiste américain. Des photographies, dont l’une d’enfance et les autres prises dans son atelier, un manifeste de l’artiste ainsi qu’un entretien avec Capucine Milliot, responsable de la communication de la galerie Nahmad Contemporary de New York, complètent cet épais catalogue. Catherine Milliot qualifie sa peinture de « frénétique et rebelle », créée dans un « sentiment d’urgence ». Expression qui rejoint celle du street art, élan artistique qui requiert en priorité immédiateté et rapidité à propos de peintures réalisées dans l’espace public urbain.

François Rouan. Autour de l’empreinte (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Vendredi, 29 Août 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres

François Rouan. Autour de l’empreinte, contributeurs, François Rouan, Sylvie Ramond, Isabelle-Monod-Fontaine, Pierre Wat, Éric Pagliano, Killian Pauline, 192 p., 22,5 x 24,7 cm, éd. Skira, juin 2025, 39 €

Tache, trait, stigmate

Le bel ouvrage, François Rouan. Autour de l’empreinte, édité à l’occasion de l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon du 30 mai au 21 septembre 2025 du dessinateur, photographe et cinéaste, né en 1943 à Montpellier, présente 180 reproductions de qualité. Ses œuvres figurent dans de grandes collections publiques, et depuis 2024, six expositions lui ont été consacrées en France et à l’étranger.

François Rouan « tresse » (selon son expression) ses tableaux à partir de chefs-d’œuvre référents - Nicolas Poussin, Masaccio, Piero della Francesca -, une trame bien à lui, issue de l’école du regard extérieur lié à la recherche intérieure. Killian Rauline dresse le parcours de l’artiste depuis ses études aux Beaux-Arts de Paris et sa découverte d’Ambrogio Lorenzetti, le peintre siennois. Rouan s’inspire également d’artistes plus contemporains, comme Simon Hantaï, Paul Klee et Lucio Fontana. Ce qu’il appelle « son travail à l’aveugle [qui] ouvre à la non-maîtrise et au hasard ». Donc, une pratique en palimpseste, en raccord, en juxtaposition.

Sur la route de Janis Joplin, Jeanne-Martine Vacher (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Mercredi, 20 Août 2025. , dans Arts, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Le Mot et le Reste

Sur la route de Janis Joplin, Jeanne-Martine Vacher, Editions Le mot et le reste, 418 pages, parution mai 2025, 29 euros. Edition: Le Mot et le Reste

 

« Ce que tu ressens trouvera sa forme », cette citation de Jack Kerouac est pour l’auteure Jeanne-Martine Vacher ce qui traduit bien sa passion pour Janis Joplin. Cet ouvrage est en effet consacré à la chanteuse originaire de Port Arthur dont la brève existence a marqué son époque, le féminisme et le rock !

Elle naît et grandit à Port Arthur, dans un Texas violent, raciste, et terriblement traditionnel. Janis Lyn Joplin voit le jour le 19 janvier 1943. Elle fut tout d’abord une élève tranquille, passionnée de dessin et de peinture. Sa famille l’entoure de toutes les attentions, sa mère Dorothy quitte son travail pour s’occuper d’elle. Elle lui enseigne les premiers rudiments de piano, lui apprend des chansons que la petite Janis chantera.

Journal d’un départ – Photographies de Bretagne, Jean-Michel Aubevert (par François Baillon)

Ecrit par François Baillon , le Mardi, 19 Août 2025. , dans Arts, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Le Coudrier

Journal d’un départ – Photographies de Bretagne, Jean-Michel Aubevert, Photographies : Joëlle Aubevert, Éditions Le Coudrier – Mai 2024, 114 pages – 22 € Edition: Le Coudrier

 

Jean-Michel Aubevert nous guide dans cet ouvrage à l’aide d’un bref avant-propos où il nous dit entre autres : « Ainsi louvoyons-nous entre le réel et le vrai, entre ce que nous vivons et ce que nous en concevons. » (p. 3) De ce qu’il résume d’une expérience humaine, il tire son propre témoignage des faits et de ce qu’il observe. Et, visiblement, ce témoignage doit tendre pour lui vers une forme qui lui paraît une des plus valables, si ce n’est la seule valable : le poème.

Le fait est que nous sommes bien ici dans une langue hautement poétique, où les sonorités sont travaillées, voire malaxées, de telle façon que le résultat doit en être une sculpture précise, tout en étant généreuse pour les sens. Il se peut, d’ailleurs, que le poète se laisse parfois trop aller à cette volonté musicale, à ce jeu accentué avec les phonèmes.