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J'ai lu (Flammarion)

J'ai lu est une maison d'édition française à Paris créée en 1958 par Frédéric Ditis à la demande d'Henri Flammarion.

Sa ligne éditoriale est très variée : romans de littérature générale, science-fictionfantastiquefantasybande dessinéemanga (abandonné), roman policier,roman d'amour. Elle publie essentiellement en format poche, mais a aussi édité la collection Millénaires (53 titres, maintenant arrêtée) au format 130 x 200 et en grand format le cycle de La Tour sombre de Stephen King ainsi que la collection Nouveaux Millénaires initiée en 2011.

Depuis 2004, elle fait partie du groupe Flammarion.


(Source Wikipédia)

Scholomance, Tome 1 Éducation meurtrière, Naomi Novik (Par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 31 Mai 2023. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Scholomance, Tome 1 Éducation meurtrière, Naomi Novik, éd. J’ai Lu, avril 2023, trad. anglais (USA) Benjamin Kuntzer, 384 pages, 8,60 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

La carrière éditoriale de l’Américaine Naomi Novik vient d’entrer dans une troisième période. La première fut celle de la remarquable série Téméraire (2006-2016), une rencontre en neuf tomes entre Cecil Scott Forester et Robin Hobb, pour faire très bref. La deuxième fut composée de deux romans sublimes : Déracinée (2015) et La Fileuse d’argent (2018), deux histoires qui plongeaient dans le folklore de l’Est de l’Europe, tant yiddish que slave, proposant chacune la destinée d’une jeune femme confrontée à une magie terrifiante et pourtant magnifique ; deux romans multi-primés, deux chefs-d’œuvre d’une fantasy plongeant aux racines du genre, en l’occurrence le conte (dans le genre, on ne voit que la Trilogie d’une nuit d’hiver de Katherine Arden à posséder autant de grâce et de puissance narrative).

Le syndrome de l’accent étranger, Mariam Sheik Fareed (Par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 19 Août 2022. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

Le syndrome de l’accent étranger, Mariam Sheik Fareed, mars 2022, 280 pages, 7,40 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

Alexandre oublie un soir dans le métro parisien une sacoche contenant son ordinateur, lequel recèle, outre divers éléments personnels, le début d’un roman dont il a suspendu l’écriture, faute de savoir quelle suite lui donner. Le sujet : Sophie Van Er Meer, en conséquence d’un accident de la route, se retrouve affligée d’un mystérieux handicap : elle parle avec un étrange accent dont aucune thérapie ne parvient à la guérir et tombe en dépression. Là avorte le roman.

Désiré, immigré mauricien, balayeur municipal, trouve le sac, ouvre l’appareil, lit l’histoire… et s’impose à lui l’absolue nécessité de sortir Sophie de son état morbide. Ne sachant pas très bien écrire, il se fait aider par Marie, une bénévole de la soupe populaire à laquelle il a nécessairement recours pour se nourrir régulièrement, pour contacter Alexandre par courriel et lui proposer un singulier marché : il lui rendra son bien si l’auteur accepte en échange d’offrir à son personnage une porte de sortie ouvrant sur la voie d’une vie nouvelle où son accent ne constituera plus un attribut handicapant.

Lancelot, Walker Percy (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 30 Mars 2021. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Lancelot, Walker Percy (J’ai Lu) . Ecrivain(s): Walker Percy Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

Un O va bouleverser à jamais la vie de Lancelot. Illustration parfaite de la théorie des catastrophes développée par René Thom, ce roman part de l’infime grain de sable qui bloque la machine de vie d’un homme, d’un couple, et entraîne, inéluctablement, son démantèlement complet, jusqu’à l’anéantissement. Un O. La lettre. Puis une équation impossible et, peu à peu, l’arrivée de la tornade qui emportera tout.

Walker Percy est l’un des grands Sudistes. Ami très proche de Shelby Foote, comme lui, il nourrit son univers des paysages et des personnages du Delta. Comme lui, il est obsédé par le temps et ses mensonges. Lancelot va scruter le monde autour de lui, jusqu’à la folie. A cause d’un O. Et Walker Percy déploie un chef-d’œuvre.

« En admettant donc que l’on situe le 15 juillet au sommet d’une courbe de probabilités et que l’on ajoute, puis soustraie deux semaines de l’axe des abscisses, il en résulte, comme j’en fis par la suite la découverte, une courbe quasiment rectiligne si tangente à l’axe que l’interstice ainsi ménagé ne laisse que peu de chance pour respirer, et encore moins pour concevoir ».

Stoner, John Williams (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 06 Octobre 2020. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Stoner, trad. américain, Anna Gavalda, 380 pages, 7,60 € . Ecrivain(s): John Williams Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

William Stoner est une sorte de prototype de l’anti-héros. Sa personnalité réservée, son ambition limitée, sa nature bienveillante et calme en font un personnage romanesque peu propice aux grandes envolées épiques. Et, en effet, ce roman n’a rien de l’épopée : les événements y sont d’une grande banalité, les rencontres peu colorées, les gens n’y sont guère extraordinaires.

Alors la question se pose : pourquoi et comment ce roman devient-il fascinant dans les mains du lecteur ? Parce qu’il ne faut pas s’y tromper : dans cette banalité d’une vie racontée, se niche… quoi ? La littérature. Par deux entrées, l’une est dans le talent narratif de John Williams, l’autre dans le basculement du personnage de Stoner qui – fils de paysans pauvres et petit étudiant en agronomie à l’université de Columbia-Missouri – va un jour, provoqué par un professeur de littérature lors d’un module de lettres – découvrir le dédoublement radical que propose l’œuvre littéraire, une sorte d’évasion de soi, d’élévation puissante qui propulse le brave garçon dans des mondes qu’il ne soupçonnait pas.

L’enfant-mouche, Philippe Pollet-Villard (par Lionel Bedin)

Ecrit par Lionel Bedin , le Vendredi, 14 Septembre 2018. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

L’enfant-mouche, août 2018, 480 pages, 8 € . Ecrivain(s): Philippe Pollet-Villard Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

L’enfant-mouche est l’histoire de Marie, une petite fille livrée à elle-même, sans attaches (orpheline aux origines troubles) qui va devoir survivre dans un monde compliqué : le monde des adultes dans une campagne sinistre en temps de guerre.

Mais le premier personnage que l’on rencontre est Anne-Angèle, infirmière militaire dans un dispensaire à Casablanca. Elle a 60 ans, ne croit ni en Dieu, ni au Diable, qui dit que « être inquiète, réfléchir, ça ne sert à rien » et « seule la réalité compte ». Elle sera la tutrice de Marie tout au long de cette histoire. Marie, dont le lecteur fait la connaissance à Paris à l’été 1944, a 12 ans. Elle est renfermée, instable. Sa mère est-elle vraiment cette Faustina, stripteaseuse dans un cabaret louche ? Après divers événements, Anne-Angèle et Marie sont contraintes d’aller vivre dans un village de la Marne.