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Presses universitaires de France (PUF) est une maison d'édition fondée en 1921 par un collège de professeurs, et spécialisée dans la publication de revues et de manuels universitaires.

L’inconsolable, Et autres impromptus, André Comte-Sponville (par Ana Isabel Ordoñez)

Ecrit par Ana Isabel Ordonez , le Mardi, 31 Mars 2020. , dans PUF, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’inconsolable, Et autres impromptus, 304 pages, 19 € . Ecrivain(s): André Comte-Sponville Edition: PUF


Inconsolable devant la perte de son enfant, le philosophe André Comte-Sponville a repris le format des Impromptus, c’est à dire des textes brefs, écrits entre philosophie et littérature. L’ouvrage s’intitule L’inconsolable et autres impromptus, publié chez Puf en février 2018.

Les premiers Impromptus publiés chez Puf en 1996 ont laissé des traces indélébiles et voilà qu’on se retrouve avec L’inconsolable et autres impromptus, qui d’une certaine façon nous fait changer de pensées, cette fois-ci sur le deuil et la vie même. Dans le sens où la perte d’un être cher altère le temps, on perçoit chez Comte-Sponville comme un geste transcendant et vertueux exprimant l’amour pour ce fils perdu.

Les 100 mots de la poésie, Jean-Michel Maulpoix

Ecrit par Philippe Leuckx , le Lundi, 04 Juin 2018. , dans PUF, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Les 100 mots de la poésie, coll. Que sais-je, mars 2018, 128 pages, 9 € . Ecrivain(s): Jean-Michel Maulpoix Edition: PUF

 

En expert de la poésie, du lyrisme contemporain, professeur de ces matières en Sorbonne, Jean-Michel Maulpoix (1952), poète reconnu (Une histoire de bleuL’hirondelle rouge, dernier livre de poèmes doublement primé), se fend avec brio d’une étude sur la poésie, en cent mots choisis pour l’explorer de fond en comble, subjectivement, il va de soi, défendant ses poètes (Rimbaud, Mallarmé, Rilke, Michaux, Bonnefoy, Deguy…), s’en inspirant par des citations pour fouailler dans le corps vaste des poésies. À la vision longtemps univoque et classieuse de la poésie, comme si c’était un langage unique, une fois pour toutes bardé de symboles, de formes fixes et de médailles, il répond d’une investigation éclairant formes, tons, modes, écoles, modalités, langages, figures de style, ainsi que la réception – selon les époques et les mentalités – de ce travail « poiétique » « qui déborde de la page » tout en la cadrant d’une manière originale.

L’inconsolable et autres impromptus, André Comte-Sponville

Ecrit par Arnaud Genon , le Jeudi, 17 Mai 2018. , dans PUF, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’inconsolable et autres impromptus, mars 2018, 304 pages, 19 € . Ecrivain(s): André Comte-Sponville Edition: PUF

 

André Comte-Sponville est un philosophe à part dans le paysage intellectuel français. Il a su concilier l’exigence d’une véritable réflexion philosophique autour des problématiques qui lui sont chères et qui sont celles qui nourrissent la pensée depuis l’antiquité (le bonheur, la mort, l’amour, la sagesse, la foi et l’athéisme…) et la clarté, la pureté d’une expression qui la rendent non seulement accessible au plus grand nombre, mais surtout savoureuse et nourrissante. En fait, le travail du philosophe constitue une implacable illustration de ce que les mots saveurs et savoirs ont la même étymologie… Dans un entretien avec Sébastien Charles, André Comte-Sponville déclarait à ce propos avoir « voulu renouer avec cette tradition qui me paraît essentielle à la philosophie et de très loin dominante, qui veut que la philosophie s’adresse de droit à tout le monde et de fait au grand public cultivé » (1). En ce sens, il se situe dans la tradition de la philosophie française et de ses grandes figures telles que Montaigne, Pascal ou, plus proche de nous, Alain.

L’imbécillité est une chose sérieuse, Maurizio Ferraris

Ecrit par Jean-Paul Gavard-Perret , le Jeudi, 26 Octobre 2017. , dans PUF, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’imbécillité est une chose sérieuse, août 2017, 148 pages, 12 € . Ecrivain(s): Maurizio Ferraris Edition: PUF

 

Manuel d’Imbécillité

Il n’y a pas que les mots qui mentent, déguisent, égarent plus qu’ils ne guident. Mais, peu importe après tout puisque ceux qui les émettent – et quel que soit leur niveau d’incompétence – sont des imbéciles. Ils font abstraction du fait que la réalité leur saute dessus comme un fauve sur sa proie. Emerveillés de leur bêtise, ils ne s’en éprouvent en rien coupables puisque c’est la chose la plus partagée au monde. Dès lors le massacre des innocents par un Mengele est moins un mal qu’une fatalité. Et c’est bien là où dans ce pamphlet tout coince.

La thèse qui peut faire rire lorsqu’elle jouxte le pire est moins probante. Que Ferraris s’en prenne à Rousseau (sa bête noire), Nietzsche ou Flaubert, devient péripétie. Certes il faut prendre ce livre pour ce qu’il est : une fable propre à illustrer autant la misère des hommes que de leurs philosophies. Et l’auteur a beau jeu de nous rétorquer que notre jugement est fallacieux puisqu’il n’est donné que du haut de notre imbécillité. Mais le même reproche peut être donné à l’amuseur.

Milon de Crotone ou l’invention du sport, Jean-Manuel Roubineau

Ecrit par Jean Durry , le Mardi, 23 Mai 2017. , dans PUF, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Histoire

Milon de Crotone ou l’invention du sport, 359 pages, 22 € . Ecrivain(s): Jean-Manuel Roubineau Edition: PUF

 

Une biographie de Milon de Crotone ? S’y atteler ne manque pas de courage, étant entendu que « Milon en particulier, et les athlètes en général, n’[en]ont pas fait l’objet » dans l’Antiquité elle-même. Il fallait donc s’armer de patience et de la ténacité du chercheur pour réunir, confronter, commenter tous les textes disséminés des auteurs anciens ayant contribué à dresser son portrait en l’érigeant en symbole. De ce courage, Jean-Manuel Roubineau n’a certes pas manqué, ainsi qu’en témoignent les 763 notes érudites n’occupant à la fin du volume pas moins de 58 pages.

D’emblée, l’Introduction dessine les lignes essentielles. De celui qu’au début du 1er siècle après J.-C., Strabon, situé comme « le plus célèbre des athlètes », il n’existe plus en fait aucune représentation physique tant soit peu contemporaine et notamment plus la statue de l’Altis d’Olympie qui fut le support de Pausanias. Il n’empêche qu’il est devenu un archétype, repris chez Rabelais, Hugo, Alexandre Dumas – variantes modernes laissées volontairement de côté. D’une part, il correspond à l’émergence du « sport » tel qu’on l’entend de nos jours ; d’autre part, son personnage et sa mort tragique ont connu, suscité des interprétations contradictoires.