Identification

Les Dossiers

Entretien avec Eloïse Lièvre (à propos de "La biche ne se montre pas au chasseur")

, le Vendredi, 16 Mars 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Quand l’autofiction se fait romanesque

« À partir du moment où l’on écrit avec une intention littéraire, on est forcément dans la fiction ».


Entretien avec Eloïse Lièvre


Sophie Adriansen : votre premier roman, La biche ne se montre pas au chasseur, aborde le thème de la difficulté à concevoir un enfant. Pourquoi avez-vous eu envie d’écrire sur ce sujet ?


Eloïse Lièvre : Le thème de la difficulté à concevoir un enfant est en effet le sujet premier. Sur ce point de départ, d’autres thèmes se sont greffés. Je voulais notamment parler de ce moment où la jeune fille devient une femme, ce « passage ». Ce roman traite donc aussi de l’invention de la féminité, et de sa définition.

Entretien avec Yasmina Khadra à propos de l'Equation Africaine

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 09 Mars 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens


Blessé au plus profond de son être, après le suicide de son épouse, Kurt Krausmann, médecin vivant à Frankfurt, est pris en otage  au large de la Somalie.  C'est alors que commence pour cet homme un voyage au cœur de l'horreur  auprès d'êtres humains qui l'éveillent aux autres, au monde et à soi.

Yasmina Khadra, l'auteur de ce roman à suspense, rythmé d'aventures à la fois heureuses et malheureuses, nous immerge à l'intérieur de l'horreur que Kurt découvre au fur et à mesure de l'avancement de sa prise d'otage. Une expérience qui peu à peu le mène sur les chemins de la  réconciliation et de la résilience.


Après l'Algérie, Kaboul, Bagdad et bien d'autres espaces géographiques, vous centrez l'action de votre dernier roman dans le continent africain. Quelles sont les raisons qui ont présidé au choix de cette contrée du monde ?

Entretiens avec Jean-Paul Michel. Premier entretien (2)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Lundi, 27 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

« Les livres sont le pain des vivants et des morts »

Matthieu Gosztola : – Vous écrivez dans Bonté seconde, « Coup de dés » (cahier dirigé par Tristan Hordé, Joseph K., 2002) : « La rencontre a lieu quand elle est devenue inévitable, quand attendre encore serait se dérober ». Pouvez-vous être plus précis ? Quand percevez-vous la nécessité de revenir à ce qui a été écrit, et, avant même cela, d’écrire sur ce qui est advenu ? Est-ce une nécessité intérieure, dont vous pourriez donner ici quelques indices, au travers de la restitution d’anecdotes, de faits ?


JPM : – La nécessité d’écrire touchant ce qui est advenu, l’écriture l’emporte avec soi dans son acte, sous le coup de la commotion qui nous enjoint de « répondre » à l’événement, lequel réclame avec force ce contrepoids de signes. Si je ne me méprends pas, les « circonstances » qui ont appelé un poème sont lisibles, le plus souvent de façon littérale, dans le poème lui-même, toujours aussi le prolongement, la résonnance, la rémanence de l’événement. Tous les registres de l’expérience émotionnelle sont en puissance d’appeler un poème comme cette « réponse » que l’événement réclame, sa contrepartie la plus nécessaire. Que, pour une raison ou une autre, ce poème n’ait pu s’écrire, et le monde en aura été diminué, condamné à être moins, et moins bien, ce qu’il était en puissance d’être.

Entretiens avec Jean-Paul Michel. Premier entretien (1)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Lundi, 20 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

« Les livres sont le pain des vivants et des morts »

 

Jean-Paul Michel est le directeur des éditions William Blake and co.

 

Matthieu Gosztola : J’aimerais que l’on commence, si vous en êtes d’accord, par le questionnaire de Proust, avec, bien sûr, la possibilité d’ignorer certaines questions ; ajoutées : des cases vides pour que vous puissiez inscrire vos propres questions, à vous posées.


Le principal trait de mon caractère


Une émotivité excessive, que je dois contrebattre, chaque jour, par la règle et par l’art.


La qualité que je préfère chez un homme

Le scrupule.

Entretien avec Serge Scotto à propos de "Qui veut égorger Astrid la truie ?"

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 17 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Les mésaventures d’Astrid, la jeune, belle et naïve truie en quête d’émancipation et d’une vie pour soi. Monsieur Girafe, le fonctionnaire qui se retrouve entre les mains de l’ange de la vengeance. Jeanne d’Arc, « la Sainte guerrière, fille aînée de l’Eglise » qui offre aux spectateurs un magnifique numéro de résurrection. Et enfin, l’incroyable histoire du « pleurnicheur » qui devient Aldebert 1er.

Quatre histoires racontées sous un mode satirique, dans un style au langage riche en tournures qui suscitent le rire. Des personnages représentés par des hommes et des animaux décrits dans des situations comiques, drôles, insolites, incroyables, embarrassantes, déconcertantes. Un univers et des actions tournés en dérision.

Cette représentation satirique d’un monde mis à nu subtilement par Serge Scotto à travers son recueil de nouvelles, Qui veut égorger Astrid la truie, publié aux éditions du Littéraire, n’a pas de visée moralisatrice. Bien au contraire, elle doit être appréhendée comme une série de farces dont l’objectif est de procurer du plaisir et d’attirer la complicité des lecteurs/trices dans le but de les inciter à se questionner sur le monde dans lequel ils/elles vivent.

A travers l’entretien qui suit, Serge Scotto, l’auteur et l’illustrateur de Qui veut égorger Astrid la truienous propose de nous immerger dans l’univers parfois déluré voire pléthorique de ces quatre histoires qui captent notre attention, suscitent notre sympathie et éveillent nos consciences :