« Ces yeux qui sont tout un poème / De langueur et de volupté / Disent, résolvant le problème / “Sois l’amour, je suis la beauté” »
Théophile Gautier, La Fellah, pp.84-85, cité par P. Froissart
Au bonheur des maux
Au bonheur des mots
Ce recueil de huit nouvelles bien frappées, champagne de l’esprit, met en scène l’humanité… Enfin, pas exactement, disons qu’il joue de ses deux composantes originelles, les hommes, les femmes… Sommes-nous, à chaque incipit, dans la douce lumière du Jardin d’Éden ? Adam et Ève s’y promènent-ils sous les ombrages, main dans la main par les sentiers d’un bonheur sans fin ? Pas exactement. Cette vision d’idylle tend à se brouiller : les couples, les unions passagères sont ici tous marqués d’une fatalité : rien ne va de soi, rien n’est simple ou, si l’on veut, tout se complique et les brumes de la discorde, les maux dont nous souffrons depuis toujours accablent les paysages prometteurs. « La faute à qui ? » – demandera le lecteur naïf, s’il en est encore un ici-bas.