L’éponge des mots est un livre sans commencement, ni fin, dans lequel on entre, puis on s’assoit et on écoute. On écoute un compagnon qui nous passerait la bouteille, on boirait à même le goulot, sans faire de manières, avant de la repasser à un autre, qui serait là aussi, quelque part au bord du monde, parce que toutes les routes ont déjà été arpentées, tout a été dit, et pourtant nul n’a encore trouvé le remède au mal de vivre.
L’éponge des mots éponge le trop plein.
Pas de gloire à se combler d’alcool
Pour s’inventer des cataplasmes.
Boire encore et tordre le cou aux sortilèges.
Capitaine au long cours veillant sur l’histoire du hasard.
Taillader son chemin dans l’aventure des rues lisses.